Jeux de lumière

Lorsqu’une garden-party se transforme en jeu, les lumières s’animent, le ciel que l’on voyait sombre se fond dans un beau bleu et les couleurs apparaissent là où on ne les voyait pas…

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Port-Rhu, le port-musée

Nul autre endroit qu’un port désaffecté aurait pû convenir à un musée du bateau. Port-Rhu, à Douarnenez (Au bout du Finistère, sur la route du Raz, lieu supposé de l’existence de la ville d’Ys) accueille des bateaux dans leur milieu naturel et reconstitue la vie des marins dans cette ville sardinière (la conserverie est une des plus grosses de France).

Vous pourrez y observer le langoustier Notre Dame de Rocamadour, la barge Northdown ou le remorqueur Saint-Denys. Est également exposé un bateau-phare anglais, le Scarweather, dont la couleur rouge et la coque en métal en font un des fleurons de la flotte. Un lieu magique à découvrir lors de votre prochaine escapade en Bretagne.

Scarweather, bateau phare

Chronique des temps

En parcourant les blogs, des petits trésors se dévoilent, apparaissent dans la lumière. Il y a quelques temps déjà, j’ai découvert sur le blog d’Alex que le Comte de Monte-Cristo avait subi une adaptation cinématographique par un maître de l’animation japonaise, Mahiro Maeda, adaptation, si l’on en croit les quelques images pêchées sur Manganimation, qui prend des airs lyriques de space opera dans une temporalité assez floue.
Sur Cyberia, je découvre les formidables illustratrions de Abe Yoshitoshi, tandis que David, rollers aux pieds parcourt les rues sans plus savoir où il se trouve. Il nous emmène dans les allées de la kermesse de Fukuoka, un fête colorée, aux allures surannées mais tellement pleine de vie et de couleurs
Je ne perds pas le fil et je découvre Japan Time, le blog d’Izo et un article très complet sur Nobukazu Takemura, un jeune compositeur dont on peut écouter ici quelques morceaux… Surprenant, captivant. A écouter absolument.

Nobukazu Takemura

La rentrée des blogs

Le mois de septembre, c’est la rentrée des hommes politiques, des écoliers et des livres, mais c’est apparemment aussi la rentrée des blogs.

Morceaux choisis (y’a pas que de la nouveauté)…

Tout d’abord, le retour de mon ami Borgo qui, malgré un suspense insoutenable quant à un éventuel retour sous avec Dotclear, a finalement opté pour WordPress. C’est tout frais tout neuf, c’est Borgo is alive. Welcome back !!

Il y a aussi le grand ST qui revient sous le nom de Désiré Beladonne avec un très bel audioblog. C’est toujours Ma Parole ! et c’est toujours très bon…

Dans la clique des petits nouveaux, voici quelqu’un que je tiens absolument à vous faire connaître. Il s’appelle Got, je l’ai recontré au ParisCarnet de juin 2005 en compagnie de sa chère et tendre couleur de figue et il a finit par céder à la pression populaire en ouvrant son propre blog: Les petites cases, turbiné sous Lodel (on se demande bien pourquoi). J’allais oublier, Manue et Got sont des personnes que je n’ai vues qu’une seule fois, mais j’avoue que ce sont vraiment des personnes que j’ai envie de revoir.

Message personnel à l’attention de Got: Enfin, t’arrêteras de squatter le blog de Manue et puis mon thème est très beau et je te dis bien des choses 😉 Ah encore une chose, faudrait peut-être songer à inclure les trackbacks dans Lodel, ça fait désordre.

OOPS, j’allais oublier. Lisez ceci.

Tout dire sans rien dire – Uli Sigg présente sa collection à Berne

Une exposition époustouflante – dont un objet a fait la polémique – a lieu actuellement à Berne.

Ueli Sigg présente les oeuvres de 180 artistes chinois. Dénonciation du communisme, Mao caricaturé, 1 enfant/famille, dollars américain ridiculisé, horreurs d’injustices féminins, une collection de porcelaines représentant les corps de femmes dans des positions très suggestives sans tête ni bras, …

Le nouvel-art chinois – une force violente immense qui marque les traînes-tongs qui s’y aventurent …

Très fort! Beaucoup d’impressions à absorber pendant la visite dans le Kunstmuseum.
Des couleurs magnifiques, des idées incroyables et l’assurance que les artistes ne pouvaient pas exposer leur art en Chine, ou un “couic” aurait été leur fin agonisante …

Pour ma part j’hésite à y retourner une deuxième fois et choisir les oeuvres dont je veux approfondir l’effet! Une seule visite ne suffit pas – il y a tant d’informations que l’on en ressort complètement vanné!

Nam-nam

Chronique des temps 3

Alors que dehors, tout devrait indiquer que l’automne est arrivé, il fait plus de 23°C, le ciel est d’un bleu resplendissant et le soleil est encore bel et bien présent. C’est l’occasion d’aller un peu de ci de là sur la toile pour voir ce qui se dit sur l’automne ailleurs, puisqu’ici ça ne semble pas vouloir arriver… Alors c’est chez David que les couleurs de l’automne resplendissent, mais je vous en avais déjà parlé il y a quelques temps. Mon attention a été également attiré par un superbe billet: Kintai kyo. L’amateur de ponts que je suis n’est pas insensible à cet ouvrage tout droit sorti de l’imagination d’un illuminé (très certainement). Il y a également ce billet, appelé Le voyage de Chihiro. C’est frappant, cette ressemblance entre les paysages que David a photographié et les images du film d’animation de Miyazaki et à mon avis, le hasard n’est pas seul en cause. Etrange coïcidence également, le conseil de lecture: Le cheminot de ASADA Jirô, que je viens de lire. Un livre magnifique, une histoire de fantôme comme seuls les Japonais savent les écritures, un livre sur la culpabilité et l’honneur…

Dans un tout autre style, j’ai découvert ce site très riche en histoire, celle d’un pays qui montre des visages parfois bien tristes, mais qui renferme finalement parfois un peu d’humanité. National Museum of American History.

Romu m’a fait découvrir deux sites très intéressants: NJOYE, très pur, très stylé et Eiga gogo! que je vous laisse découvrir…

Dans la catégorie beaux blogs, on pourra également ajouter Substraction 7.0, à la présentation déroutante.

Des photos de Tohuku en automne….

njoye© NJOYE

Auvergne jour 1

Partis mercredi soir après le travail, direction le centre de la France. C’est incroyable ce qu’il peut y avoir comme imbéciles sur la route, prêts à risquer leur vie et celle des autres pour rouler un petit peu plus vite et gagner au final quelques précieuses minutes sur un itinéraire de plusieurs centaines de kilomètres…

Bref, nous arrivons près de Clermont-Ferrand pour un petit dodo réparateur avant de reprendre la route avec le soleil qui se lève sur la chaîne des Volcans.

L’itinéraire est fait de noms qui me laissent rêveur et c’est finalement les yexu embrûmés de sommeil, la démarche empâtée que nous arrivons à la maison, au lieu-dit Mercoeur, près de Savennes, dans le Puy-de-Dôme. Il est 8h30 et une joyeuse surprise nous attend lorsque j’ouvre la porte. Un essaim de guèpes gros comme une poire ! Bienvenue à la campagne. Nous sommes prévenus: pas de toilettes, pas de télé, la radio passe difficilement. Il faut dire que nous sommes loin de tout, le premier commerce se trouvant à près de 10km, et encore, ça n’a rien à voir avec la FNAC.

Après un menu repos, nous prenons déjà la route, en direction de la Bourboule, une station thermale décatie et sombrant petit à petit dans le mauvais goût. Notre premier arrêt sera pour les gorges d’Avèze.

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Puis nous arrivons à ladite station thermale. Ici, c’est un calvaire dès lors qu’on veut se laver les mains, l’eau de montagne est très particulière et glisse littéralement sur les mains sans le savon. Nous sommes ici en terre Romane et les églises n’ont rien à voir avec les cathédrales de style gothique flamboyant que nous pouvons voir dans d’autres régions. Ce sont des bâtiments trappus, sombre, souvent ornés de motifs simples basés sur l’alternance des couleurs, le clair du calcaire et le sombre des roches volcaniques.

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Ensuite, nous filons à quelques kilomètres de là, sur le Mont-Dore. Une ville tout aussi désuète, mais finalement attachante, au milieu de laquelle s’écoule tranquillement les prémices ce qui deviendra la Dordogne (qui prend son nom de la Dore et de la Dogne).

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Une route part de cette ville pour contourner le Puy de Sancy par le col de la Croix-Morand, un col très connu par les amateurs de la Grande Boucle.

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Au bout de la route, une ville célèbre pour son très bon fromage, Murol. Un des rares chateaux de la région s’y trouve. Mais nous sommes le 14 juillet, et c’est fermé.

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La route permet ensuite de revenir sur le Mont-Dore par un autre col, le col de la Croix Saint-Robert. Si vous en avez l’occasion, prenez à Chambon la route qui passe dans la Vallée du Chaudefour, le spectacle est littéralement magique.

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Elevage de photoblogs

Le terme Elevage est une marque du groupe Cyan

blogmarks.net

Et si ?

E

n regardant derrière moi (ou plutôt dans la petite pièce du rez-de-chaussée), je vois des cahiers rangés sur l’étagère, des cahiers de toutes les tailles et de toutes les couleurs, des milliers de pages sur lesquelles je me suis épanché entre 1995 et 2002, des milliers de pages dans lesquelles j’ai consigné ma vie, mes sujets d’études, ma vision de Paris, mes projets d’écriture, des petites notes, des citations. Si je me souviens bien j’avais compté quelque chose comme 2000 pages écrites tout petit, dans tous les sens….

underwood Lorsque je regarde tout ça, j’ai une certaine nostalgie de ces journées où je pouvais passer tout mon temps à écrire, à écrire tout et n’importe quoi, des choses qui n’intéressaient que moi et qu’un jour quelqu’un lira, ou s’endormira dessus.

Et si je recommençais ?

Et si tous les jours je produisais un petit morceau d’écriture, un fragment ? Mis bout à bout, je réussirais peut-être à mettre quelque chose en forme. Ça me trotte dans la tête depuis un bout de temps, et je me rends compte que dans les billets que j’écris, je fais quelque chose de complètement différent de ce qui me plait tant dans l’écriture.

Cette fois-ci, plus de feuilles volantes impossibles à classer, plus de stylo capricieux et de disette d’encre, plus de cahiers que l’on perd… Uniquement un blog…

Et déjà si tout ceci n’était qu’un rêve ?

Codex Argenteus ou la Bible d'Argent

codex argenteus A partir de quel moment peut-on dire qu’un livre est une oeuvre d’art ? Peut-on considérer un livre comme un oeuvre lorsque son contenu est digne d’une création artistique ou lorsque l’objet lui-même est une création ? Le Codex Argenteus est un livre, et en plus d’être une oeuvre d’art pour l’objet qu’il représente, c’est le premier témoignage écrit d’une langue aujourd’hui disparue, le Goth. A mes yeux son principal intérêt réside dans la couleur de ses feuilles.

Le Codex Argenteus, c’est ça:

Le Codex Argenteus, qui contient les Évangiles de Matthieu, Jean, Luc et Marc, dans cet ordre, a été préservé sans altérations. On pense que ce codex remarquable a été rédigé dans le scriptorium de Ravenne, au début du VIème siècle de notre ère. Son nom Codex Argenteus signifie “Livre d’argent”, car l’encre utilisée était d’argent. Les feuilles de parchemin étaient teintes de pourpre, ce qui semble indiquer que le manuscrit était destiné à une personnalité de la maison royale. Des lettres d’or agrémentent les trois premières lignes de chaque Évangile, ainsi que le début des différentes sections. Les noms des rédacteurs des Évangiles apparaissent aussi en lettres dorées en haut des quatre “arches” parallèles dessinées à la base de chaque colonne de texte. On y trouve des références à des versets analogues des Évangiles.

Le précieux Codex Argenteus a disparu après l’effondrement de la nation gothique. On l’a perdu de vue jusqu’au milieu du XVIème siècle, où il est retrouvé dans le monastère de Werden, près de Cologne, en Allemagne. Ce manuscrit a ensuite quitté Werden pour figurer dans la collection d’objets d’art de l’empereur, à Prague.

Cependant, à la fin de la guerre de Trente ans, en 1648, les Suédois victorieux l’ont emporté avec d’autres trésors. Depuis 1669, ce codex est conservé à la bibliothèque de l’université d’Uppsala, en Suède. Le Codex Argenteus était à l’origine composé de 336 feuilles, dont 187 se trouvent à Uppsala. Une autre feuille, la dernière de l’Évangile de Marc, a été découverte en 1970 à Spire, en Allemagne. Depuis le jour où le codex a été retrouvé, des philologues se sont mis à étudier les textes pour comprendre le gothique. À partir des autres manuscrits disponibles et grâce aux efforts qui avaient été faits précédemment pour restaurer le texte, le bibliste allemand Wilhelm Streitberg a compilé et publié en 1908 le livre “Die gotische Bibel” (La Bible en gothique), qui présente le texte grec en regard du gothique.

{Texte provenant de ce site}

Le texte date du VIè siècle et contient la traduction de l’abbé Wulfila (petit loup) des Evangiles, rédigée au IVè siècle, en langue gothique. La longue histoire de son voyage est un périple qu’aucun humain n’aurait aimé vivre. Le texte entier a été scanné et vous pourrez retrouver l’intégralité des feuillets sur ce site.