L'histoire interdite #1 (la pêche au crabe)

Lorsqu’on me demande si je suis déjà allé Etats-Unis, j’ai la mauvaise habitude de dire que je ne m’y suis jamais rendu, et c’est en fait faux. En 1997, je suis parti en Alaska, le quarante-neuvième Etat, afin d’y vivre une expérience hors du commun. J’étais alors âgé de 22 ans. Je n’avais qu’une seule idée en tête, partir pêcher dans les eaux glaciales de la mer de Bering. Pêcher quoi ? Le crabe royal, ou king crabe, un crustacé géant qui ne vit que dans les eaux froides et que l’on retrouve à prix d’or dans des petites boîtes de conserve dans les grandes surfaces.

Plutôt qu’une pêche miraculeuse, la partie a tourné au cauchemar, une cauchemar anormal, une expérience dont on ne sort pas indemne. Une histoire interdite dont je me décide enfin à parler ici.

En arrivant dans ce nouveau pays, je n’avais qu’une seule idée en tête, rejoindre le port de pêche. Au petit matin, je partis donc le long des quais ; d’énormes bâtiments destinés à la pêche en haute mer étaient alignés, tous amarrés avec de solides cordages, ne bougeant pas d’un pouce dans leur enclos de béton.

La capitainerie du port était ouverte toutes la nuit et dans mon anglais encore approximatif, j’ai finalement réussi à faire comprendre à l’agent en poste que je souhaitais être embauché sur un de ces navires pour aller pêcher le king crabe en haute mer. Le type m’a regardé de son oeil encore bercé des brûmes du sommeil tout en toisant ma carrure d’athlète anorexique. La conversation a duré un bon quart d’heure, pendant lequel il a vainement tenté de me dissuader de quoi que ce soit, sous prétexte que tout ceci n’était réservé qu’à des gens doués d’une certaine forme physique, résistant aux froids extrêmes (le température en mer passe à 40°C en dessous de zéro, sans compter le vent) et que les campagnes de pêche durent au minimum deux mois. Tout ceci ne me faisait pas peur. Je souhaitais plus que tout vivre cela. Bien sûr, les types qui partent sur ces bateaux sont grassement rétribués en raison du risque, mais cela n’avait rien à voir avec ma décision. Il a finalement cédé et m’a dit d’aller voir un certain MacPherson sur le quai n°3, sur un navire du nom de Northern Star 4.

Arrivés devant le sombre navire, un bateau usine tonnant large, je pris la rampe pour me diriger vers la cabine. Le type qui dormais sur le fauteuil du capitaine n’avait ni plus ni moins l’air d’un poivrot aviné, et mon arrivée ne le réveilla pas. Je le secouais vigoureusement et il finit par émerger de son profond sommeil. Apparemment peu surpris de voir une inconnu monter sur son bateau, il m’a toisé en me demandant ce que je voulais. L’entretien dura à peine deux minutes et après que je lui aie expliqué le pourquoi de ma présence, il me dit de revenir le lendemain à 2h00 du matin. L’affaire était conclue contre toute attente. J’étais venu ici pour assouvir mon désir et les choses se déroulaient finalement tel que je voulais.

Deux jours plus tard, j’avais les pieds sur un bateau mais le bateau se trouvait au-dessus de fonds abyssaux dont la simple évocation de la noirceur ne faisait finalement que m’angoisser. Je tentais de ne pas y penser, et maintenant que nous étions en mer, les choses sérieuses allaient commencer. Nous sortions pour aller poser les casiers dans des conditions atroces. Le vent et le froid n’avaient pas de pitié pour nos vêtements imperméables, vrillant nos os en profondeur et paralysant nos membres si toutefois on restait trop longtemps sans bouger. La plupart du temps, nous travaillions de nuit, nous relevant par quart de deux heures afin d’éviter l’épuisement. Je dois avouer que si je voulais en baver, j’étais plus que largement servi. Le travail était harassant et les rares moments de repos m’absorbaient dans un sommeil dont mes collègues ne me tiraient qu’avec difficulté.

Le vent forcit sévèrement et une pluie glacée ressemblant plus à de la neige collante commença à se déverser sur les bordées, emprisonnant le matériel sous une épaisse couche de glace qu’il nous fallait faire craquer. Un type originaire de Colombie Britannique et moi-même avons été réquisitionnés pour abattre la glace. A coup de hache et de pioche, nous dégagions la navire de sa gangue de glace afin d’éviter que le poids entraîne le bateau vers le fond. Un travail de bagnard, sans relâche.

C’est au plus fort de la tempête que mon aventure à la Jack London tourna au cauchemar. Tout se passa très vite. Nous étions en pleine mer, à mi-temps de la campagne de pêche et nous étions en plein ramassage des casiers. Les casiers pleins partaient en cale pour déverser des tonnes de crabes immenses, certains spécimens pouvant largement dépasser le mètre d’envergure, et moi, j’étais toujours sur le pont avant pour dégager la glace. Mes bras étaient tout endoloris et je vivais cette vie comme un zombie, les yeux cernés de noir. Nous entendîmes un grand craquement sur les parois de la coque et le regard ébahi de mes collègues me laissa présager que rien de bon n’allait se produire. Un second craquement se fit entendre, comme si quelqu’un s’amusait à ouvrir la coque avec une ouvre-boîte géant. Puis une secousse fit trembler le navire jusque dans les moindres câbles. Nous nous réfugiâmes tous autant que nous étions dans la cabine de pilotage et le capitaine commença à bredouiller des paroles incompréhensibles dans un anglais pitoyable. Deux hommes descendirent dans la machinerie et le moteur finit par arrêter de ronronner, nous laissant dans un terrible silence, uniquement bercé par le vent qui faisait claquer la pluie sur les vitres.

Apparemment, le capitaine ne comprenait pas trop ce qui se passait et personnellement, je restais le regard rivé sur ses yeux, comme pour jauger l’état de la situation d’après ses réactions. Ceux qui étaient descendus à la machinerie ne répondait pas aux appels du capitaine par la radio. Deux autres partirent les rejoindre pour voir ce qui se passait en dessous, mais au bout de quelques minutes, ils ne répondirent plus non plus.

La capitaine ne chercha pas midi à quatorze heure, il relança les machines et le bateau reprit son vrombissement infernal. Deux jours plus tard, mes sept camarades et moi-même n’avions pas quitté la cabine et le port d’Anchorage pointait le bout de son nez au loin. Ce qui m’étonna tout au long du voyage retour, c’est le silence absolu dans lequel nous avions fait notre route. Même le capitaine, MacPherson ne se servit plus de la radio jusqu’au moment d’annoncer son arrivée dans le port. Les quatre hommes descendus en machinerie n’avaient toujours pas refait surface et on pouvait lire sur le visage de mes camarades une sorte de dépit résigné, comme si tout cela rentrait dans l’ordre des choses. Désormais, le seul but était de rentrer au plus vite et de constater les dégâts.

Nous amarrâmes le bateau au quai et comme si cela était l’assurance que rien ne pouvait plus arriver, nous descendîmes dans la machinerie afin de comprendre. Il faisait jour dans la salle. La coque, d’une épaisseur de 15 cm de tôle était trouée comme un vulgaire morceau de carton, sur une circonférence de 3 mètres. Les bords du trou était rentrés vers l’intérieur, pliant la tôle déchiré comme si un boulet de canon l’avait transpercée. Sur le sol, une gigantesque flaque de sang nous laissa présager qu’on ne pourrait retrouver aucun des 4 types que nous avions laissé en plan. Nous visitâmes quand même la navire et nous retrouvâmes le type qui venait de Colombie Britannique, un grand gaillard à la peau mate à l’oreille percée et ornée d’un anneau d’or. Il était allongé sur le sol de la cambuse, prostré, les yeux grands ouverts et l’écume aux lèvres. Il était manifestement le seul à avoir survécu à quelque chose que nous n’avons même pas essayé de nous expliquer. Nous avons hissé le type à terre et nous nous sommes dispersés sans un mot.

Pour ma part, je courus récupérer mon salaire au bureau de la compagnie et je pris un taxi à la sortie des quais. Je demandai au chauffeur de me déposer au plus vite à l’aéroport pour sauter dans le premier vol pour Vancouver.

Deux jours plus tard, j’arrivais à Moscou.

The Polyphonic Sprees

Quest for the Rest

Voici une manière bien originale de faire découvrir la musique d’un groupe enchanteur. En effet, The Polyphonic Sprees (Les fêtes polyphoniques), afin de faire découvrir une partie de leur dernier album “Together we’re heavy” (sorti il y a un an), avaient mis un petit jeu d’énigmes en ligne. Ce jeu, sur trois tableaux, en flash est une invitation au voyage.

Vous vous ennuyez au bureau, Quest for the Rest, vous fera passer un moment de détente en musique.

Des bonus en fin de jeu.

Pour l’histoire, cette formation d’une vingtaine de musiciens, est emmenée par Tim DeLaughter. Leur premier album est sorti en 2002.

Tim quant à lui signe la BO de Thumbsucker. Dirigé par Mike Mills (qui a réalisé des clips pour The Divine Comedy, Zoot Woman, Frank Black ou encore Les Rythmes Digitales), le film verra le jour en le 16 septembre prochain. Une belle brochette d’acteurs au programme avec Lou Pucci, Keanu Reeves, Tilda Swinton et Vincent d’Onofrio …

A noter que la BO contiendra deux morceaux où apparait Eliott Smith décédé le 21 octobre 2003.

La fin d'une civilisation

atahualpa

C’est arrivé il y a 472 ans : un conquistador étranglait le 13ème et dernier empereur Inca, Atahualpa, mettant ainsi un terme à une civilisation vieille de 300 ans, celle des Incas… Triste anniversaire que celui-là.

Chronique des temps 3

Alors que dehors, tout devrait indiquer que l’automne est arrivé, il fait plus de 23°C, le ciel est d’un bleu resplendissant et le soleil est encore bel et bien présent. C’est l’occasion d’aller un peu de ci de là sur la toile pour voir ce qui se dit sur l’automne ailleurs, puisqu’ici ça ne semble pas vouloir arriver… Alors c’est chez David que les couleurs de l’automne resplendissent, mais je vous en avais déjà parlé il y a quelques temps. Mon attention a été également attiré par un superbe billet: Kintai kyo. L’amateur de ponts que je suis n’est pas insensible à cet ouvrage tout droit sorti de l’imagination d’un illuminé (très certainement). Il y a également ce billet, appelé Le voyage de Chihiro. C’est frappant, cette ressemblance entre les paysages que David a photographié et les images du film d’animation de Miyazaki et à mon avis, le hasard n’est pas seul en cause. Etrange coïcidence également, le conseil de lecture: Le cheminot de ASADA Jirô, que je viens de lire. Un livre magnifique, une histoire de fantôme comme seuls les Japonais savent les écritures, un livre sur la culpabilité et l’honneur…

Dans un tout autre style, j’ai découvert ce site très riche en histoire, celle d’un pays qui montre des visages parfois bien tristes, mais qui renferme finalement parfois un peu d’humanité. National Museum of American History.

Romu m’a fait découvrir deux sites très intéressants: NJOYE, très pur, très stylé et Eiga gogo! que je vous laisse découvrir…

Dans la catégorie beaux blogs, on pourra également ajouter Substraction 7.0, à la présentation déroutante.

Des photos de Tohuku en automne….

njoye© NJOYE

Tenzin Gyatso en Suisse

Né en 1935 – Tenzin Gyatso – un symbole de paix indiscutablement remarquable, poursuit son enseignement à travers le monde entier.

Du 5 au 12 août 2005, le chef spirituel du peuple tibétain donnera les enseignements, en tibétain (et des traductions en nos langues seront à disposition)

le site officiel (corrigé avec mon mea culpa pour l’erreur involontaire)

Pour l’histoire:
Agé de 2 ans, Tenzi Gyatso est reconnu – selon la tradition tibétaine – comme la réincarnation du 13ème Dalaï-Lama. Ainsi, le 22 février 1940 à Lhassa, marque son intronisation. Il est Geshe Lharampa (docteur en philosophie bouddhiste).

Le 7 octobre 1950, les forces chinoises, avec à leur tête Mao Ze Dong, envahirent le Tibet. Le Dalaï-Lama trouva refuge en Inde en 1959. Il n’a jamais abandonné son pays, il a fuit pour mieux survivre et plaider la cause des tibétains.

Depuis, il ne cesse de plaider en faveur de négociations. En 1989, ses efforts furent couronnés par le Prix Nobel de la Paix.
Mais le Tibet est toujours occupé et la culture de son peuple de plus en plus menacée d’éradication.

Souvent, le Dalaï-Lama (océan de sagesse) parle de lui comme d’un simple moine. Dans son exil à Dharamsalla au nord-ouest de l’Inde, il s’investit essentiellement à la méditation et aux prières. Par ailleurs, il voyage beaucoup dans le monde pour donner des conférences (telles que celle précitée), à l’occasion de rencontres bouddhistes ou encore pour rencontrer des hommes politiques.

Lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu’ils soient positifs ou éthiques
> Sa Sainteté le Dalai Lama <

Ma révérence

Voilà, nous sommes vendredi et ce soir, dès 20h00, celui que certains s’attachent désormais à appeler Sieur Lithium (je ne vois pas d’où ça peut venir mais ça me confère un certain prestige qui n’est pas pour me déplaire, et me donne en plus un petit air moyen-âgeux qui me va bien et accessoirement la grosse tête) ne sera plus connecté sur son blog. L’abandon total…

Message personnel à tous les lecteurs de ce blog (encore une fois, je fais ma diva et j’abuse des phrases à rallonge):

Ces vacances-là, j’estime les avoir bien mérité. Je pars ce soir et je ne reviendrai que le 29 août, ce qui fait en tout quatre semaines d’absence loin du monde qui fait mon quotidien, et j’avoue que si être loin de chez moi ne pose littéralement aucun souci, être loin de mon blog me chagrine un peu parce que je serai loin de vous.

C’est peut-être très imbécile à dire comme ça mais cette expérience qui m’a été donnée de vivre dans la blogosphère depuis deux ans a été très bénéfique à tous points de vue, d’abord pour ma petite vie, parce que je me suis donné les moyens de m’exprimer publiquement au travers d’un outil que je n’hésite pas à qualifier d’exceptionnel, Dotclear et de développer quelque chose qui me semble viable, au travers de multiples hésitations, mouvements à bascule et tempêtes sous mon crâne… ensuite parce que j’ai rencontré des personnes réellement exceptionnelle, des personnes que je n’aurais jamais pu rencontrer en dehors de ce cadre tout particulier. Ces personnes, ces blogueurs, ces blogueuses sont devenus des éléments de ma vie… Je ne citerai personne en particulier (par manque de temps, uniquement), mais elle se reconnaîtront et savent que je les aime. Certains sont devenus des amis, d’autres sont en passe de le devenir et en ça, l’expérience blogosphérique est unique et m’aura apporté une vision des choses absolument centrale dans mon existence, en provenance d’une communauté qui n’en est pas vraiment une.

Alors je voudrais vous remercier tous pour tout ce que vous m’apportez au quotidien, parce que je suis très demandeur et que vous êtes là…

Bref, trève de larmoiments… Je pars donc en Bretagne, à mi-chemin entre Guingamp et Tréguier, dans une petite commune du nom de Plouëc du Trieux (on ne rigole pas). Autant vous dire que je vais bien en profiter, mettre ma tête au repos (enfin, me connaissant, ça ne va pas durer longtemps), et profiter de l’Océan qui est le mien, respirer l’air iodé, regarder l’estran se faire recouvrir par l’eau…. J’en salive d’avance…

Comme chaque fois, j’aime bien vous décrire ce que je vais emmener avec moi:

  • Les contes du soleil et de la brûme, d’Anatole Le Braz, histoire d’être un peu dans l’ambiance….
  • L’invention de Morel, d’Adoflo Bioy Casares, que je n’arrive pas à terminer.
  • Les années douces de Hiromi Kawakami
  • Bleu presque transparent de Ryû Murakami
  • Mon blog-notes, ce cahier qui me permet de rassembler mes idées à bloguer.
  • Des coupures de journaux à découper, à trier, à bloguer…
  • Mon appareil photo, voir plus bas pourquoi
  • Accessoirement quelques vêtements

Ceci reste à l’état de projet, mais je vais peut-être avoir accès à Internet pendant mon séjour, tout dépendra du bon vouloir de l’espèce de boulier qui sert d’ordinateur…

plouec du trieux

Je ne sais pas quoi vous dire d’autre que En espérant vous revoir à mon retour !

EDIT: j’allais oublier, je suis à peine parti que j’ai déjà un projet dans la tête, lié à la photo…. un projet, dira t-on, presque ethnographique… mais je ne vous en dit pas plus pour l’instant, on verra à mon retour…

Hommage à un certain…

Certains blogs nous font vibrer, sont comme des cures de bienfaits surtout lorsqu’après un certain temps de connivences, on se rend compte que tout ce qui y passe est réellement en adéquation avec des choses que nous traînons avec nous-mêmes et en profondeur… Il y a un des blogs de ma blogliste que je tiens à mettre particulièrement en exergue aujourd’hui parce qu’il représente beaucoup à mes yeux. D’abord parce que celui qui le tiens porte le même prénom que moi…

romu

Eh oui, il s’appelle aussi Romuald et fait partie à mes yeux des blogueurs qui ont une ligne éditoriale précise et constante. Le Blog à l’Ouest est un espace où aucune concession n’est faite à l’hypocrisie et nous donne à voir des choses du passé, des choses qui remuent les tripes et qui nous emmènent vers des horizons insoupçonnés.

Un de ses derniers billets dit:

On se surprend à regretter le totalitarisme !

Et il nous emmène voir un site qui recense les projets non terminés de l’architecture moscovite des années 30 à 50… Qui oserait aujourd’hui ? J’éprouve pour cette période de notre histoire un attirance inexplicable et j’aime que l’on me prenne par la main pour m’envoyer dans un autre monde… Regardez cela

Il sait aussi nous emmener dans le métro parisien et nous donne à voir ses vestiges…. et finalement c’est une Amérique bien lointaine des studios hollywoodiens et des stucs de la Maison Blanche qu’il nous propose….

Romuald, c’est aussi et avant tout un photographe qui enchante, un gars de Paris qui invente (ou un cow-boy de Leningrad), un photographe d’une certaine réalité sociale, sans concession et strictement inventif, qui sait montrer aussi ce que nous ne voyons pas.

J’aime ce que tu fais et je voulais que tout le monde le sache…

The Atlantic Monthly

atlantic monthly

En baguenaudant par-devers les pages revêches du Project Gutenberg (qui je le rappelle est la plus grande base de données de textes en ligne), j’ai trouvé un fabuleux petit bijou: Les archives de The Atlantic Monthly, une revue littéraire américaine centenaire, fleuron de cette culture ardue.

En creusant un peu plus, j’ai finalement trouvé l’intégralité des archives de 1857 à 1901, classées par volumes et par article, ce qui est réellement plus pratique que sur le site du Project Gutenberg.

Aujourd’hui, cette revue existe toujours sous forme de magazine. un morceau d’histoire

Droits et esclavage du blogueur: le mouvement perpétuel existe…

Comme le dit si bien Fabienne, les blogs c’est mal.. C’est mal parce que c’est une source constante de tracas, nous emprisonnant dans une spirale infernale.

Bloguer, c’est le début d’une aliénation atypiquement contraignante.

barbe

J’ai lu chez Mitternacht qu’un certain kNo’ (enchanté, camarade) a posé les fondements d’une charte des droits du blogueur. Copier/Coller et hop, ça donne ça:

  1. Le droit de ne pas bloguer: bon en ce qui me concerne je me vois mal ne pas bloguer étant donné que ma moëlle épinière est greffée sur mon interface d’administration. Tout ceci serait vraiment trop compliqué à gérer, d’autant plus j’ai un blog, mais on peut dire que ne pas avoir de blog est un droit. Même si les non-blogueurs sont un peu comme des semi-humains.
  2. Le droit de ne pas bloguer tous les jours: Certes, l’étymomologie de blog révèle la journalité de l’édition, mais journal ne veut pas non plus dire hebdomadaire. Je réclame donc le droit de ne pas bloguer le week-end.
  3. Le droit de citer: je n’ai rien à ajouter sur ce point, c’est très bien comme ça.
  4. Le droit de bloguer sur n’importe quoi (je préciserai en disant: le droit de blogueur n’importe quoi, juste parce que j’adore les nuances qui n’apportent rien): Si le sujet que tu blogues est blogué, alors, c’est qu’il était bloggable, par définition. Tout réside dans l’intérêt que les lecteurs peuvent avoir à lire n’importe quoi, et dans la capacité d’abstraction du blogueur à satisfaire ou non son lectorat…
  5. Le droit de bloguer pour soi: bloguer pour soi ou bloguer pour fiare de l’audience ? Le problème de l’anonymat, ou plutôt de la non-exposition est compliqué et a déjà été plusieurs fois abordé. A partir du moment où un blog s’ouvre, il finit forcément par trouver des lecteurs. Difficile dans ces conditions d’en faire abstraction et ne pas un tant soit peu répondre à une certaine demande. Sans aller jusqu’à faire la pute, on finit par devenir public, exposé, maltraîté. Après, tout est histoire de résistance…

Je me permets de rajouter cet item:

  • Le droit de mal bloguer: Personne n’est parfait et respecter sa propre ligne éditoriale est parfois sujet à caution. La ligne finit quelque fois en spirale.

Et pour rebondir sur cette spirale (rien à voir avec Zébulon), cette réflexion courte et primesautière que nous avons eu avec Fabienne par MSN, montre à quel point nous sommes des êtres faibles et que bloguer peut vite tourner au cauchemar sans fin… On peut dire que Fabienne a découvert où se cachait le mouvement perpétuel…

Au passage, je découvre dans mes publicités AdSense qu’un blogueur se fait de la pub par Google (AdWords), une chance pour lui, c’est un bon blog.

Auvergne jour 3

La visite continue. Nous avons du mal à partir, mais finalement, ce sera certainement la plus riche en beaux paysages.

Direction, Le Mont-Dore et les hauteurs…

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Une fois n’est pas coûtume, nous déjeunons sur les bords de la Dordogne encore petite mais déjà pleine de caractère. Zouzou apprécie à sa juste valeur le lancer de cailloux dans l’eau.

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Au Mont-Dore, nous décidons de prendre de l’altitude et nous prenons le funiculaire. Une drôle de bête tractée par un filin de métal et nous menant jusqu’au Capucin. Ambiance rétro début de siècle pour une machine classée monument histoire, construite en 1898 et toujours en activité.

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La machinerie, impressionnante de mécaniques bien huilées…

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Au loin, déjà la grande cascade… vue de l’autre côté de la vallée.

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Nous avons pris de la hauteur et en face de nous se trouve cette grande cascade qui nous intrigue. Après avoir un peu tourné en rond, nous repartons alors que le soleil est déjà bas, mais nous osons, et nous avons bien fait. Ceci a certainement été le clou de notre périple. Après plus d’une heure de marche et des paysages somptueux…

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Elle est là, face à nous, la Grande Cascade. C’est tout simplement magnifique, grandiose…

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Et en contrebas, une vue hallucinante sur le Mont-Dore, âmes sensibles d’abstenir…

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Et le retour, en compagnie de Thomas et Cloclo, deux randonneurs qui n’en peuvent plus et que nous décidons de raccompagner jusqu’au Mont-Dore…, la soleil n’est pas loin de se coucher.

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Journée bien remplie mérite bon repas. Nous finissons notre course au Petit Paris (à ne pas confondre avec l’hôtel de Paris, avec ses desserts dégueulasses, son accueil frisquet, place du Panthéon). L’accueil y est chaleureux et l’on y sert des crêpes au fromage somptueuses, des crêpes à la myrtille accompagnées d’une bolée de cidre frais. Un très bon moment.

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