Ce site me donne une idée. Difficile d’avoir à peu près en tête les grands itinéraires de ces explorateurs ou écrivains qui ont sillonné le monde. Pas facile de se rappeler par où est passé Phileas lors de son voyage autour du monde et encore moins les circonvolutions de Livingstone ou le tracé des routes empruntées par Marco Polo lorsqu’il est parti ouvrir la route de la soie et des épices. Même si le site manque un peu de consistance et opte pour des partis-pris pas forcément très pertinent, il a au moins le mérite d’être joliment interactif. On ne serait fâché de voir les trajets de Nicolas Bouvier, d’Ernest Shackleton, Paul-Emile Victor ou Charcot.
Wanderlust édité par le magazine Good.
Unstandard 6
Assis sur le bord de l’océan en haut de la dune couverte d’oyats et de camomille sauvage, face aux brisants en ce jour de grandes marées, face contre soleil et vent dans les oreilles, il y a quelque chose qui me revient en mémoire ; j’ai une vie là-bas alors que l’océan m’appartient, ou plutôt il me possède en propre, c’est lui qui me retient et retient le temps, je n’y fais même plus attention, fait accompli et irréfutable. Il me hante depuis tout petit et me ramène sans arrêt vers lui, me faire dire des grossièretés à l’attention de tout ce qui n’est pas océan, les mers sont des piscines dont les bords ne connaissent pas la vie intense de la marée, lieux sans vie réelle. L’océan est fascinant lorsque la terre est au vent. L’écume bave sur les côtes, la vie y est sans cesse renouvelée et chaque marée apporte son lot de surprise sur le rivage, tantôt une bouée décrochée et lardée d’anatifes, tantôt un tronc de cèdre arraché au sol. Violent et passionnant, il est le maître de la terre, grignotant à chaque fois un peu plus de terrain, inexorablement, et montre à chaque coup de boutoir, que quoi qu’il en soit, c’est bien lui le plus fort.
Ici le temps s’est arrêté, les flots et les jusants se trouvent lointains désormais, mais telle une terre nourricière, l’océan continue de vivre en moi. Retour à la normale.
La journée d’hier a été courte, révélée par l’inadvertance du cours de la vie. Je me sens épuisé et seul, brisé par le changement d’atmosphère, la simple idée du retour aux jours qui se succèdent me casse les genoux. Il me vient des idées saugrenues de journal au fil des jours, des passions ordonnées heures après heures qui se déversent dans une immense clepsydre. Remplir ma vie, voilà tout ce que je souhaite.
J’ai retrouvé toutes mes petites affaires et ne sais pas trop par où commencer. Trop de choses finalement, énormément de choses (des pollutions ?) dans le domaine privé, trop de choses pour le compte de je ne sais quelle entreprise. Je ne sais toujours pas ce que je cherche, mais je continue de courir après.
Tout bien considéré, il y a deux sortes d’hommes dans le monde : ceux qui restent chez eux, et les autres.
Rudyard Kipling
Voilà, c’est fini. Tout au moins pour cette période-ci. Si l’année 2007 aura été catastrophique, l’année 2008 prend un bon chemin, malgré un début kafkaïen. Cela dit, depuis 2005, je me traîne comme un boulet, certainement en raison des conséquences du passage à l’euro, allez savoir, alors revoir les choses fleurir comme si tout était finalement normal, ça a du bon, c’est plutôt sympa.
Aujourd’hui, dernier jour de boulot, dernier jour d’une semaine, d’un mois, de plusieurs semaines intenses, mais vraiment passionnantes.
Je pars m’aérer l’esprit au bord de l’Océan, là où les rouleaux déferlent sur le sable fin, derrière les dunes érodées par le vent et les silencieuses forêts de pins. Je pars avec Michel Vieuchange, Nicolas Bouvier, Arturo Manguel et Naomi Klein, des carnets, des stylos, des crayons à dessin et de couleurs.
Je voulais écrire un beau et long billet avant mon départ, mais je n’ai plus le temps. Il faut que je parte à présent. Après, la vie sera plus belle.
2 ou 3 choses que je sais
2 or 3 things I know… about design, architecture and Godard. On n’en saura pas beaucoup plus. J’aime beaucoup cet univers plein d’objets, de photos, presque sans légende et uniquement tenu dans son ensemble par la perception de l’auteur.
Un blog comme je les aime, qui se passe de tout ce qui se trouve autour.
Peter Granser
Alexey Titarenko, cité des ombres
Alexey Titarenko est un personnage qui travaille l’ombre et la lenteur. Dans un pays sombre et froid, il fige les corps en mouvement avec ses poses longues, brouillant les cartes d’une réalité un peu terne, bloquant les mouvements de foule dans une couleur intemporelle. A voir aussi, Cuba, Venise et Saint-Petersbourg.
Via Heading East.
Caibarien
J’ai gardé ça dans un coin de ma mémoire, deux images d’un Cuba qui reste égal à lui-même, vieillot et fantomatique, romantique et chargé d’effluves tropicales, pauvre et simple comme un vieux Coiba.
Chez Troisième Œil.
Bébés Sumo
Aux prémices d’une vie de demi-dieux. Par Rikki Kasso.
Veronica et Mr Catch

Photo © M. Mylonas / 20minutes
La télé est pauvre, ou alors elle est plutôt appauvrissante. Elle est comme un cadre dans lequel il ne se passe rien et auquel on se raccroche pour ne pas sombrer dans l’ennui. C’est une activité par défaut et lorsque j’entends que c’est honteux de passer ce qui passe à la télévision parce que sa vocation première est pédagogique, je me révolte. Non, la dernière fois que la télé s’est montrée sous ce visage, c’était le jour, je m’en souviens encore, où Arte – ah la folie des Monty Python… – a ouvert ses portes. La fois d’avant, ça devait être du temps de l’ORTF. Non, la vocation de la télévision – la publique comme la privée – est d’être un support publicitaire, un panneau de 4×3 miniaturisé, un espace de vente pour les « cerveaux qu’on veut rendre disponibles ». Des lieux communs après tout, parce que la télé, ce n’est pas que ça, la télévision, c’est aussi des moments d’exception lorsque le corps et l’esprit réclament de la légèreté, de l’insouciance, et parfois, elle remplit parfaitement ce rôle. La télévision est quelque chose qu’on doit se réapproprier en choisissant drastiquement ses programmes, en jouant de la zappette avec circonspection pour aller là où le vent nous porte. C’est au hasard de ces découvertes qu’on trouve parfois des pépites. Dernièrement, par des hasards incontournables je me suis découvert des alternatives intéressantes après les longues journées harassantes ; ça évite parfois de se taper des merdes infâmes qu’on oserait pas faire regarder à des porcs déjà engraissés. Ma première option, c’est Catch Attack, qui passe sur une chaîne de la TNT. Catch Attack est contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord une bonne émission, premièrement parce que c’est du catch, et le catch plus la télévision, c’est un grand moment. On est en plein dans le spectacle. Les types ne sont pas là pour gagner des combats de boxe (Cassius Clay a raccroché les gants depuis pas mal de temps) ni pour se prendre au sérieux, mais juste pour exhiber leurs muscles en se déguisant de manière ridicule – mon préféré, c’est le rajah – et grimacer à s’en faire péter la mâchoire. On est dans le spectacle pur de gaillards qui sont là pour amuser la galerie et se faire plaisir. Là, j’adhère complètement et ça me détend pour de bon, objectif réussi. Et puis la petite dernière, c’est Veronica Mars, la petite étudiante impertinente qui chausse ses bottes de détective aux côtés de son père. Elle est belle, sexy, brillante, jeune et surtout loin d’avoir les yeux dans sa poche. Petite espiègle qui lutte contre la corruption dans sa ville, résout des enquêtes que même son père ne comprend pas, elle est l’icône parfaite de la petite sainte à qui tout réussit, c’est un peu Buffy mais pas contre les vampires, plutôt contre les méchants notables corrompus, leur transperçant le cœur à coup d’enregistrements piratés ou de photos prises au téléobjectif. Ah vraiment Veronica, tu es tellement parfaite et jolie que tu illumines mon petit écran, même si la plupart du temps, je préfère aller me balader ou m’endormir comme une larve dans le canapé. On ne peut pas gagner à tous les coups et puis surtout, de temps en temps, rien ne vaut une bonne grimace et des bons gros muscles moulés dans un justaucorps à paillettes.

Typetester
Rien de plus angoissant pour un webdesigner que d’avoir à modifier sa feuille de style 36 fois pour tester la police la plus adéquate à l’affichage, et à part être typographe de métier ou avoir une solide connaissance des traits de chaque websafe font utilisable, charger les meilleures est parfois un casse-tête. Typetester est un outil comparatif de texte visuel. Entrez votre texte et choisissez vos indicateur à l’écran, taille, épaisseur, espacement, couleur, etc. et visualisez tout de suite l’effet en colonnes au regard d’autres paramètres. Une fois l’effet escompté obtenu, un simple clic permet d’en obtenir le code CSS.
Un très bon outil créé par Marko Dugonjić.