Bon, eh bien maintenant, c’est à vous de jouer…
Pour les pros de Photoshop et de design, c’est vraiment du haut vol, mais quel résultat !
DesignFuit, via Wannabe
Coquille vide faite de souvenirs
Bon, eh bien maintenant, c’est à vous de jouer…
Pour les pros de Photoshop et de design, c’est vraiment du haut vol, mais quel résultat !
DesignFuit, via Wannabe
A voir absolument sur Dark Roasted Blend:
Ces derniers jours, je me suis aperçu qu’on parlait de moi, enfin non, de mon blog avec une attention toute particulière. En effet, j’ai découvert avec stupéfaction que le blog Arkinetia, dont je parle beaucoup en ce moment, avait rédigé un billet uniquement destiné à présenter mon blog. Pour ceux qui ne connaissent pas, Arkinetia, c’est ça:
Arkinetia es una publicación de Grupo ASDSC , España, desarrollada y editada por un equipo de profesionales radicados en cuatro ciudades de España y Argentina: Zaragoza y Vitoria-Gasteiz en España; Tandil y San Carlos de Bolívar en Argentina..
Autant dire que je suis tombé de ma chaise, me rendant compte que pour une fois, j’avais réussi quelque chose. Ce blog, orienté architecture et design et très connu dans ce domaine et particulièrement dans le monde hispanophone, parle de mon petit blog (6 souscriptions Bloglines, 2000 visites par jour) en de terme élogieux. Après un échange de mails avec Martin Ferrer, qui avoue me lire avec attention, je me sens tout à coup gonflé à bloc.
D’aucun se demanderont certainement pourquoi je me suis mis soudain à parler d’architecture et de design. En réalité, je m’intéresse à l’architecture depuis longtemps, à tel point que j’ai sans doute évoquer la possibilité un jour d’en faire mon métier, sans y croire réellement. Dans la section artistique du lycée, j’appréciais plus les cours d’histoire de l’art que les cours de dessin, et ma curiosité m’a permis de très bien m’en sortir avec ce mémorable 16 au bac pour l’épreuve d’histoire de l’art (quand on sait que j’ai eu 2 en histoire-géo et pas mieux en philo, je me demande encore comment j’ai réussi à avoir mon bac, surtout quand j’ai sorti à l’examinatrice du rattrapage qu’en 1945, le président de la république était de Gaulle, ce dont à vrai dire, je me contre-tapais royalement – depuis, j’ai fait des progrès). Le sujet portait sur l’architecture contemporaine, et j’ai réellement pris mon pied à rédiger ma copie.
Aujourd’hui, l’étude de l’architecture est pour moi une source de repos, un calmant pour l’esprit, une sorte de niche zen, dans laquelle j’éprouve beaucoup de plaisir. Je compte d’ailleurs très prochainement faire l’exposé de ma conception des choses sur ce blog et en faire profiter ceux que ça intéresse.
Il y a quelques jours, j’écrivais ces quelques lignes sur mon journal:
J’EXIGE D’ÊTRE UN PRODUIT MARKETING, JE VEUX ÊTRE UN PAQUET DE SOUPE DESHYDRATEE !
En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Ce que je fais en ce moment, ce n’est ni plus ni moins que du marketing, du buzz, dont je ne tire strictement aucun bénéfice puisque je ne touche aucune commission, je ne tire aucun bénéfice sur les ventes de ce que je vends. Même si occasionnellement, j’ai eu l’occasion de travailler pour Tribeca et Buzz Paradise, je n’en ai tiré que la fréquentation supplémentaire, valeur ajoutée considérable. Car oui, je vends, au sens où je parcours les sillons du web et je fais partager cette connaissance, et grossièrement, je le vends, je vends de la culture et de la connaissance et j’adore ça.
Pour m’appliquer à le faire du mieux possible, je mets un point d’honneur à construire mes billets de manière rigoureuse, en appliquant de vieilles méthodes propres à l’architecture (oui, encore) de l’information. Chaque billet, en fonction du thème traité, répond à des critères implicites de mise en valeur, que ce soit par l’image, par l’efficacité des liens proposés et la construction quasi-journalistique des articles, composés de manière synthétique.
Aussi, j’ai de plus en plus de mal à comprendre pourquoi mon inscription auprès de French 2.0 (blogs Français de qualité… de qualité de quoi, on ne sait pas) n’a pas généré mon inclusion à l’annuaire puisque je pensais répondre aux critères de sélection ; le fait de ne pas faire partie de la liste ne me chagrine pas plus que ça et je ne participerai pas à la seconde vague d’inscriptions. Il faut croire que je ne dois pas suffisamment penser web 2.0. Pendant ce temps, Arkinetia me fait vibrer en me faisant entrer dans la cour des grands.
Lorsque vous lirez ce billet, je serai déjà loin. Je passe la journée dans la Somme, à quelques deux cents kilomètres de Paris, si toutefois j’arrive jusque là puisqu’il est prévu de la neige. Comble du raffinement, je me fais conduire dans une voiture confortable accompagné de deux filles, ayant ainsi la possibilité d’admirer à loisir ce paysage de plaines monotones qui pourtant m’attire tant. Les paysages du Nord provoquent toujours des sourires de condescendance, presque de pitié, mais tout dépend de la façon dont on les regarde, car il ne suffit pas d’avoir des yeux pour voir, il faut aussi ressentir le monde. Je conduis souvent et j’ai rarement l’opportunité de faire le touriste ; je me promets à moi-même d’en profiter au maximum. Les voyages en train, je les aime tout autant, mais derrière les vitres sales des wagons, on voit les paysages sous une forme qui ne leur convient guère.
Il fait froid, humide, tandis que les quelques minces flocons tombés ce matin ont déjà fondu, ne laissant rien d’autre sur le bitume qu’une pellicule flasque. Je suis sorti pour m’enquérir de l’état de santé de ma voiture qui se refait une cure de jouvence chez le mécanicien ; rassurez-vous, elle semble aller bien.
Je suis prêt, mon caban est sur la chaise, prêt à être enfilé, ma besace elle aussi est fermée. Je n’ai plus qu’à chausser mes lunettes et à attendre qu’on m’appelle pour partir.
Je n’ai rien d’autre à dire, si ce n’est qu’une étrange paix intérieure m’anime, les yeux tombants et la gorge sèche. Pour l’instant, tout va bien, je suis heureux, je suis bien.
Robert Walser est un personnage hors du commun. Peu connu de son vivant, il fut encensé par des personnages tels que Kafka et Robert Musil mais ne connut jamais de gloire auprès du grand public. Auteur allemand installé en Suisse, il passa une partie de sa vie interné en hôpital psychiatrique et sa mort tragique, un jour de Noël, arriva tandis qu’il se promenait dans la neige.
Felix est une sorte de pièce de théâtre écrite en solitaire tandis qu’il était enfermé et provient de ses fameux microgrammes. Texte court, c’est une ode à la jeunesse, à l’établissement de la personnalité au travers des différentes époques de la vie, à la recherche des fondements de la personnalité, et même si le texte reste dans sa forme profondément classique, l’impertinence et l’insolence du personnage de Felix restent profondément contemporaines. Courts moments de vie, d’une vie rêvée ou réelle, peu importe, on rit, on est ému, on se sent emporté dans une autre époque, rigide et froide, dans laquelle la jeunesse était encore un mauvais moment à passer et une ère de répression et de modelage social débridé.
Un texte sublime, rare, édité dans une collection miniature helvète, Mini Zoé.
Photo © MontanaRaven
Je suis généralement peu touché par les blogs tout en image mais celui-ci a des qualités graphiques rares et de diverses influences. Typographie, peinture, photo, dessin, Sparky Donatello est un artiste du blog complet et accessoirement utilisateur de Moleskine, prolifique et sensuel.
Amoureux d’une certaine ambiance de la télévision française, La Dernière Séance véhiculait une image tendre et rétro. Jean Mineur et son petit personnage faisaient partie du folklore. Sovenir.
PS: Comme me l’a apprit mon grand-père, Balzac 0001 était en fait un numéro de téléphone qu’on pouvait composer sur les anciens cadrans téléphoniques avec les lettres.
Il a été longtemps absent, mais j’avais gardé l’adresse de son blog dans mon lecteur RSS, au cas où, et bien m’en a pris car il est revenu, ce dont j’avais presque fini par douter. Il y a quelques temps de cela, nous avions eu quelques discussion, notamment autour du Jardin Majorelle de Marrakech. Helge, c’est un blogueur, mais avant tout un photographe qui capture à merveille des ambiances dans lesquelles j’adore me plonger.
Qui ne savait pas quoi ? Qui ne savait pas quoi dire, qui ne savait pas où il en était. Certes les enjeux d’un blog restent d’une toute relative importance, mais il faut savoir que pour moi, mon blog est comme une deuxième peau. C’est un rideau de fumée que je jette aux yeux du monde pour éviter de trop me dévoiler. Etrange attitude quand on sait tout ce que j’ai dit à propos de moi. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque de parler de moi, de faire comme certains, de prendre la monde entier à parti et de me dévoiler. Entre ce que je fais découvrir de mon univers, ce que je n’ai pas envie de dire parce que je ne veux pas laisser trop la porte ouverte à des personnes qui n’ont pas à venir fouiller ma vie, et ce que je ne veux pas dire car cela requiert une certaine discrétion aux yeux de ceux que je connais et qui semble plus facile à dire à des personnes qu’on ne connait pas suffisamment pour que cela impacte leur vision de votre personne (je reprends mon souffle), entre tout cela, je ne sais plus où se situe mon écriture.
J’ai séduit une partie de mon lectorat en révélant certains aspects de ma personnalité qu’on dit parfois complexe, alors qu’il me semble n’être qu’immanence, en jetant en patûre aux brebis égarées des morceaux de mon écriture, aux choses imaginées que j’ai pu dire, et aujourd’hui, je ne dis plus rien. Je continue d’écrire, certes, mais dans une certaine mesure, et pas publiquement. Ce rapport au lectorat me manque, et l’envie de renouer avec le plaisir de partager un peu de ceci avec vous me donne des fourmis.
Le fond existe, mais je me demande encore comment mettre cela en valeur. Il existera toujours un gouffre entre ce que je désire et ce qui est réellement et ce qu’il est possible de faire.
Il sera question d’un huîtrier, de deux lecteurs divergents, d’un Bartleby déguisé en ange de la mort, d’un voleur de rêves et d’autres personnages encore.
Je n’ai pas le droit de garder tout ça pour moi…