A tous ceux qui considèrent que le manga est un objet de sous-culture, je conseille vivement la lecture d’un des plus beaux mangas qui soit. Shirahime Syo est l’oeuvre de Clamp (un collectif féminin de mangaka aussi séduisantes que talentueuses). On trouvera ici trois superbes histoires réunies par un seul personnage, le Princesse blanche, déesse de la neige, une histoire de fantôme qu’Akutagawa n’aurait pas renié. On est vite désorienté par le passage du prologue au premier chapitre et par le peu de rapport que les histoires ont entre elles. Ici, pas d’allégories, ni de métaphores, juste une histoire parfaitement scénarisée, des planches magnifiques (on regrettera toutefois le peu de pages couleurs), et toute la beauté d’une écriture maîtrisée.
Chronique des temps
En parcourant les blogs, des petits trésors se dévoilent, apparaissent dans la lumière. Il y a quelques temps déjà, j’ai découvert sur le blog d’Alex que le Comte de Monte-Cristo avait subi une adaptation cinématographique par un maître de l’animation japonaise, Mahiro Maeda, adaptation, si l’on en croit les quelques images pêchées sur Manganimation, qui prend des airs lyriques de space opera dans une temporalité assez floue.
Sur Cyberia, je découvre les formidables illustratrions de Abe Yoshitoshi, tandis que David, rollers aux pieds parcourt les rues sans plus savoir où il se trouve. Il nous emmène dans les allées de la kermesse de Fukuoka, un fête colorée, aux allures surannées mais tellement pleine de vie et de couleurs…
Je ne perds pas le fil et je découvre Japan Time, le blog d’Izo et un article très complet sur Nobukazu Takemura, un jeune compositeur dont on peut écouter ici quelques morceaux… Surprenant, captivant. A écouter absolument.
Le blog à 1000 mains
Agoravox se veut de publier des informations originales inédites en centralisant les dernières nouvelles sur un sujet précis. Le journalisme bloggeur par tous les internautes désirant participer – pour autant que leur information soit complètement nouvelle, hors de toute rumeur, sans “plagiat” aucun – sous faute de ne pas être publié.
Une idée intéressante, qui doit faire trembler les journalistes de ce nom!
La bonne action de Yahoo !
Lorsqu’une entreprise apporte son concours aux autorités chinoises, ça se finit en prison. Sans commentaire et sans morale.
C’est un mail envoyé depuis une adresse Yahoo! qui est à l’origine de la condamnation, en juin dernier, de Shi Tao, 37 ans, reporter au quotidien «Dangdai Shang Bao». Ce dernier a été reconnu coupable d’avoir transmis une note interne adressée par les autorités à sa rédaction, qui mettait en garde les journalistes contre les dangers d’une déstabilisation sociale à l’occasion du 15ème anniversaire du massacre de la place Tiananmen.
Via {Libé}.
Les anges de l'été
Si vous avez regardé un peu ce qui s’est passé cet été en Bretagne, vous n’avez pas pu manquer la révélation de ces trois femmes d’exception. Elles sont belles, ont beaucoup de talent et il y a fort à parier qu’on entende parler d’elles très bientôt….
Vous avez deviné ?
Susana Seivane
Elle est Espagnole, Galicienne, et joue d’une instrument que beaucoup trouvent désuet, la gaïta asturienne, qui n’est ni plus ni moins qu’une cornemuse (ou biniou, en breton). Sa fraîcheur, son énergie ont galvanisé les foules de l’Interceltique de Lorient de la Saint-Loup de Guingamp, à tel point qu’un journaliste de Ouest-France est tombé en surchauffe devant son sex-appeal en l’appelant “bomba latina”. Si la musique traditionnelle retrouve une jeunesse, c’est en partie grâce à elle. Ecoutez des extraits sur le site de la FNAC.
Nolwenn Corbell
Digne héritière des soeurs Goadec et de Louise Ebrel, elle est une des valeurs montantes de la musique traditionnelle bretonne. A suivre et à écouter sur le site de la FNAC.
Dominique Dupuis
Révélée au public du grand ouest cet été, la violonniste n’est pas Française mais Québécoise et il semblerait que nous autres petits Français ayons succombé à son charme. A quand la vraie notoriété de ce côté-ci de l’Atlantique ? Pour une fois que le Québec nous envoie des artistes de qualité ! A écouter sur son site.
The Atlantic Monthly
En baguenaudant par-devers les pages revêches du Project Gutenberg (qui je le rappelle est la plus grande base de données de textes en ligne), j’ai trouvé un fabuleux petit bijou: Les archives de The Atlantic Monthly, une revue littéraire américaine centenaire, fleuron de cette culture ardue.
En creusant un peu plus, j’ai finalement trouvé l’intégralité des archives de 1857 à 1901, classées par volumes et par article, ce qui est réellement plus pratique que sur le site du Project Gutenberg.
Aujourd’hui, cette revue existe toujours sous forme de magazine. un morceau d’histoire
Droits et esclavage du blogueur: le mouvement perpétuel existe…
Comme le dit si bien Fabienne, les blogs c’est mal.
. C’est mal parce que c’est une source constante de tracas, nous emprisonnant dans une spirale infernale.
Bloguer, c’est le début d’une aliénation atypiquement contraignante.
J’ai lu chez Mitternacht qu’un certain kNo’ (enchanté, camarade) a posé les fondements d’une charte des droits du blogueur. Copier/Coller et hop, ça donne ça:
- Le droit de ne pas bloguer: bon en ce qui me concerne je me vois mal ne pas bloguer étant donné que ma moëlle épinière est greffée sur mon interface d’administration. Tout ceci serait vraiment trop compliqué à gérer, d’autant plus j’ai un blog, mais on peut dire que ne pas avoir de blog est un droit. Même si les non-blogueurs sont un peu comme des semi-humains.
- Le droit de ne pas bloguer tous les jours: Certes, l’étymomologie de blog révèle la journalité de l’édition, mais journal ne veut pas non plus dire hebdomadaire. Je réclame donc le droit de ne pas bloguer le week-end.
- Le droit de citer: je n’ai rien à ajouter sur ce point, c’est très bien comme ça.
- Le droit de bloguer sur n’importe quoi (je préciserai en disant: le droit de blogueur n’importe quoi, juste parce que j’adore les nuances qui n’apportent rien):
Si le sujet que tu blogues est blogué, alors, c’est qu’il était bloggable
, par définition. Tout réside dans l’intérêt que les lecteurs peuvent avoir à lire n’importe quoi, et dans la capacité d’abstraction du blogueur à satisfaire ou non son lectorat… - Le droit de bloguer pour soi: bloguer pour soi ou bloguer pour fiare de l’audience ? Le problème de l’anonymat, ou plutôt de la non-exposition est compliqué et a déjà été plusieurs fois abordé. A partir du moment où un blog s’ouvre, il finit forcément par trouver des lecteurs. Difficile dans ces conditions d’en faire abstraction et ne pas un tant soit peu répondre à une certaine demande. Sans aller jusqu’à
faire la pute
, on finit par devenir public, exposé, maltraîté. Après, tout est histoire de résistance…
Je me permets de rajouter cet item:
- Le droit de mal bloguer: Personne n’est parfait et respecter sa propre ligne éditoriale est parfois sujet à caution. La ligne finit quelque fois en spirale.
Et pour rebondir sur cette spirale (rien à voir avec Zébulon), cette réflexion courte et primesautière que nous avons eu avec Fabienne par MSN, montre à quel point nous sommes des êtres faibles et que bloguer peut vite tourner au cauchemar sans fin… On peut dire que Fabienne a découvert où se cachait le mouvement perpétuel…
Au passage, je découvre dans mes publicités AdSense qu’un blogueur se fait de la pub par Google (AdWords), une chance pour lui, c’est un bon blog.
Presse du monde et autres petits liens…
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| SilenceRadio.org |
Du son, du son, encore du son….
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ARTE radio.com : Reportages, témoignages et bruits pas sages
Arte mais version radio
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10×10 / 100 Words and Pictures that Define the Time / by Jonathan J. Harris
L’information en photos
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newsmap
Un site en flash pour une information claire
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MSN-Mainichi Daily News
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Nikkei Net Interactive – Japan Business News Online
Journal économique japonais
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Sankei Web 正論 Op-Ed Colmun English Version
Version anglaise d’un journal en ligne très intéressant
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The Japan Times Online
Le Times, version japonaise
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asahi.com – ENGLISH
Le site de l’Asahi Shimbun, une référence…
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De l'autre côté de l'Atlantique…
Les habitants du Nouveau Monde, ceux qui parlent avec un drôle d’accent qué pas d’cheu nous, parlent avec l’accent de… nos belles côtes Normandes et Bretonnes !!! Ce n’est pas la première fois que je me rends compte qu’il y a d’énormes similitudes avec certaines intonations chez les mangeurs de camembert et les mangeurs de crêpes…
On trouve ici un fichier audio qui nous prouve que les Normands ne se sont pas contentés de piquer le Mont Saint-Michel, mais qu’ils ont réussi à exporter leur accent.
Pour la petite histoire, Tabarnak (tabarnouche, tabarouettte) vient de Tabernacle, qui signifie en argot (selon Aristide Bruant) braguette…
Hunter S. Thompson
DENVER (Reuters) – Le journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson, symbole de la contre-culture américaine, auteur notamment du roman “Las Vegas Parano”, s’est suicidé dimanche soir dans sa maison d’Aspen, au Colorado, a-t-on appris de source policière. TV5: Né en juillet 1937, Hunter S. Thompson, qui écrivait presque toujours à la première personne des histoires entre fiction et journalisme, était devenu célèbre en 1966 après la publication de “Hell’s Angels”, histoire de sa relation avec le gang des motards du même nom. Il avait reçu dans les années 60 un “doctorat” délivré par une mystérieuse église américaine. Il a aussi été candidat en 1970 pour le poste de shérif à Pitkin (Colorado) en réclamant le “pouvoir aux dingues”, et il ne lui a manqué que quelques voix pour être élu. Ses derniers ouvrages sont “The Rum Diary”, “Screwjack and Other Stories,” “The Proud Highway” ainsi que “Hey Rube: Blood Sport, the Bush Doctrine, and The Downward Spiral of Dumbness.”
Libération: Incidemment, il définit ce qu’il a lui-même labellisé comme le «gonzo journalisme», et défini en ménageant une passerelle entre le reportage et les arts — avec la prévalence d’un œil d’«artiste» sur le monde : «C’est un style de “reportage” fondé sur l’idée de Faulkner que la meilleure fiction est beaucoup plus vraie que n’importe quelle forme de journalisme (…) Le vrai reportage gonzo exige le talent du maître journaliste, l’œil du photographe/artiste et les couilles en bronze d’un acteur.»
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