wvallen

La ville sombre, une photographie calée sur des tonalités très basses mais qui ne sont pas sans créer une ambiance dépeuplée, impersonnelle d’une ville-mégalopole inatteignable, quelque chose qui tient de ce que la ville a de plus ténébreux…

Le côté couloir

Second floor

Je pense que l’idée du couloir, qui fait que j’ai pris ces photos en hauteur, était très importante. On s’aperçoit d’ailleurs que les images les plus intéressantes ne sont pas celles qui s’approchent de la bonne photographie, mais ce sont plutôt des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir en photos. Des coins de route, des choses comme ça, tout le contraire de ce que j’ai fait quand j’avais 30 ou 40 ans. J’ai photographié des choses qui d’ordinaire ne sont pas à photographier, qui ne sont pas interdites mais qui, a priori, ne présentent pas d’intérêt. Des lieux où l’on peut imaginer qu’un jour on s’est trouvé à attendre un autobus, à attendre quelqu’un, parce qu’on était en panne, que l’on a marché et on s’est assis sur un banc, ou en roulant avec une voiture, cette espèce d’observation silencieuse. Et c’est vrai que le côté route ou le côté rail, le côté couloir, avait son importance dans le choix de la prise de vue en hauteur.

Raymond Depardon, Errance

Comment photographier de la même manière après ça ? Depardon dit tout ce que j’ai toujours cherché dans les arts visuels, dans la photographie, l’architecture et l’écriture, tout ce en quoi je suis en recherche. Une démarche simple et décalée, comme si on était toujours à côté du sujet.
Une autre manière de se recentrer dans le monde…

Stephen Wilkes

La photographie de Stephen Wilkes est faite d’ombres et de lumières, de noirs et de blancs, de points de fuite et de perspectives, de relations d’intérieurs et d’extérieurs, une photographie de laquelle se dégage une ambiance feutrée et silencieuse, une magie douce qui trouve son point d’orgue dans les motifs et la simplicité d’une image dépouillée, à la limite de l’esquisse.

Stephen Wilkes