La peur de la nature

J’ai lu autrefois un livre de François Terrasson, La peur de la nature, un ouvrage richement illustré dont le propos était de montrer que la destruction que l’homme exerce sur la nature provient d’une part de son passé et des peurs ancestrales qu’il puise dans la mémoire collective, d’autre part, dans des tréfonds psychanalytiques auxquels je n’adhère pas du tout. Bref, ce n’est pas le propos. J’ai pris cette série de photo en Bretagne, dans le coeur de l‘Argoat (la terre des bois), dans la vallée du Perrier, et ce jour là, il régnait une ambiance étrange, quelque chose d’intemporel et de surnaturel, de l’ordre de ce qui se passe dans le film Blair Witch, une peur incompréhensible régnant partout autour de nous. La lumière, l’absence totale de promeneurs, le silence, tout concourait à engendrer le malaise.

Pourtant, il ne s’est rien passé, car il ne devait rien se passer. Mais inévitablement, la peur est là, reste, rend suspicieux, donne mal au coeur, de jour uniquement. Je me suis alors demandé si je pouvais franchir le pas, soit de me retrouver seul de jour dans un tel lieu, soit accompagné de nuit au même endroit. Résolument, n’étant pas peureux de nature, ni spécialement angoissé, la réponse est non. Absolument pas. La nature me fait effectivement peur. Incroyablement peur.

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Derborence – Ramuz

Il est des rencontres littéraires fortuites qui frappent comme des coups de tonnerre. Fabienne m’a fait découvrir un auteur que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, un écrivain suisse du nom de Charles-Ferdinand Ramuz. J’ai reçu un livre rouge des Carnets de Grasset, sur lequel étaient inscrites en grandes lettres blanches Derborence, un livre datant de 1936.

Derborence - Ramuz

Comme souvent avec les livres d’auteurs que je ne connais pas, j’éprouve une sorte de répulsion car l’impression d’arriver sur des chemins déroutants m’est désagréable, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas tout de suite ouvert le livre. Je l’ai regardé, soupesé, j’ai lu la quatrième de couv’, et j’ai fini par me plonger dedans.

Je ne le savais pas, mais ce village de montagne, Derborence, existe réellement, et la catastrophe dont il est question ici a bien eu lieu, ce qui ajoute une dimension, après coup, totalement fantastique au roman.

Le livre de Ramuz est écrit dans un style limpide, simple, n’éveillant aucune suspiscion quant à une éventuelle mise en pathos de la part de cet auteur, souvent qualifié de régionaliste. L’emploi du on y est récurrent et il se trouve un je ne sais quoi, une couleur particulière à cette écriture qui la rend chaleureuse et sensuelle. La vie des gens simples de la montagne face à la mort, face au fantastique et à la résurgence du passé et de ses fantômes est incroyablement bien racontée, sans condescendance, avec un regard franc et un parler qui ne singe pas, qui s’adapte et fait passer l’oeuvre pour un petit bijou. Une lecture que je vous conseille vivement.

Brittany trip

En partant de la Roche-Jagu et son château, vers Morlaix et Roscoff. Un bout de Bretagne, tantôt sous la pluie, tantôt sous le soleil. Morceaux choisis.

Vue du Trieux (Trev)

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Je précise que ces photos n’ont pas été prises avec mon Canon EOS 350D mais avec mon Nikon Coolpix (ça se voit certainement, par ailleurs).

Château de la Roche-Jagu (Kastell ar Roc’h Ugu)

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Morlaix (Montroulez), ville des ponts et de maisons à Pondalez, une curiosité

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Roscoff (Rosko), ville des Johnnies, face à l’Île de Batz

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Archéologie des temps modernes

J’ai toujours aimé à penser que l’archéologie pouvait finir par s’intéresser à un patrimoine pas si éloigné dans le temps que ça. C’est ce que montre Geoff Manaugh avec son billet nommé Bunker Archeology. En passant, je vous recommande chaleureusement la lecture et le suivi de ce blog très intéressant qu’est BLDGBLOG. Dans le même ordre d’idée, les époux Becher et Stephen Shore…

Stephen Shore est un photographe qui ne raconte pas d’histoires. C’est un peu comme si on lui avait confié une mission consistant à imprimer sur la pellicule des décors pour les studios de Hollywood. Ses photographies montrent simplement des paysages nus, des rues vides, des assiettes laissées là sur la table, des réfrigérateurs dévastés… Un monde en suspens vidé de sa substance.Les univers qu’il soumet à l’objectif sont autant de travaux sur la couleur (il a par ailleurs passé pas mal de temps à la Factory de Warhol), sont aussi bien dénués de sujets que d’histoire, une sorte de retour à la définition de la photographie, le pur concept, ce sur quoi viennent se greffer les existences de chacun. Son travail est souvent comparé à celui de Bernd et Hilla Becher dans le traitement de l’image.

Stephen Shore Stephen Shore

D’autres photos ici: Bill Charles Inc. , d’autres photos ici. Voir aussi tous les artistes exposés.

Le jardin vertical du Pershing Hall

Voici un lieu extraordinaire qui malheureusement n’est pas forcément accessible au commun des mortels. Situé dans le 8è arrondissement de Paris, le Pershing Hall est un des lieux les plus hypes et aussi les plus chers de Paris, mais ce qui fait vraiment son originalité, c’est ce mur de végétation exotique qui clôt la cour intérieure. Le jardin vertical est un véritable chef-d’oeuvre réalisé par le jardinier et chercheur aux cheveux verts Patrick Blanc.

Pershing Hall

Henry Mancini

Il fait partie des figures incontournables des compositeurs de musiques de films. Il est bien sur connu pour avoir composé le thème de la Panthère Rose pour Blake Edwards, mais, et on le sait un peu moins, c’est lui qui a composé le thème de Peter Gunn que l’on peut entendre dans les Blues Brothers. Le délirant The Party avec un Peter Sellers très en forme en Indien déjanté, The Big Lebowski des Frères Cohen, la série télévisée Remington Steele, Les rues de San Francisco et encore l’Homme Invisible sont autant de créations inoubliables dont il est l’auteur.

Sa filmographie de compositeur sur IMDB

Photo Copyright Ledoux.be

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La linea

La linea

Vous êtes trentenaires ? Casimir et l’île aux enfants font certainement partie de votre patrimoine générationnel, et vous connaissez certainement ces petits films d’animation de 3 minutes chacun dans lesquels un bonhomme assez nerveux fait d’un seul trait de crayon évoluait sur un fond monochrome… J’ai redécouvert quelques uns de ces cartoons créés par Osvaldo Cavandoli avec une immense joie et un sourire béat. Mine de rien, il y a eu 90 épisodes de La Linea, une série née en 1969 et qui a survécu jusqu’en 1991, et qui continue à vivre dans nos coeurs d’enfants.

Jardin Majorelle à Marrakech

Jardin Majorelle à Marrakech

Un petit voyage. Aujourd’hui, sous le climat froid de Paris, je vous emmène à Marrakech, voir le Jardin Majorelle, une demeure magnifique appartenant à Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé.

Toute peinte de bleu et ouvragée dans le plus pur style arabo-andalou, c’est aussi jardin délicieusement agencé où résident des essences rares autour d’un vaste réseau aquatique de fontaines et de canaux.

Voir aussi le site de Helge Fahrnberger, magnifique.

Le jardin des Orchidées de Singapour

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Le jardin des orchidées de Singapour est le plus grand (47 hectares) espace rassemblant des orchidées; ce sont ici plus de 6000 espèces, toutes plus belles les unes que les autres, qui se côtoient dans un environnement fantastique. Tout ici est fait pour respecter le cycle de vie des végétaux et donner l’impression au visiteur qu’il se trouve dans leur environnement naturel.

Le site officiel du parc vous donne aussi la possibilité de voir les différentes espèces d’arbres, de plantes, plantes d’eau et palmiers présents sur le site.

Photo Copyright National Park Board