Lawrence Gipe

Lawrence Gipe

Lawrence Gipe est un peintre américain né en 1962. Pourtant à regarder son oeuvre sans savoir qui il est pourrait laisser présager que l’on a affaire à un propagandiste allemand des années 30, et parfois à un agent maccarthyste. Au travers de son oeuvre particulièrement picturale dans sa touche, on y voit une appropriation de l’imagerie (nationale) socialiste réaliste. Son thème de prédilection ? La manifestation visuelle de la guerre au travers de la production de masse.

Lawrence Gipe

D’autres oeuvres ici

Matt Hoyle

Les photographies de Matt Hoyle sont pleines de vie, elles sont le reflet d’une certaine idée de l’Amérique.
Ses clichés très retravaillés sont superbement composés, comme des tableaux d’Edward Hopper. Un univers haut en couleurs, un travail qui passe du naturel à la vision cinématographique sans qu’on s’en rende vraiment compte.

Matt Hoyle

Peter Funch

Peter Funch, c’est une oeuvre originale, aérienne, entre Las Vegas et Bangkok, des portraits surexposés et des photos d’accidents de voiture, une oeuvre variée et riche, qui trouve son point d’orgue dans ces portraits du 11 septembre 2001.

Peter Funch

Anomalies frontalières

Trouvé sur Xefer, une panoplie d’anomalies, ou tout au moins d’absurdités relatives aux frontières des états des Etats-Unis ; un grand pays aux bordures tirées au cordeau mais qui trouvent parfois leurs limites dans la confrontation avec les éléments géographiques.

Boudaries

The Worst Buildings of NYC

Le set est présenté comme contenant les pires constructions de New-York. Point de vue tout à fait subjectif. Personnellement, je trouve que ça ne manque pas d’inventivité et pour une fois, on y voit un New-York au naturel, non surfait dans des habits de fêtes et parfaitement dénudé. Un mythe qui s’effondre, car les mégalopoles n’ont pas toujours le sens de l’harmonie, et finalement, ce sont ces aspects-là, les pires, qui révèlent l’essence d’une ville.

NYC

Chaîne de transmission

A l’invitation de Got, voici mon desktop. Comme on peut le deviner en me connaissant un tant soit peu, pas de fantaisie, pas de couleurs, pas de choses inutiles, et surtout rien qui entrave le bon fonctionnement d’une machine, laquelle, selon mes exigences, doit fonctionner au maximum de ses capacités.
J’utilise donc un Windows XP Pro SP1 dont on peut voir qu’il est protégé par une vieille version de Kerio Firewall et un vieux McAfee VirusScan, la concession à la modernité se limitant à l’utilisation d’un OS stable et fonctionnel.
Quelques raccourcis utiles, mais pas trop, des icônes Quick Launch et c’est tout. Le fond d’écran est une photo de l’horizon embrumé sur la mer Egée, d’Hiroshi Sugimoto, une photo épurée et superbe.
J’ai une conception utilitariste d’une machine, et elle n’est face à moi que pour répondre à un ensemble de besoins.
Je passe la main à qui le veut…

desktop Continue reading “Chaîne de transmission”

Jones & Laughlin

Bibliothèque François Miterrand

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Kraftwerk-The_Robots.mp3]

[…] Puis on nous initia aux secrets de l’élément en fusion. Le spectacle était à couper le souffle : malgré une technique parfaite et bien rodée, nous avions l’impression que les choses se passaient de façon aussi primitives que dans les forges de Wieland. Coke, pierre à chaux et fonte brute cuisent dans des fours ouverts, on nettoie ce mélange avec de grands jets d’air comprimé qui répandent de formidables gerbes d’étincelles dans tout l’atelier. Puis le four bascule et l’acier liquide coule en un flot aussi clair que de l’eau dans un énorme chaudron. Derrière un parapet, nous observions les hommes près de nous : vêtus de combinaisons d’amiante, les yeux protégés par des verres bleutés, ils se précipitaient vers l’avant et jetaient des pelletés de minerai de manganèse dans ce mélange incroyablement bouillonnant. Une grue approcha, souleva le chaudron vers les moules et les remplit de ce métal en fusion qui, comprimé en lingots, fut plongé encore tout incandescent dans des bains puis lancé dans une rigole. Un lingot rougeâtre fut catapulté à travers d’immenses ateliers, sais par d’énormes pinces, laminé, relancé, tel un serpent incandescent, et quand il arriva au bout de la rigole les ouvriers l’attrapèrent et le découpèrent en rubans d’acier plus facile à manipuler.
La visite de l’usine dura quatre heures. A la fournaise succédait le vent glacial de janvier qui pénétrait dans les ateliers grands ouverts, la blancheur aveuglante des fours alternait avec la lumière violette de l’atelier de l’étain, le sifflement assourdissant des flammes avec le bruit régulier et agaçant des machines spécialisées, l’odeur du charbon et de souffre avec celle des bains chimiques où l’acier est nettoyé et amalgamé.
Au crépuscule, une foule d’ouvriers quittèrent l’usine en même temps que nous, d’autres arrivaient en masse pour l’équipe de nuit. Les policiers armés contrôlaient leurs papiers.

Anne-Marie Schwarzenbach
Loin de New-York