Ecrire une histoire autour de photos

Couleurs d'automne

Nous sommes au mois de novembre, le soleil n’est pas très loin mais déjà il fait froid et la pluie, hier, a recouvert le sol de milliers d’étincelles dans lesquelles on voit se refléter les lumières de la ville. Les vacances d’été paraissent déjà lointaines et tout ce qui en reste, ce sont quelques photos prise ça et là, d’endroits que je connais et où j’aime retourner à cause de leur familiarité. Ils me procurent la sensation d’être chez moi ailleurs que chez moi, de me sentir bien ailleurs que là où je vis. C’est comme ça, je n’y peux rien. Je suis comme la bernique, je m’attache au premier rocher que je trouve.

Les feuilles ne se ramassent plus à la pelle, mais au souffleur à essence. C’est une ritournelle que j’aime écouter.

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Grand Moleskine

Mon Grand Moleskine, c’est mon journal qu’on peut retrouver là où se trouve ma gazette. Son grand format est un peu pervers car je ne peux m’empêcher d’y fourrer toutes sortes de choses, des motifs découpés, des vieux billets de train, des tickets de métro, des articles de journaux et depuis peu, je me suis rendu compte que je pouvais y glisser mes autres carnets, les petits, les fins. Il commence à être un peu épais, mais je fais ce que je veux, c’est à moi !

Sur la première photo, on peut voir l’accessoire ultime: l’élastique à carnet ! Mais ce sera pour un autre jour, les accessoires.

Grand Moleskine
Grand Moleskine
Grand Moleskine

Un peu de tout, vite fait

Violence publicitaire

Il y a quelques temps de ça, on a commencé à voir débouler à la télévision des publicités, ou plutôt un format coincé dans les plages publicitaires qui sont en fait des communiqués officiels destinés à informer sur des combats sociaux.

Tout a commencé avec les spots sur la prévention routière, où l’on n’hésitait pas à montrer un enfant passer au travers d’un pare-brise, des personnes ensanglantées assises dans une voiture ou un monospace reversé sur la route qui se fait percuter par un autre véhicule.

Et puis il y a eu la campagne de prévention contre la pédophilie, dans laquelle on voyait un homme simuler la copulation sur une serviette de plage représentant une petite fille.

Et les enfants en bas-âge qui tombent de leur table à langer ou qui se noient dans leur baignoire. Continue reading “Violence publicitaire”

Nocturne Indien à Paris

Parti à la recherche d’un Paris en plein automne, en fin d’après-midi, je ne me doutais pas que j’allais vivre une expérience si riche. Tandis que sur les quais de Seine, en arrivant à proximité de l’hôpital Beaujon, le soleil doré illuminait une rangée de marronniers plantés le long de la route, nous roulons tranquillement vers le nord de Paris, rue Ordener, puis rue Custine, en passant du côté de l’escarpée rue du Mont-Cenis et ses escaliers qui ont fait la réputation de Paris au travers de certaines photos. Au coucher du jour, une lumière argentée illumine les rues qui s’éclairent. Rue André del Sarte, Ronsard et Charles Nodier autour du Marché Saint-Pierre, zouzou qui dort profondément à l’arrière, tandis que je regarde les passants qui ont l’air heureux dans ces rues grouillantes.

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Ray Harryhausen, le magicien

Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez forcément son oeuvre, ou tout au moins son travail. Si comme moi vous avez vu dans votre jeunesse des vieux films Hollywoodiens comme Jason et les Argonautes, Le choc des titans ou Le 7ème voyage de Sindbad, vous vous souvenez certainement de ces effets spéciaux terrifiants. Des armées de squelettes en déroute, un cyclope géant et unicorne, un danseuse à queue de serpent, autant d’animations qui ont hantés mes nuits d’enfants et me laissent des souvenirs impérissables. Ray Harryhausen est un des maîtres du cinéma fantastique et grâce à ses techniques d’animation image par image, il a influencé les plus grands spécialistes des effets spéciaux d’aujourd’hui. Une oeuvre à redécouvrir.

Liens:

Ray Harryhausen

Du silence

Lorsqu’on pénètre dans une chambre anéchoïque pour écouter le silence, on s’aperçoit au bout d’un moment qu’on entend deux choses: un son continu très aigu et un son intermittent grave. Ces deux sons correspondent respectivement à la fréquence du signal électrique du cerveau et à la pulsation du sang qui circule dans les veines.

Le silence n’existe pas. C’est encore un mot qu’on a inventé et qui ne correspond à rien. Rien de palpable, rien de tangible. Un percept qui nous échappe, un concept qu’on peut tout juste approcher sans le toucher.

Il faudrait arrêter le sang de circuler et enlever le cerveau pour qu’on puisse l’écouter. Le problème c’est qu’on ne pourrait pas l’écouter, puisqu’on serait mort. Et si on est mort, alors on ne peut pas écouter le silence. J’entends souvent dire “le silence, c’est la mort.” .C’est faux. Le silence c’est la vie. Le silence c’est laisser les choses venir à soi d’elles même. Tout un univers de sons discrets à écouter, le plus souvent possible.

John Cage était un compositeur qui, tout comme Marcel Duchamp pour l’art, a donné un sérieux coup d’embrayage à la musique contemporaine. Il a articulé son oeuvre autour de deux notions principales: le silence et le hasard. Ces deux notions se retrouvent dans cette composition célèbre: 4’33.

Yb

Hideyuki Nakayama

Hideyuki Nakayama

Juste un beau site d’architecte, absolument minimaliste.

Photographies de Mitsuo Okamoto. Cliquez sur l’image sur le site pour voir défiler.

Bathysylvivesperosonobuccinophile

Avant de sortir d’une semaine de travail, voici de quoi se détendre un peu. Que l’on soit sujet à la capillotétratomie ou que l’on soit diptérosodomite, ou que l’on soit même atteint de chirohirsutisme, rien ne vaut parfois une bonne séance de cétacéhilarité. En rédigeant ce billet, j’essaie de ne pas tomber dans l’erratippexodactylographisie, ce qui serait franchement mal venu et pour cesser tout endovulnerocultellogyrisme, je vous laisse vous tordre de rire en lisant ce petit lexique de langue xyloglotte (comprendre langue de bois).

Voici comment l’auteur définit lui-même ce catalogue:

Le xyloglotte (en grec : langue de bois) est une langue nouvelle reposant sur le concept incontournable du complexificationnage. L’idée maîtresse s’exprime et se comprend aisément : pourquoi, comme le disait autrefois mon prof de math, se compliquer la vie à faire simple alors qu’il est si simple de faire compliqué ? Alors s’il existe des mots et des expressions compréhensibles par le commun des mortels, quoi de plus distrayant que de les rendre abscons ? Vous en avez rêvé, je l’ai fait.

Mon premier Moleskine

La première fois que je l’ai vu, je me suis rué dessus, sans vraiment savoir ce que c’était. Dans ma précipitation, j’ai pris le modèle carnet de voyage avec 5 onglets dont finalement, je n’ai que faire. Mais c’est mon premier moleskine et je l’adore.

Moleskine
Moleskine
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