Ed Freeman

Ed FreemanEd Freeman

Un univers très chaleureux, dans le désert ou dans la ville, qui mériterait de plus grandes photos et surtout, beaucoup moins de copyright sur les images. Ed Freeman.

Las Vegas, une courte histoire

Las Vegas history

Photo © Roadside’s pictures

Née du néant, sortie du désert du Nevada comme une succulente entre les rochers, Las Vegas est une ville dont l’histoire elle-même a quelque chose de chaotique. J’aime me perdre – je l’avoue sans honte – dans les décors facilement numéritechnicolorisés des épisodes de la série CSI, aux couleurs si particulières, dans cette ville perdue dans les plates plaines du désert, au milieu de nulle part.
On sait que Las Vegas a été fondée autour d’une activité principale, l’argent des casinos, mais en remontant un peu plus loin, on s’aperçoit que ce sont les Mormons qui ont posé les premières pierres de la ville champignon. On le sait moins, et on sait peu aussi que Las Vegas signifie “vallées fertiles”, ce qui peut paraître étonnant au vu de son emplacement, mais son sous-sol, et c’est ce qui lui a permis son développement, est parcouru de rivières souterraines et d’immenses nappes. En seulement trois ans, entre 1854 et 1857, la ville a commencé à prendre son essor avant d’être totalement abandonnée, puis investie par l’armée américaine.
En 1931, lorsque les jeux d’argent deviennent légaux, on y voit fleurir casinos, investisseurs, banques, hôtels et prostitution. La légende de Sin City (ville du péché) prend racine, a fortiori lorsque la mafia juive de la côte Est s’empare de la ville. Son plus grand représentant sera le fameux Bugsy Siegel (de son vrai nom Bairush HaLevi “Bar” Mordechai Dov HaLevi – pas facile à porter dans le désert). Depuis 1989, l’état du Nevada a tenté de faire prendre à Las Vegas une façade un peu plus familiale, mais les mythes ont la peau dure et la criminalité reste ancrée ici comme nulle part ailleurs, comme si c’en était un élément fondateur. Avec une température moyenne de 19.3°C et des pointes à 46°C, Las Vegas est une des villes dont l’essor démographique reste un des plus importants de tous les Etats-Unis, avec une croissance annuelle de 5%. Las Vegas est jumelée avec Phuket en Thaïlande.

De quoi continuer la visite dans le Las Vegas des années 60.

Fabienne et moi avons décidé de vous emmener dans un tour du monde virtuel. Vous pouvez suivre les étapes de ce voyage sur Google Maps.

Morocco

Photo © Kolby Kirk

Les photos de Kolby Kirk, déjà présentées ici, sont comme nées d’un rêve, en forme de quête initiatique dans un recoin du monde. Ses clichés du Maroc nous emmènent sur les pistes d’un thé au Sahara, de Paul Bowles, ou sur les traces de Michel Vieuchange perdu dans le désert à la recherche de la mythique Smarra…

Ferropolis

Hommage contemporain à une société post-moderne, baignant dans le fer et la manœuvre, d’immenses excavateurs dégingandés exhibés comme autant de vestiges d’une autre époque voués à être au coeur de la fête, en plein coeur d’une île isolée.
Ferropolis via Pruned.

Ferropolis

Vous aurez de mes nouvelles (Jean-Paul Dubois)

Portmeirion beach – Photo © Ken Douglas

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Le gardien me tendit un bol de café, j’en avalai une gorgée brûlante et, après avoir remercié le vieil homme, j’allais me recoucher. Tout allait peut-être se passer plus vite que je ne l’avais pensé. J’avais compté sans Adams. Grâce à lui, le temps qui me restait me paraîtrait moins long. Dans l’après-midi, alors que je marchais sur la plage, je remarquais que mes empreintes sur le sable étaient très légères. Cela n’avait rien à voir avec mon poids ou ma façon de marcher. Non, cela tenait à ma façon de vivre, d’effleurer l’existence. J’étais quelqu’un qui ne laissait pas de traces. Quelqu’un qui laissait les choses lisses.
” Prends soin de toi “

Autrefois séduit par l’Amérique m’inquiète et récemment par Vous plaisantez Monsieur Tanner, j’ai réitéré avec succès l’expérience Jean-Paul Dubois. Malgré un nom purement passe-partout, Dubois est un écrivain que j’affectionne particulièrement car beaucoup de choses dans son écriture ne sont pas typiquement de tradition française. Il est de ceux qui écrivent avec l’accent américain, comme d’autres parlent le français avec l’accent québécois. Ses nouvelles, pour la plupart, sont écrites avec du ketchup et de la sauce barbecue, en disent peu mais avec la justesse et la précision laconique des grands auteurs américains, jusqu’au décor, transposable n’importe où, de manière intemporelle, que ce soit sur une plage du Pacifique, dans le désert du Nevada ou bien dans une chambre de bonne parisienne. Un ton juste, des situations improbables, drôles à l’excès mais renfermant toujours une dimension dramatique, et comme dans Vous plaisantez Monsieur Tanner, sous la légèreté de ton, on y décèle une incroyable solitude, celles des hommes seuls qui ne se satisfont pas de leur sort. A lire de toute urgence.

Je crois que je rêvais de quelque chose d’agréable, quelque chose qui n’avait rien à voir avec ma vie. Et puis je me suis réveillé. En écartant les rideaux, je me demandais comment se passaient les choses dans l’immeuble d’en face. Si les types y arrivaient à chaque fois. Si leur femme éprouvaient vraiment du plaisir. Le téléphone a sonné, il était presque midi.
– Je voudrais prendre le reste de mes affaires.
Les Fourmis

Voyage aux pays des Roms

Joakim Eskildsen s’est lancé sur les routes pour aller quérir l’essence de la vie des Roms. Peuple de la désertion, du nomadisme et aussi du rejet, il l’a imprimé sur la pellicule l’âme de ces personnages marquants aux visages burinés par la pauvreté. Comme il le dit lui-même, comprendre l’attirance pour les Roms ne peut avoir de réponse.
De la France à la Russie, de l’Inde à la Finlande, il a tracé ces hommes et ces femmes avec une sensibilité rare.

Roma journey

A voir également, la superbe série sur les signes nordiques, et ses superbes photos de la Medina.

Northern Sea

Une découverte coup de coeur.

Le luxe, ce n'est rien d'autre qu'aller faire son shopping dans le désert

J’ai toujours pensé que la différence entre la mode et le luxe résidait dans la rareté de ce dernier. Il semblerait que je ne sois pas le seul à penser cela, au vu de cette boutique Prada située en plein désert. Quand je pense que certains snobs se contentent de faire l’aller-retour à Milan dans la journée pour s’acheter un sac à main, je trouve ça so cheap

Prada

L’explication sur Deputy Dog.

Le désert, la ruine et les fantômes

Dune, Namibia

Certaines histoires se racontent avec des mots, d’autres avec des images. Le pouvoir d’attraction des déserts et leur silence, la part d’humanité qu’ils renferment et expriment parfois au travers des traces laissées sur le sable, profondément, sont autant de bijoux que l’on ne cesse d’admirer.
Alexia Vassilatos a passé l’hiver 2007 en Afrique du sud et en a rapporté des histoires qui se disent avec la simple nudité de ses clichés dépouillés. De l’Afrique du sud au Botswana en passant par les déserts et les histoires de fantôme de Namibie, elle a tiré la substance d’un pays lumineux, sur ses routes et dans ses ombres.

Lost America

Portraits d’un grand pays sombre qui n’est pas épargné par la ruine et l’abandon. De superbes photographies de nuit, avec des poses longues révélant des couleurs surnaturelles, de zones militaires abandonnées aux villes fantômes, en passant par le simple bord de la route.
Images surprenantes de la déconfiture d’un pays maquillé au néon comme une fille de mauvaise vie.
Via Remarquez.

Lost America

Biographical Landscape: Stephen Shore, 1969-79

Quelques uns des plus beaux clichés de Stephen Shore, dont une rareté, un autoportrait (on croirait voir Tom Waits).
Des paysages qui sonnent comme des tranches de vie. Un cadrage impeccable, des couleurs lumineuses et des contrastes savoureux.

Stephen Shore