Jeanneke Pis

Tout le monde connait le Manneken Pis, ce petit bonhomme en bronze, haut comme trois pommes et ayant pris pour habitude de porter des accoutrements absolument incongrus (voir la liste complète ici), parce qu’il est un des symboles de Bruxelles, comme en France la Tour Eiffel. Son histoire, elle, est moins connue et on retrouve des traces sur Wikipédia:

La statuette aurait été commandée en 1619 à Jérôme Duquesnoy. Celle-ci fut protégée par les Bruxellois lors du siège de la ville par les Français en 1695. La statue actuelle serait une réplique, l’original ayant disparu dans les années 1960. Continue reading “Jeanneke Pis”

Rares et précieux

Parce qu’ils sont rares, qu’on les voit peu et qu’on les entend encore moins souvent et parce qu’il n’y a rien de pire pour un mot que de ne pas être employé, voici une petite collection de mots rencontrés au fil des lectures, mots que je ne connaissais pas ou que j’ai rencontrés de manière tellement rare que j’en oublie le sens. A faire évoluer, grossir, à épancher comme de l’engrais dans une prairie.

Continue reading “Rares et précieux”

Argenteuil, ville puante

Le maire d’Argenteuil (Val-d’Oise), Georges Mothron, a suspendu hier l’utilisation du répulsif odorant Malodore, après avoir discuté avec la ministre du Logement, Christine Boutin, et le haut commissaire à la pauvreté,Martin Hirsch.
Ce produit visait selon lui à «éloigner 4 ou 5 personnes très alcoolisées» des issues de secours d’un centre commercial. La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) devait être saisie hier par un élu PCF, un militant Vert et un responsable du MRC (Mouvement Républicain et citoyen).
Malodore est employé, à l’origine, «pour limiter l’accès à des sites dangereux du type bordures de rocades ou de ponts».

Source Matinplus.net. L’article fait suite à celui-ci publié le 24 août dernier sur Libération.

Pour avoir vécu à Argenteuil et pour avoir vu et côtoyé la “nuisance” à plusieurs reprises dont il est question dans ces articles, j’avoue que l’action est particulièrement disproportionnée. La mesure est justifiée par une impossibilité de trouver une solution d’ordre sociale pour ces personnes complètement désoeuvrées. Ayant habité cette ville, je sais qu’il existe des choses beaucoup plus malodorantes que les personnes qui squattent les accès du centre commercial (qui par ailleurs est une véritable aberration). Décidément, le monsieur à groin de porcin qui dirige cette ville n’a pas fini de se comporter lui-même comme une chose malodorante.

Intestins

Mon fils, assis sur la fontaine éteinte du Sigma, à la Villette, met ses doigts par inadvertance dans la fente qui sépare deux dalles.
Il en retire une substance verdâtre sans nom et s’écrie:

Oh Papa !! Mais c’est dégoûtant là-dedans !!! C’est plein d’intestins !

D’où sort-il tout ça ?

fontaine Sigma

Les trois dames de la Kasbah

Fleurs d’ennui* est un livre de Pierre Loti, un recueil dans lequel on trouve cet étrange conte. Un conte mystérieux et sombre dans lequel il nous embarque dans la Kasbah d'Alger, imposante et fière. Elsagarray, Guiaberry, Kerboul et Le Hello sont quatre marins français envoyés par delà la Méditerranée, qui, dans leur dérive nocturne se perdent dans les ruelles tortueuses et parfois illuminées par de discrètes lampes de la vieille forteresse, face à la mer et au port. L’ambiance y est magique et on pourrait presque y entendre la plainte triste d’un oud… Au coeur de la Kasbah, trois femmes sommeillent dans un silence de mort.

Quand elles avaient fini de peindre leur visage de blanc et de rose, et leurs grands yeux de noir et de henné, elles restaient assises par terre, dans une petite cour très profonde, où régnaient un silence mystérieux et une fraîcheur souterraine.

KasbahPhoto © David Wilmot
Continue reading “Les trois dames de la Kasbah”

Tierra del Fuego

La Terre de Feu est une terre australe où les frontières commencent à s’effacer, partagées entre le Chili et l’Argentine, coupée au cordeau et détachée de sa mère patrie argentine. La Tierra del Fuego est une province battue par les vents australs, un archipel dont les limites ont mis du temps à être cernées même si Magellan y a posé le pied 1520, pensant que le détroit auquel il a donné son nom était le passage unique entre l’Atlantique et le Pacifique et que la terre continuait ainsi indéfiniment vers le sud, alors qu’à trois cents kilomètres au sud se trouve les îles Hornos, formant le point ultime de l’Amérique au sud, le cap Horn.

Tierra de fuego Magellanica

Pourtant, ce qu’on appelle détroit est en fait une route incertaine en forme de V passant par Puerto Sara et Punta Arenas, longtemps considérée comme la ville la plus australe du monde, ce qui n’est pas le cas. Longtemps, il a été tenu pour admis que le détroit sus-nommé n’était que le point de passage entre l’Amérique au nord et le continent de feu, au sud; une terre immense répandue sur le bas de la carte comme un gros paquet incertain et inconnu.

Photo © Rolfo Z

Pourtant, un peu plus au sud, se trouve un autre canal, le canal Beagle, route presque droite d’un océan à l’autre, dans lequel on tombe nez à nez avec, cette fois-ci, la ville la plus australe, Ushuaïa (du Yagan ush (au fond) et wuaia (baie ou crique)), laquelle a détrôné Puerto Williams, trop petite pour “mériter ce titre”.

Fabienne et moi avons décidé de vous emmener dans un tour du monde virtuel. Vous pouvez suivre les étapes de ce voyage sur Google Maps (c’est magique !)…

Continue reading “Tierra del Fuego”

Le Caire de Zbigniew Kosc

Le Caire est une métropole vivante, grouillante, que l’on imagine parfois sale et peu sûre, mais il n’en est rien. C’est une ville qui sous un désordre apparent est composée de multiples facettes, ordonnées comme les tuiles en terre cuite d’un toit en pente douce. C’est une ville lumineuse se présentant comme un éventail de couleurs en camaïeu d’ocres et des blancs, c’est une ville basse et chaleureuse. C’est comme cela que nous le montre Zbigniew Kosc dans son portfolio de panoramiques en noir et blanc (la galerie complète)

Al-Hakim Mosque

Ce site est d’une richesse incroyable, qui nous emmène du ghetto de Cracovie au Kurdistan, en passant par Chicago et Coney Island. Trouvé grâce au flair exceptionnel de MoonRiver.

Palmiers et poubelles de Miami

J’ai découvert street view un peu par hasard. C’est une des nombreuses fonctionnalités de Google, et malgré tout le mal que certains peuvent en penser, c’est tout de même un peu magique. On zoome sur les rues et on déplace le petit bonhomme jaune à l’endroit souhaité. Une fenêtre apparait, dans laquelle il suffit de faire tourner les flèches pour avoir une vue à 360°.

Ce matin, je me suis promené à Miami, dans les rues poussiéreuses et dont une particularité m’a frappé. Personne dans les rues, à part des voitures. Miami semble être une ville morte, mais ce n’est qu’une grande ville américaine parmi d’autres, où tout le monde se déplace en voiture et où personne ne sort à cause de la chaleur. Etonnamment, on peut y voir des lieux peu reluisants, témoins de ce que peut être une grande ville riche quand on sort des lieux touristiques.

bay_harbour_island.jpg

brickell_key.jpg

30th_street.jpg

Voir les baleines à Puerto Pirámides

La passion des cartes poussent parfois à regarder de très près ce qui se passe sur Terre. Les dessins aléatoires visibles depuis le ciel intriguent, interrogent, poussent à chercher ce qui s’est passé depuis des millions d’années, en particulier en ce qui concerne les côtes, les étranges arabesques et volutes façonnées par un conflit permanent entre les forces telluriques de la lithosphère et les courants marins.

La péninsule Valdès, sur la côte argentine, fait partie de ces accidents de la nature. Située dans ce qui est communément nommé la Mer Argentine, elle n’est reliée à la terre que par un isthme étroit, le Carlos Ameghino. La particularité formelle de ce lieu tient aux échancrures qui déchirent la côte au nord et sud, donnant à voir une langue de terre en forme d’oeuf de seiche. Sa situatation géographique la protège des fortes précipitions des Andes, ce qui lui confère un aspect désertique, mais bénéficie d’un climat marin sur ses côtes, attirant ainsi une faune variée et d’autant plus présente que les lieux sont protégés. Deux salines gigantesques, de presque huit kilomètres de diamètre trouent la surface de la péninsule tout en se trouvant bien au dessous du niveau de la mer. Sur les côtes, on peut apprécier des paysages de falaises crayeuses aussi bien que de longues plages de sable situées plein est.

Dans le golfo Nuevo, au sud, une petite ville, Puerto Pirámides, est un haut lieu du naturalisme argentin puisque c’est ici que viennent du monde entier les amoureux des baleines franches.

Photo © Ande Wanderer

Fabienne et moi avons décidé de vous emmener dans un tour du monde virtuel. Vous pouvez suivre les étapes de ce voyage sur Google Maps (c’est magique !)…