David Carradine est mort hier dans sa chambre d’hôtel dans des circonstances mystérieuses. Il restera pour moi avant tout celui qui de 1972 à 1975 aura incarné le petit scarabée (Kwai Chang Caine) de Kung Fu.
Wuthering Heights
Parce que c’est une femme extraordinaire à la voix jamais égalée, une femme qui m’a fait rêver, et que cette chanson est pleine de bons souvenirs, intemporelle, toujours aussi belle et fraîche.
Hamed Masoumi
De très belles photos, des visages graves, des points de vue rarement vus et surtout Ispahan !
Un morceau de la route de la soie… Hamed Masoumi sur Flickr
LIFE, la photographie, la vie
Education sentimentale (Hiroyo Kaneko)
Pour venir à la suite de mon billet sur le sentō (銭湯), voici une superbe série de photos avec des gens nus chez Hiroyo Kaneko. Tout le paradoxe du Japon se traduit dans ces images, dans lesquelles la nudité côtoie la retenue la plus sensuelle.
Un temps de bord de mer
Il n’arrêtait pas de dire ça un temps de bord de mer, un temps de bord de mer, mais moi ça m’énervait ! D’ailleurs, je ne sais même plus qui disait ça. Certainement quelqu’un que j’ai connu. Enfin bref. Le ciel est d’un bleu angélique(1) comme on en voit rarement. Après cette superbe journée d’hier où le soleil a joué une valse-hésitation jusqu’aux heures les plus tardives (je le sais, j’étais en train de siroter un délicieux Brandy de Jérez Lepanto(2) jusqu’à onze heures du soir — le réveil s’en souvient encore, mon cuir chevelu également), il a reparu cette fois dans son plus simple appareil, dans la vapeur blanche du matin. Il souffle une petit vent qui ne laisse aucune chaleur s’installer plus que de raison. Oui, en fait c’est vrai, c’est un temps de bord de mer, à cette différence près que je ne peux sentir cette odeur si caractéristique d’iode et de très légère humidité que le vent charrie au-delà des dunes et des plages de sable.
Je me suis installé un bureau de fortune sur le bord de la table, dans les courants d’air — quelques éternuements m’indiquent d’ailleurs que je devrais fermer quatre ou cinq fenêtres — et à l’ombre des volets que j’ai fermés à moitié pour ne pas laisser entrer une chaleur inopportune. J’ai mon ordinateur, mon carnet et mon stylo, un livre pas très loin, et je vogue pour l’instant surtout au Japon et en Inde — de Calcutta ou de Bénarès je me sens plus éloigné que de Jaipur ou de Srinagar —, une sorte d’envol mystique qui apaise le contact de ma peau avec le monde — parfois douloureux. Une tasse de café ou de thé n’est jamais bien loin et je partage mon temps entre le domaine virtuel du voyage et de la lecture et celui plus concret, mais qui pour le coup me donne une véritable satisfaction, du domestique et du nettoyage. Mon parquet brille et je marche pieds nus dessus sans avoir l’impression de ramasser des tonnes de poils de chat. Je pourrais m’y allonger et regarder l’horizon, une ligne blanche pour l’instant qui se perd dans la chaleur d’une après-midi rare. Profite, mon garçon, profite.
Notes:
(1) Une relecture de dernière minute m’a fait remplacer analgésique par angélique.
(2) Ah ouais, quand même £45 ! J’aurais peut-être pas dû en boire autant, faut dire que ça se boit comme de la petite bière (comme dirait l’autre, si tu veux de la bière, y’en a dans le frigo).
You see what I mean – Sous les semelles
Sous les semelles il y a le béton, il y quelques étages et aussi quelques obstacles ; autant de choses qui empêchent d’aller plus loin. Entre le béton et les semelles, une douce analogie qui ne me laisse pas de marbre et qui en dit plus que je ne le pensais à l’origine. Aujourd’hui, je pensais acheter deux livres qui me font énormément envie. Le premier est un inédit de Bouvier. Lorsque je l’ai vu en rayon, je me suis dit que comme j’avais chez moi son Quarto Gallimard, je l’avais forcément, mais apparemment, ce sont ces carnets inédits. Le second est un livre que j’ai vu vendredi à la bibliothèque, un livre d’Amina Okada sur le Gange, un de ces livres superbes et lumineux qui donne envie de s’asseoir au milieu du rayon et de ne partir que lorsque quelqu’un daignera me foutre dehors ou lorsque la nuit tombera.
Finalement, je suis reparti sans ces livres, mais en ai acheté quatre, flinguant en une salve désordonnée mon budget culture du mois. Un Depardon (Le tour du monde en 14 jours, 7 escales, 1 visa), un collectif au petit Mercure de France (le goût de l’Abyssinie), un Pierre Loti rare et sublime pour en avoir déjà lu quelques pages (L’Inde sans les Anglais) et une encyclopédie du Bouddhisme payée un prix dérisoire.
Bien évidemment, je n’avais pas besoin de ces livres, mais le besoin s’en est fait ressentir et pour rien au monde je n’aurais pu ressortir de cette librairie sans le quart de la moitié de ces pages. Aussi, en franchissant le seuil les bras chargés de ces opus, je me suis senti comme dépité et me suis dit que définitivement, ce n’était pas comme ça que je pourrais partir en voyage sur les traces de ces hommes aux semelles de vent (Loti a plus voyagé en son époque que la plupart des grands voyageurs de nos jours). Tu choisis mon Romuald, dépense ton argent en livres ou bien pars.
Décidément, j’en ai encore sous les semelles… Continue reading “You see what I mean – Sous les semelles”
Minima
C’est en ayant connu une certaine profusion qu’on peut avoir le désir de dénuement. Je commence à comprendre ce que veux réellement dire le terme de mortification objective.