Rarindra Prakarsa

Des lumières féériques diffuses promettant les effluves d’une chaleur tropicale, les joies de l’enfance et l’innocence simple des visages indiens, c’est l’univers de Rarindra Prakarsa. Un portfolio de 229 photos sublimes.

Quand c'est nouveau, c'est mieux, mais pas toujours ou alors c'est juste une lichette mieux, mais pas trop

Le problème avec les concepteurs de produits du web, c’est que leur constante quête d’évolution n’apparait pas toujours de façon rationnelle, dans une optique stratégique claire et surtout parfois, à l’encontre des souhaits de l’utilisateur.
Après avoir éprouvé la version 3 de Firefox, je me suis trouvé assez désarçonné par cette “barre d’adresse intelligente” qui est censée nous conduire là où on le souhaiterait, si tant est qu’on soit peu habitué aux arcanes de la navigation. Bref, pourquoi pas. Globalement, je suis assez content du produit, j’apprécie le zoom au clavier + souris, la rapidité légendaire du navigateur, et surtout toujours autant la profusion des greffons, même si en passant de la 2 à la 3, je me suis débarrassé de pas mal de choses dont je n’avais plus besoin, à part évidemment l’inséparable ColorZilla.
A l’usage, je me rendu compte qu’on avait perdu des boulons en cours de route. Non content d’annoncer que la nouvelle version intègre une fonction de marque-pages dynamiques, quid de la souscription automatique aux flux RSS du lecteur de son choix ? En cliquant sur le logo dans la barre d’adresse, j’avais l’habitude de renvoyer le flux directement dans Bloglines pour y souscrire, après avoir configuré le tout directement dans le panneau de configuration (et je ne pense pas faire figure de vieux con en utilisant encore cet outil – ou alors ce serait-y que c’est vrai que le blog is dead ?). Aujourd’hui, je n’ai le choix qu’entre ajouter mon flux aux marques-pages (wtf ? j’ai dit syndication, pas bookmark – Firefox devient con ou bien ?) et renvoyer le flux vers Netvibes, My Yahoo ! ou Google Reader (et mon Bloglines alors ?). Du coup, je me contente d’un greffon tout moisi (Bloglines Toolkit) avec menu contextuel et tout le tremblement. L’impression très nette de faire marche arrière me saisit. Plus rien dans le panneau de configuration, plus traces de Bloglines nulle part, et surtout, je suis à la limite de la tendinite à force de faire crtl+c / ctrl+v.
Firefox, dans mon quotidien d’internaute, n’est pas un cas isolé. Bloglines lui-même avec sa version ß qui plante une fois sur deux lors de la connexion et qui est tout sauf intuitif (web 2.0 en somme), ou alors WordPress qui dans sa version 2.6 intègre un lien sous la sommaire dénomination de Turbo et qui fait la promotion d’un outil Google, Gears, dont je n’ai pas encore trouvé ni l’intérêt, ni le manuel.
Personnellement, je crois que je suis à la limite du conservatisme en me rebellant contre les évolutions des nouvelles versions, bêta et consorts, mais ce que je comprends surtout, c’est qu’une belle entreprise comme Firefox, qui, depuis quelques temps conserve une logique “utilisateur”, est en train soit de tomber dans le syndrome MSIE qui vise à plaire à tout le monde, soit de se vendre dans une optique à la stratégie douteuse. Etre en acteur en forte croissance du marché ne donne pas le droit à mon sens de sacrifier les innovations intéressantes, le temps d’une version.

EDIT: ah bah tiens, je viens de découvrir qu’en ouvrant molto onglets, ceux-ci défilent sur la droite avec un effet smooth très… très euh… je sais pas, c’est joli et c’est tout.

Croisade à l'intérieur des terres

Je dois l’avouer, les choses vont plutôt bien en ce moment, d’une manière très simple, très rationnelle. Il fait chaud, et ça j’adore. Hier soir, il faisait une chaleur étouffante, un temps que j’apprécie, sentir l’air brûlant entrer dans la poitrine, oppressant dans la gorge – regarder le ciel d’une gris ondulant et le soleil nulle part tout le monde qui se plaint qu’il fait trop lourd et qu’il faudrait que ça pète et gnagnagna… à côté de ça, le centre des impôts m’a rappelé pour me confirmer qu’il me devait la somme astronomique qu’il m’a honteusement ponctionné en me saignant à blanc et je vais recevoir un gros chèque qui va me permettre de respirer un peu, réparer mon pot d’échappement et quelques autres choses essentielles. Et puis surtout, je n’arrive pas encore à réaliser que je vais déménager début septembre dans un grand quatre pièces même pas cher au septième étage d’une tour dans une résidence pas dégueulasse avec vue sur la forêt et toute la vallée, de grands arbres tout autour – je n’arrive pas à y croire, une chambre pour mon zouzou, pour lui tout seul et de la place à ne pas savoir quoi en faire, je n’ai même pas assez de meubles pour tout combler – tant mieux non ? Alors voilà, je dirais que j’ai fait un sacré bout de chemin, une sorte de reconstruction salvatrice, et lorsque je vois mon directeur en réunion me faire un clin d’œil et faire une moue approbatrice en évoquant mon travail et son supérieur juste avant qui m’écoutait attentivement sans avoir rien à redire, je me dis qu’il doit y avoir un retournement de karma dont je compte bien profiter quelques temps, en priant à genou pour que ça continue comme ça quelques dizaines d’année encore. Après tout, je l’ai peut-être pas mal mérité non ? Tout ça pour dire que mon capital confiance n’est pas loin de son point le plus haut. Jusque là, tout va bien.