Session de la ruine industrielle et de la technologie éphémère

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Et on commence par Hebig. Lorsque la technologie se développe de telle sorte à n’envisager aucune espèce de perspective d’avenir sur son propre devenir, c’est précisément à ce moment là qu’elle devient intéressante. Sans fin et sans autre raison que la pure instantanéité, le présent à l’état pur, jusqu’à sa ruine.
Pendant quelques temps, je vais partir sur les routes de ce thème qui m’intéresse depuis pas mal de temps, de l’architecture aux projets titanesques de l’urbanisme, en passant par la photographie, l’art – celui des musées et des paysages – et la ville sous tous ses aspects.

Node™ n°3

Pour commencer, je suis allé faire un tour du côté de chez Google Books sur les conseils de Manue, parce qu’il parait – enfin, non, c’est vrai – qu’à présent on peut citer des extraits de livre et les faire s’afficher dans un page en HTML, sous forme de texte ou d’image, ce qui ne manque pas de charme – je pense notamment aux oeuvres de Humboldt que j’adore compulser sur le site ou cette étrange lettre sur l’invention de la boussole. Continue reading “Node™ n°3”

La terre vue du ciel

Après le succès certain des Google Maps et consorts, de nouveaux outils parallèles ont fleuri. Parmi ceux-ci, Flash Earth et Google Sightseeing.

Flash Earth est en fait une sorte d’agrégateur de tous les outils existants. Vous pourrez ainsi voir le monde avec Google Maps, Yahoo Maps, Microsoft VE, Ask.com, Openlayers et NASA Tierra. La même situation sera visualisée sous différentes versions, avec latitudes et longitudes et la possibilité de copier la localisation exacte. A noter que les images de la NASA sont incroyablement pauvres, bien que d’une exceptionnelle qualité.

Google Sightseeing est un outil merveilleux. Ce n’est ni plus ni moins qu’une chronique tenue par James et Alex, deux hurluberlus qui scrutent (à longueur de journée j’imagine) les photos satellites disponibles sur Google et y découvrent parfois des choses très surprenantes comme par exemple ces étranges spirales dans le désert égyptien. Continue reading “La terre vue du ciel”

Gimli, ou la métaphore douteuse

Il est court, lourdaud et épais comme un nain des mines de la Moria, mais il est aussi d’une précision et d’un confort que je connaissais pas. Gimli, c’est ainsi que j’ai surnommé mon nouvel objectif, un Sigma 10-20mm pour mon Canon EOS 350D.
Il se trouve qu’après avoir visionné et revisionné mes photos de vacances – il me faut toujours un temps de maturation -, je me suis aperçu que la plupart de mes clichés avaient été pris en grand angle (18 mm), non pas par choix mais par contrainte, une contrainte que je me suis donnée afin de simuler un travail avec une focale fixe, ce qui impose de travailler le cadrage et la position. Une fois revenu, je me suis dit que j’allais conserver le 18-55mm pour les photos prises à la volée, mais que désormais, je devais travailler avec une focale fixe. Et c’est pour cette raison que finalement, je ne me suis pas décidé pour une focale fixe, mais pour un zoom extra grand angulaire.
Ici, avec un 10-20mm, je me trouve dans une dimension que je ne connaissais pas. Le premier réflexe lorsque j’ai introduit la baïonnette dans le boitier, a été de tester la vue en 20mm et de tourner la bague pour me retrouver en 10mm. Un monde magique, étonnant… Tout à coup, je me suis retrouvé avec un angle de vue impossible à percevoir pour un humain. En effet, le champs de vision humain correspond plus ou moins à une focale de 43mm, l’angle d’observation étant d’à peu près de 60°. Ici, l’angle maximal est de 102.4°, autant dire, une aberration, mais c’est précisément là que c’est intéressant, même si je n’ai pas encore mesuré l’étendue de toutes ses possibilités.

Very large angle1er essai Continue reading “Gimli, ou la métaphore douteuse”

Michel Rajkovic

Michel Rajkovic fait partie de ces photographes à côté desquels je ne peux me permettre de passer. Spécialiste du noir et blanc et des pauses longues, il exerce sur ses sujets un cadrage impeccable en dégageant une ambiance surréelle. Que ce soit dans ses paysages marins, ses couleurs ou ses paysages industriels, dans ses photos d’architecture, on reconnait un style serré et implacable. Un manufacturier d’ambiance comme je les aime.

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Desktopography

L’aventure Desktopography est amusante. L’idée est de créer une galerie de fonds d’écran superbes autour du thème de la nature. Terminés les cascades des Rocheuses et les paysages enneigés du Vermont. Ici, c’est beau. Un peu difficile à charger mais la navigation est agréable.

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Voir les baleines à Puerto Pirámides

La passion des cartes poussent parfois à regarder de très près ce qui se passe sur Terre. Les dessins aléatoires visibles depuis le ciel intriguent, interrogent, poussent à chercher ce qui s’est passé depuis des millions d’années, en particulier en ce qui concerne les côtes, les étranges arabesques et volutes façonnées par un conflit permanent entre les forces telluriques de la lithosphère et les courants marins.

La péninsule Valdès, sur la côte argentine, fait partie de ces accidents de la nature. Située dans ce qui est communément nommé la Mer Argentine, elle n’est reliée à la terre que par un isthme étroit, le Carlos Ameghino. La particularité formelle de ce lieu tient aux échancrures qui déchirent la côte au nord et sud, donnant à voir une langue de terre en forme d’oeuf de seiche. Sa situatation géographique la protège des fortes précipitions des Andes, ce qui lui confère un aspect désertique, mais bénéficie d’un climat marin sur ses côtes, attirant ainsi une faune variée et d’autant plus présente que les lieux sont protégés. Deux salines gigantesques, de presque huit kilomètres de diamètre trouent la surface de la péninsule tout en se trouvant bien au dessous du niveau de la mer. Sur les côtes, on peut apprécier des paysages de falaises crayeuses aussi bien que de longues plages de sable situées plein est.

Dans le golfo Nuevo, au sud, une petite ville, Puerto Pirámides, est un haut lieu du naturalisme argentin puisque c’est ici que viennent du monde entier les amoureux des baleines franches.

Photo © Ande Wanderer

Fabienne et moi avons décidé de vous emmener dans un tour du monde virtuel. Vous pouvez suivre les étapes de ce voyage sur Google Maps (c’est magique !)…

Ikki

Le Portugal et le Brésil, le soleil, une ambiance chaleureuse, des poses longues et les paysages qui prennent du mouvement, ce sont les photos de Érico Christmann sur Flickr.

Ikki

Carrelets sur ponton

Ce n’est pas forcément évident, mais tous les poissons ne se pèchent pas de la même manière. En l’occurrence, le carrelet, ou plie (cet étrange poisson plat aux yeux décalés ressemblant fort au turbot) ne se pêche pas en pleine mer, mais le long des côtes ou dans les estuaires, et au moyen d’un… carrelet.

Icône des côtes girondines et de la Charente Maritime (ce lien est vraiment très intéressant à tous points de vue), la carrelet est une cabane en bois construite sur pilotis, dans laquelle se trouve une machinerie permettant de relever un immense filet carré (carrelet) dit soulevé, retenu par des filins.
Le carrelet est aussi pour de nombreux photographes un sujet inépuisable, mais aussi un lieu rêvé pour les amoureux des pilotis et de ces étranges cabanes accrochées aux falaises, ou élevées sur les longues plages royannaises.

Carrelets sur pontonPhoto © AypeeFoto