Prora, ou la prétention nazie à maîtriser l'architecture

L’idée aurait pu être bonne, et ce qui aurait dû en découler était inscrit dans un projet plutôt social – si tant est que l’on ne colle pas à ce mot le mot “national”.
Prora
, à l’origine, c’est une langue de sable recouverte de bruyère, un site exceptionnel en bordure de la Mer Baltique. Pourtant, Prora résonne d’une toute autre manière. C’est un site que les Allemands se sont évertués à détruire consciencieusement en y construisant un complexe de béton, entre 1936 et 1939, long de près de 5 kilomètres. Prévu pour accueillir vingt-mille familles de travailleurs allemands en villégiature au bord de la mer, les huit bâtiments constituant le complexe sont non seulement d’une laideur sans nom, mais en plus n’ont jamais été utilisés comme tels.
La moitié des bâtiments est aujourd’hui à l’abandon et commence à se délabrer de manière inquiétante. Ce qui est non moins absurde, c’est que l’ensemble “architectural” – terme à utiliser avec des pincettes – a reçu lors de l’Exposition Universelle de 1937 le Grand Prix de l’Architecture. On croirait rêver.

Via Anarchitecture.

Prora

Fabienne et moi avons décidé de vous emmener dans un tour du monde virtuel. Vous pouvez suivre les étapes de ce voyage sur Google Maps.

The Worst Buildings of NYC

Le set est présenté comme contenant les pires constructions de New-York. Point de vue tout à fait subjectif. Personnellement, je trouve que ça ne manque pas d’inventivité et pour une fois, on y voit un New-York au naturel, non surfait dans des habits de fêtes et parfaitement dénudé. Un mythe qui s’effondre, car les mégalopoles n’ont pas toujours le sens de l’harmonie, et finalement, ce sont ces aspects-là, les pires, qui révèlent l’essence d’une ville.

NYC

Frank van der Salm

Frank van der Salm

Impossible de ne pas voir une forte ressemblance entre les photos de Frank van der Salm et celles de Michael Wolf.
Même si le premier semble beaucoup jouer avec des maquettes en utilisant la profondeur de champ, on y voit le même travail autour de l’architecture dans ce qu’elle a de microstructural.
Le motif devient une oeuvre à part entière, la ville prend corps à partir des détails, et se construit alors une échelle de valeur que l’on ne voit que rarement dans le représentation urbaine.
La navigation chronologique sur le site permet de voir l’évolution de son travail au fur et à mesure du temps.
Via Le territoire des sens.

Frank van der Salm

Matthias Koch

Matthias Koch

Matthias Koch veut créer un rapport “sensationnel” entre architecture et environnement. Ici, ce sont les plages du débarquement, photographiées avec la grande chambre installée en haut de l’échelle de sa voiture de pompier. […] Matthias Koch, architecte et élève de Bernd Becher à l’Académie d’Art de Düsseldorf, fait partie des photographies documentaires qui s’inscrivent dans la tradition d’August Sander et dans ce courant qualifié d’ “Autre Objectivité” par Jean-François Chevrier. Galerie Esther Woerdehoff.

Tout simplement époustouflant…

Michael Wolf, ou l'architecture de la densité

Michael Wolf

Michael Wolf [1] connait très bien Hong-Kong et apparemment, il en connait également très bien tous les aspects, du microcosmique au macrocosmique et ce qui l’intéresse lui, c’est le détail et la profusion et ce qu’il nous en montre fait à la fois partie du côté le plus visible, c’est à dire ces tours immenses dont il arrive à extraire la substance, mais également du côté le plus obscur, la misère cachée, l’ombre qui se tapit derrière les façades.
Ceci est une invitation dans un monde inconnu, le Hong-Kong tel qu’il est. Gros coup de coeur pour ces séries de photos réellement exceptionnelles.
Via i heart photography.

Michael Wolf

[1] Je mets à jour ce billet car je viens de découvrir une très bonne interview de Michel Wolf sur Conscientious.

Architecture verte

Alt–Erlaa

Tandis que le standard de l’habitation consiste à se débarrasser de toute verdure avoisinant les maisons, et autres adventices et que les allées sont appréciées lorsqu’elles sont bétonnées, certains se plaisent à laisser grimper toutes sortes de végétaux sur les murs.
Ainsi, le Dr. Harry Glück a réalisé à Vienne un ensemble architectural – Residential-Park Alt–Erlaa – au pied duquel se trouve une masse de végétation faisant partie intégrante du bâtiment, sous forme de terrasses individuelles. Une façon pour les habitants des barres de béton de se réapproprier un petit coin de nature (c’est tout de même un peu standing, ce qui est trahi par les piscines sur les toits).
A voir sur Anarchitecture.
Un peu plus loin, à Fukuoka, le Acros Fukuoka Building intègre parfaitement la végétation sur ses pentes, rendant plus agréable à la vue ce colosse de verre et de béton, modifiant ainsi les perspectives urbaines contemporaines. 35000 plantes de 76 espèces différentes, rangées selon un ordre terriblement… japonais.
A voir sur Deputy dog.
Ce qu’on ne sait pas encore, c’est que le jardin autour d’une petite maison Kaufman & Broad en plein milieu des champs, ce n’est plus tendance du tout, c’est même carrément ringard… L’avenir est au retour en ville, dans une ville intime et confortable, des petits immeubles avec terrasse, une nouvelle poésie urbaine…

La lune dans la rivière

Que certains blogs s’arrêtent et se perdent dans la nature, qu’ils soient francophones ou non, ça ne me fait ni chaud ni froid parce que c’est comme ça, ça ne manque pas. Par contre, quand je vois que la belle Israélienne MoonRiver n’a rien posté depuis le 28 août dernier, je commence à m’inquiéter. Elle a bien dit qu’elle faisait un break, mais j’imagine parfois le pire, surtout que la fin du mois d’octobre est pratiquement là. Continue reading “La lune dans la rivière”

Veles e Vents

A Valence, en Espagne, se trouve face à la mer ce superbe bâtiment dédié à l’America’s Cup, uniquement composé de quatre énormes dalles de béton décentrées et dont la structure joue sur des porte à faux immenses. Une prouesse architecturale qui donne le tournis et qui porte le doux nom de “voiles et vents”.
Réalisé en 2006 par David Chipperfield. Beaucoup plus chez Plataforma Arquitectura.

Veles e Vents

Single Hauz

La Single Hauz est un concept de maison absolument révolutionnaire.
Construite sur un unique pilier, sa faible surface au sol lui permet d’être transposée à n’importe quel endroit.
Les concepteurs, Front_Architects, ont imaginé toutes sortes de solutions. Dans un pré, au beau milieu de la ville ou sur un lac, voire en plein milieu de la mer. Une idée vraiment très séduisante.
Via BLDGBLOG.

Single hauz