Rendre mes oripeaux

Mon expérience est terminée. J’ai passé toute une journée dans le blog d’une autre, à défaut d’être dans sa peau. Résultat ? Eprouvant d’être une femme, tout au moins dans un blog. Merci Cey pour ta confiance et cette expérience hors du commun (j’exagère à peine).

J’ai tout laissé en état, j’ai éteint la radio en partant, j’ai passé l’aspirateur… Par contre, le chat, un peu chiant non ?

Laisse tomber, j’ai fait. Inutile de discuter avec les rustres, les culs-terreux et les imbéciles. L’homme intelligent choisit avec discernement ses auditeurs.
John Fante, La route de Los Angeles

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Je veux devenir moine zen

Chônan no shukke, MIURA Kiyohiro

Voici un texte étrange qu’il m’a été donné de lire cet été [1] et qui place la tradition au coeur de la modernité japonaise. Le père d’un enfant turbulent se trouve confronté à la volonté incroyable de son fils qui veut entrer dans les ordres. Enfant distant et passablement agité, il devient doux comme un agneau dès lors qu’il suit son père au temple et se découvre alors une vocation. Une fois au monastère, l’éloignement et une quasi-répudiation de la parentalité vont plonger ses parents dans les tourments les plus profonds. Une superbe réflexion sur l’éducation, la dénégation et les rapports tendus et inextricables entre enfants et parents.

L’homme est capable en toute circonstance de découvrir la joie. La vie est une accumulation de petites joies. Plutôt que de la joie, il conviendrait peut-être mieux de parler de reconnaissance. Par compaison, aimer l’autre sexe ou gagner à la loterie sont des joies infiniment plus aléatoires. Plus la joie est forte, plus elle est de courte durée. Toutes les joies d’ailleurs sont de courte durée et il est impossible de miser dessus. Tôt ou tard, mon fils comprendra à son tour.
Quand il deviendra capable de comprendre la joie qu’on éprouve à réussir aujourd’hui ce qu’on avait raté hier, il sera un moine à part entière.

Changer de nom, ne plus appeler son père papa pour adopter un père spirituel, se détacher de tout ses biens, tels sont les dilemmes qui vont surgir dans la vie d’un enfant à l’aube de l’adolescence.

Avez-vous médité sur l’histoire de Tôzan Ryôkai ? Vous n’avez qu’à considérer que c’était un kôan. Sachez qu’il n’y a rien en ce monde qui ne puisse devenir un kôan. Les tourments que l’enfant inflige à ses parents sont un kôan. Et vous, vous devriez être heureux de vous trouver confronté à ce kôan énorme que constitue le problème de votre fils.

Notes

[1] Et que par ailleurs j’oublierai rapidement en raison de l’événement malheureux qui s’est produit un dimanche après-midi tandis que j’étais en train de lire ce livre’

La masturbation contre le cancer

Article paru dans Libération: le 18 juillet 2003
La masturbation contre le cancer. (…) Les éjaculations solitaires répétées sont fortement soupçonnées par les chercheurs australiens d’évacuer les substances cancérigènes accumulées dans la prostate (…) Les résultats montrent que ceux qui éjaculent plus de cinq fois par semaine en moyenne réduisent d’un tiers le risque de cancer de la prostate (…) L’effet préventif ne semble probant qu’à la longue (…) La branlette du soir de clandestine va t-elle devenir obligatoire ?

J’espère que vos avez tous regardé le superbe documentaire sur Arte se nommant un rêve d’Amérique, l’histoire d’un allemand expatrié aux USA pour y faire fortune dans la pomme de terre et qui finit ses vieux jours dans un cauchemar terrible, presque ruiné. Les images sont magnifiques, les gens sont humbles, tout dans ce documentaire léché sent bon l’Amérique profonde des gens simples.