DENVER (Reuters) – Le journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson, symbole de la contre-culture américaine, auteur notamment du roman “Las Vegas Parano”, s’est suicidé dimanche soir dans sa maison d’Aspen, au Colorado, a-t-on appris de source policière. TV5: Né en juillet 1937, Hunter S. Thompson, qui écrivait presque toujours à la première personne des histoires entre fiction et journalisme, était devenu célèbre en 1966 après la publication de “Hell’s Angels”, histoire de sa relation avec le gang des motards du même nom. Il avait reçu dans les années 60 un “doctorat” délivré par une mystérieuse église américaine. Il a aussi été candidat en 1970 pour le poste de shérif à Pitkin (Colorado) en réclamant le “pouvoir aux dingues”, et il ne lui a manqué que quelques voix pour être élu. Ses derniers ouvrages sont “The Rum Diary”, “Screwjack and Other Stories,” “The Proud Highway” ainsi que “Hey Rube: Blood Sport, the Bush Doctrine, and The Downward Spiral of Dumbness.”
Libération: Incidemment, il définit ce qu’il a lui-même labellisé comme le «gonzo journalisme», et défini en ménageant une passerelle entre le reportage et les arts — avec la prévalence d’un œil d’«artiste» sur le monde : «C’est un style de “reportage” fondé sur l’idée de Faulkner que la meilleure fiction est beaucoup plus vraie que n’importe quelle forme de journalisme (…) Le vrai reportage gonzo exige le talent du maître journaliste, l’œil du photographe/artiste et les couilles en bronze d’un acteur.»
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