Un photographe qui dure, qui s’étend dans le temps et que l’on voit au travers des années depuis les 70’s avec ses photos d’emblée démodées, et qui présente sur son site un panorama énorme de son œuvre. Des tonnes de clichés sur l’Amérique décharnée et aussi naturelle qu’une boîte de thon, et des archives impressionnantes, malgré une navigation digne des débuts du web et pour le moins assez peu pratique. John Divola, une photographie de la désolation et de l’isolement.
Bert Teunissen
La découverte de Bert Teunissen me renvoie à tout un univers pas très éloigné de ce que j’ai pu vivre ves dernières années. Non innocent dans son appellation, On the road se situe dans l’exacte ligne des photos de David Bradford, et de son livre intimiste Drive by shootings, mais également des photos de Nicolas Bouvier, avec cette lumière particulière sur les pages de Dans la vapeur blanche du soleil, et bien évidemment des pages de Jack Kerouac, et de son roman éponyme.
Et en navigant un peu on y trouve également les portraits “domestic landscapes“, des photos prises au travers de l’Europe et qui ne sont pas sans rappeler les clichés de Depardon à la ferme du Garet… Des documents à la valeur quasi ethnologique.
This is not a Polaroid
Un livre qui n’en est pas vraiment un, sur des Polaroid qui n’en sont pas vraiment, mais un beau livre assurément, c’est là tout le paradoxe. Le meilleur des photos du groupe be Poladroid ! de Flickr.
Par Altruism in the morning.
Matthew Genitempo
Anatomie de la solitude, entre Wim Wenders et David Lynch, un découpage minutieux de cette vision blanchie et simplifiée à l’extrême, la terre et les corps se rejoignent au royaume du vide absolu. Un lumière crue et des tonnes de choses à dire. Matthew Genitempo.
Asakusa, Tokyo
Chez Andreas Seibert, la pègre tokyoïte…
Et plein d’autres choses…
Will Govus
De bois et de Russie
Dans un pays qui renie ses origines aux couleurs flamboyantes portées par un Ivan le Terrible colorisé par un Eisenstein inspiré ses maisons de bois ouvragées tombent en lambeaux et s’écoulent inexorablement, un patrimoine qui se perd à moins de finir en bois de chauffage.
De très belles images à ne pas oublier sur English Russia.
Tatoueuse et tatouée
Elle est belle, sculpturale, aussi sensuelle en noir et blanc qu’en couleur, tatoueuse de métier et tatouée de peau. Son corps, plus intéressant que son œuvre…
Julie Becker.
Summing the year up
Le dernier jour de l’année, le bon moment pour faire un bilan. Ouais, pourquoi pas. Dernier jour de l’année, c’était une bonne année, elle était meilleure que les précédentes, bien meilleure, même si ce n’était pas encore tout à fait ça. Elle m’a semblé longue cette année-là, s’étirant comme une longue chaussette, désespérément, comme le bas d’une femme qui n’arrête pas de s’étendre…
Je ne regarde même plus en arrière, je ne peux plus. A présent, je regarde déjà l’année prochaine avec tout ce que je dois faire.
- Chasser mes démons
- Continuer à écrire ce que j’ai commencé
- Préparer mon voyage
- Respirer un bon coup
Ce ne sont même pas des résolutions, ni même des projets, c’est simplement ma petite liste de course. Pour l’instant, ce soir, c’est le dernier soir de l’année, l’occasion de l’enterrer une bonne fois pour toute cette satanée année, balayer tous les mauvaises choses pour ne garder que les bons souvenirs et tout ce qu’on a accompli de bon. Ce midi dans le métro, une dame faisait la manche en expliquant son histoire, son mari décédé, ses deux filles à nourrir. J’ai sorti un ticket resto et je lui ai tendu. Elle m’a remercié chaleureusement, n’en croyais pas ses yeux, m’a remercié encore et m’a souhaité un bon réveillon et je lui ai souri, lui ai souhaité bon courage en ne sachant plus que faire tellement j’étais embarrassé. En même temps, le fait d’avoir fait une bonne action m’a sans aucun doute fait du bien aussi, égoïstement, et je me suis demandé pourquoi je ne le faisais pas plus souvent.
Allez, il est temps de partir, bon réveillon à ceux qui passent par là…
Photo © Rune Guneruissen