Futur antérieur

Dans deux mille ans, quelles informations auront les historiens sur l’homme du vingtième siècle ? Au fil des perturbations politiques, les documents numériques auront peut-être disparu, les documents papiers seront illisibles… seuls subsisterons les céramiques, les métaux, les verres..

Peut-être, alors, comme le suppose l’exposition futur antérieur, ces historiens feront des erreurs d’interprétations ; les nains de jardin deviendront des statuettes de prêtres et les pots de fleurs des gobelets à libations.

Cette exposition, crée en 2002 pour le musée romain de Lausanne-Vidy, est montée en ce moment (et jusqu’à fin 2005) au musée de Vieux-La-Romaine, dans le Calvados. Je l’ai visitée ce ouiquende, et je vous conseille, si vous passez dans la région, d’y faire un tour. L’idée est très originale, très rafraîchissante. Certaines interprétations de nos objets les plus usuels sont à exploser de rire !

Un seul bémol : le décor SF sensé nous transporter dans un futur où la mode luminaire est au néon violet… horriblement cliché. Superflu.

Je conseille également de visiter ensuite l’exposition permanente, plus “sérieuse”, qui s’intéresse au site archéologique de Vieux-La-Romaine (ancienne cité romaine). Après le choc de Futur antérieur, on voit les objets exposés d’un oeil différent… On se dit que les archéologues d’aujourd’hui peuvent aussi se tromper. On imagine que les représentations de Bacchus pourraient tout aussi bien être, en fait, des pubs pour un marchand de vin…

The Atlantic Monthly

atlantic monthly

En baguenaudant par-devers les pages revêches du Project Gutenberg (qui je le rappelle est la plus grande base de données de textes en ligne), j’ai trouvé un fabuleux petit bijou: Les archives de The Atlantic Monthly, une revue littéraire américaine centenaire, fleuron de cette culture ardue.

En creusant un peu plus, j’ai finalement trouvé l’intégralité des archives de 1857 à 1901, classées par volumes et par article, ce qui est réellement plus pratique que sur le site du Project Gutenberg.

Aujourd’hui, cette revue existe toujours sous forme de magazine. un morceau d’histoire

Le questionnaire du chaudron

Voilà typiquement le genre de questionnaire qui me fait me frotter les mains et m’ouvre l’apétit. J’ai trouvé ce petit morceau de bravoure culinaire chez France, et une fois n’est pas coutûme, je ne sais pas si quelqu’un me l’a refilé, mais je m’y colle tout seul dans mon coin.

Miam miam…

Quel est votre premier souvenir de cuisine toute seule comme une grande ?

Je réponds comme un garçon, car un garçon je suis. La première fois que j’ai réellement cuisiné, c’était pour mes amis à l’occasion d’un Jour de l’An mémorable. La Terre entière s’en souvient, c’était un mixte entre la Grande Bouffe et Le Dîner de Babette !! Au menu, il y avait des huîtres chaudes à la bière (recette du Nord), du velouté de courgettes aux champignons et à la crême, et bien d’autres petites choses très réjouissantes comme une sangria au vin blanc et un granité au citron en guise de trou normand.

Qu’est-ce qui a le plus influencé votre façon de cuisiner ?

L’originalité et la tradition. Les recettes novatrices et les petits plats de ma grand-mère…

Avez-vous une vieille photo comme “preuve” d’une exposition précoce au monde culinaire, et voudriez-vous la partager ?

La première photo désignant ma relation à la cuisine consiste en une exposition dans ma poussette, accompagné d’un artichaut dans chaque main. Non, je ne veux pas montrer cette photo qui aurait fini de jeter un discrédit sur mon auguste personne (voir billet: Des artichauts dans la main)

Avez-vous des phobies culinaires, ou un plat qui vous donne des sueurs froides, rien que d’y penser ?

Bon, traditionnellement pour Noël, nous mangeons du homard et j’avoue que découper cette pauvre bête vivante est un supplice, surtout lorsque la queue fouette l’air toute seule alors qu’elle est détachée du reste du corps. Sinon, je déteste (vous n’imaginez pas à quel point) les abats… tous, quels qu’ils soient.

Parmi les ustensiles de cuisine que vous possédez, lequel utilisez-vous le plus et lequel est le plus souvent délaissé ?

J’utilise le plus un couteau. J’utilise le moins celui que je n’ai jamais acheté pour faire la cuisine.

Citez des combinaisons d’aliments amusantes ou bizarres que vous aimez vraiment – vous, et probablement personne d’autre !

Les cornichons et le gruyère dans la mayonnaise, le gruyère dans le yaourt…

Quels sont les trois aliments ou plats sans lesquels vous ne pouvez pas vivre ?

Comme France les yaourts. Les cornichons. Le haddock fumé…

Y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre mais qui ne figure pas ici ?

Et ça ne t’as jamais coupé l’appétit de bloguer ? Ce à quoi je réponds non, sans hésitation.

Trois questions rapides :

Votre parfum de crème glacée / sorbet préféré :

Melon. Sur la tête d’un pouilleux…

Vous ne mangerez probablement jamais… :

D’abats, c’est impossible, ça fait des réactions chimiques pas possibles chez moi, et ça finit aux toilettes…

Votre plat fétiche, celui que vous ne ratez jamais :

Les crêpes et le clafoutis, la mayonnaise…

Bon, ben c’est l’heure d’aller manger non ? Ah, j’allais oublier, il est de tradition de refiler le bébé à son voisin. Alors tiens, le voisin, qui que tu sois, réponds au joli questionnaire…

😉

Ressac de l'Océan

Je ne sais pas comment je fais pour continuer à vivre sans. Lorsque je regarde l’océan depuis ma plage, je regarde vers le nord-est, vers le phare des Héauts de Bréhat. Je vois à peine l’horizon, cette petite mer étant enchassée dans un cordon rocheux.

Autrefois, lorsque je regardais l’Océan, je pointais vers le nord-ouest alors que d’autres regardent le sud. Je n’ai jamais pu me faire à la mer parce qu’elle n’a pas de marées. Pas d’estran où découvrir mille petites vies grouillantes, pas de flot ni de jusant… Pour moi la mer est triste parce qu’elle ne bouge pas. L’Océan en revanche est plein de senteurs fortes, de mouvements torturés par des fonds insondables, de mystères et de légendes. Je n’ai jamais pu me faire à la mer et ses côtes tristes…

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Hier soir, je me suis endormi avec dans la tête le chant des goélands et des pétrels marins, le bruit des galets ballotés par le ressac et le doux chuchotement du vent dans les oreilles. Des rêves iodés…

Hunter S. Thompson

DENVER (Reuters) – Le journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson, symbole de la contre-culture américaine, auteur notamment du roman “Las Vegas Parano”, s’est suicidé dimanche soir dans sa maison d’Aspen, au Colorado, a-t-on appris de source policière. hunter s thompson TV5: Né en juillet 1937, Hunter S. Thompson, qui écrivait presque toujours à la première personne des histoires entre fiction et journalisme, était devenu célèbre en 1966 après la publication de “Hell’s Angels”, histoire de sa relation avec le gang des motards du même nom. Il avait reçu dans les années 60 un “doctorat” délivré par une mystérieuse église américaine. Il a aussi été candidat en 1970 pour le poste de shérif à Pitkin (Colorado) en réclamant le “pouvoir aux dingues”, et il ne lui a manqué que quelques voix pour être élu. Ses derniers ouvrages sont “The Rum Diary”, “Screwjack and Other Stories,” “The Proud Highway” ainsi que “Hey Rube: Blood Sport, the Bush Doctrine, and The Downward Spiral of Dumbness.”

Libération: Incidemment, il définit ce qu’il a lui-même labellisé comme le «gonzo journalisme», et défini en ménageant une passerelle entre le reportage et les arts — avec la prévalence d’un œil d’«artiste» sur le monde : «C’est un style de “reportage” fondé sur l’idée de Faulkner que la meilleure fiction est beaucoup plus vraie que n’importe quelle forme de journalisme (…) Le vrai reportage gonzo exige le talent du maître journaliste, l’œil du photographe/artiste et les couilles en bronze d’un acteur.»

Liens:

  1. Gonzo.org
  2. Levity.com

La masturbation contre le cancer

Article paru dans Libération: le 18 juillet 2003
La masturbation contre le cancer. (…) Les éjaculations solitaires répétées sont fortement soupçonnées par les chercheurs australiens d’évacuer les substances cancérigènes accumulées dans la prostate (…) Les résultats montrent que ceux qui éjaculent plus de cinq fois par semaine en moyenne réduisent d’un tiers le risque de cancer de la prostate (…) L’effet préventif ne semble probant qu’à la longue (…) La branlette du soir de clandestine va t-elle devenir obligatoire ?

J’espère que vos avez tous regardé le superbe documentaire sur Arte se nommant un rêve d’Amérique, l’histoire d’un allemand expatrié aux USA pour y faire fortune dans la pomme de terre et qui finit ses vieux jours dans un cauchemar terrible, presque ruiné. Les images sont magnifiques, les gens sont humbles, tout dans ce documentaire léché sent bon l’Amérique profonde des gens simples.

John Mayall

Avant tout, allez voir ce site: Redtail Canyon, c’est un travail impressionnant !

C’est dans la musique de John Mayall que j’ai retrouvé le moral. Blues from Laurel Canyon (Recorded at Decca Studios, West Hampstead, London between August 26th and 28th, 1968) est un album magique et une fois de plus, ça me rappelle Yan et toutes les soirées que nous avons passé ensemble.

J’ai vu John Mayall sur scène en 1996 ou 97, je ne sais plus et je pense qu’il est encore vivant. Ce n’est pas le genre de choses qu’on raconte au journal de 20 heures.

Dans les yeux de mon fils, hier soir, il y avait un air coquin, rien d’accusateur et beaucoup d’amour. Nous nous sommes regardés longtemps, les yeux dans les yeux. J’ai senti toute la force de la filiation et de l’amour qu’on peut porter à quelqu’un de sa famille. Rien ne peut remplacer cela.