Chemins de traverses

L’automne est déjà arrivé, sans que je m’en rende vraiment compte. La date m’a échappée, et depuis hier, nous sommes entrés dans une phase descendante qui va nous plonger dans les peurs ancestrales des nuits plus longues et des veillées au coin du feu. Déjà je pense à des terres froides et lointaines, aussi lointaines que magnifiques, là où le froid enserre la terre dans ses griffes presque tout au long de l’année.

Where m’emmène jusqu’en Alaska et au Yukon, et plus particulièrement à Fairbanks, théâtre autrefois crasse de la chasse à l’or racontée par Jack London, ou bien dans les airs, au dessus des montagnes quasiment vierge du nord grâce au Talkeetna Air Taxi. Les ours et les glaciers rappellent qu’ici la nature règne encore en maître… Même si le pays est sillonné par un réseau ferré qui reste peut-être le meilleur moyen de visiter les terres sauvages de l’Alaska. Des monstres de métal surpuissants et des trains plus anciens sillonnent un paysage où la modernité réussit parfois à ne infliger de trop gros dommages à l’environnement.

Alaska Railroad

Ma bibliothèque et autres fantaisies

Nous avons tous nos lieux préférés. Déclinaisons de nos plaisirs personnels, ce sont des lieux dans lesquels on se sent forcément bien, chatoyants et confortables. En ce qui me concerne, j’ai une bibliothèque préférée, celle d’Ermont, et j’avoue presque avec honte que cela faisait quelques mois que je n’y avais pas mis les pieds…

blibliothèque

blibliothèque

Alors je me suis laissé tenter par quelques livres légers, de quoi passer de bons moments, le soir avant le coucher.

Voici le glaçon intelligent ! De forme oblongue, on le jette dans le verre et il permet de rafraîchir la boisson sur toute la hauteur, ce que ne permet pas un glaçon normal. Merci qui ? Ikea !

glaçon

Hier soir, la bonne surprise (oui, je ne regarde jamais le programme, trop peur de dire Pfff, navrant !), c’était Arsenic et Vieilles Dentelles, avec un Cary Grant au sommet de sa forme.

Arsenic et Vieilles Dentelles

Arsenic et Vieilles Dentelles, Cary Grant

Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment, je regarde beaucoup les murs…

mur

mur

Le livre des morts

Depuis longtemps, je voulais écrire un billet sur un sujet pas très gai. En fait, lorsque j’ai vu le film d’Amenabar, les Autres (film que j’ai trouvé par ailleurs passablement mauvais, à part une image de très bonne qualité), j’ai été interpelé par ce album de photos que Nicole Kidman trouve dans un vieux carton. Les photos représentent des gens assis, les yeux fermés, dans leurs plus beaux habits, et la servante lui explique que c’est le livre des morts, ce sont des photos prises pour immortaliser les morts avant la mise en bière et que c’est une coutûme dans les grandes maisons.

Comme je le disais à Fabienne, je n’avais jamais entendu parler de cela auparavant et elle en a déduit que c’était peut-être une coutûme anglo-saxonne. Nous n’avons rien trouvé sur Internet à ce sujet, mais en cherchant un peu, j’ai trouvé quelques petites choses pas très gaies du tout. Âmes sensibles s’abstenir… Ce n’est vraiment pas joli. D’ailleurs, si quelqu’un sait quelque chose à ce propos, j’aimerais vraiment en savoir un peu plus.

Sayônara

Nous y sommes. Cela fait plusieurs jours que je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire sur ce billet, le 1851ème billet de ce blog. Et comme finalement, plus je réfléchis, moins je sais ce que je vais dire, je me jette à l’eau sans savoir si je sais nager. Je me noierai peut-être, peut-être pas. Parfois, je me dis que j’ai du mal à me faire comprendre et lorsque je disais que ça sentait le sapin, cela n’avait rien à voir avec ma vie, mais simplement avec mon blog. J’ai fait un bref retour en arrière et j’ai relu quelques billets du tout début (je sais, il paraît qu’il ne faut pas), des billets hésitants mais qui avaient le mérite d’être pleins d’une substance confortable et douce. Pour faire court, ma vision des choses de l’époque et de maintenant n’a pas foncièrement évolué mais lorsque je regarde en arrière, j’ai envie de retrouver cette ambiance particulière et cette teinte des mots qui étaient les miens. Je ne renie rien, je constate. Depuis mon retour de vacances, depuis ce mois quasiment vide de tous billets, j’ai peut-être compris que l’addiction profonde dont je pensais être victime n’était peut-être pas si irrémédiable que ça et mes changements récents de comportement vis à vis de la blogosphère en sont bien la preuve. Toutefois, je n’abandonne pas la blogosphère car telle une mère nourricière, elle m’a permis de me faire connaître beaucoup de choses et d’évoluer très rapidement dans certains domaines. C’est tellement bon d’être ici.

J’ai envie d’écrire, de me sentir un peu plus isolé, de respirer un air frais, de parler de moi et moins me sentir esclave. Car un blog peut rendre esclave. Dans ce genre de situation, je pense toujours à Arthur Conan Doyle qui avait fait mourir Sherlock Holmes et qui sous la pression de ses lecteurs l’avait ressuscité. Devenu esclave de son propre personnage… Je suis devenu esclave de Lithium, esclave de sa pensée et de sa fantaisie, esclave de son personnage et de son image. Alors j’ai décidé de rompre. Les changements divers et variés auxquels j’ai crû pouvoir concéder un certain pouvoir n’ont rien donné de bon et désormais, je suis persuadé que les chemins les plus droits ne sont pas forcément les plus praticables, ni les plus surs.

C’est à croire que tout ceci est lié à mon anniversaire ! L’année dernière, j’avais quitté mon premier blog (L-in-A) pour des contrées moins sures et transitoires, puis je suis arrivé ici, sur brindilles.net en pensant que cette fois-ci c’était pour de bon et puis en fait non. Je tourne une page, laissant en jachère un blog contenant deux ans de ma vie. Plein de billets, plein de commentaires, plein de plein de choses.

Comme la lune sur la branche ferme ses portes pour de bon. Mon blog, sera toujours là, mais derrière, il n’y aura plus personne.

Pour ceux que je vois sortir leurs mouchoirs et commencer à éponger leurs chaudes larmes, je vais revenir d’ici quelques jours avec un blog tout neuf. Rien de vraiment nouveau sur la forme, mais quelque chose d‘autre, un autre nom, un autre moi… Je vous informerai ici même de la nouvelle adresse.

Au revoir…

interior

Terre en vue

Il me tardait de me trouver un nouveau chez-moi. J’ai finalement mis très peu de temps à reprendre pied ici. L’idée de tout chambouler m’est venue de la lecture d’un blog en particulier, et ça je le garde pour moi. L’envie de prendre en main mon écriture est née d’un certain nombre d’événements plus ou moins désagréables génénés par mes propres mots. Des personnes à l’esprit torturée ne peuvent s’empêcher de voir le mal ou la complaisance dans ce que j’écris, tandis que j’ai vu certains de mes billets se transformer en foire d’empoigne. Tout ceci a fini par me dégoûter d’un des visages de la blogosphère.

Désormais isolé, confiné dans un recoin, j’arrive sur une terre vierge, un immense champs fertile et débarrassée au préalable de toutes ses scories. Je reprends goût à la liberté conférée par l’anonymat, simplement entouré des gens que j’aime lire et qui aime venir chez moi. Vous êtes chez moi et j’espère que vous vous y sentirez comme chez vous.

Une dernière chose. Ici, ce n’est plus Lithium qui parle, ce n’est un pseudo qui cache un blogueur. Désormais, vous aurez à faire à Romuald, celui qui jette ses mots comme il joue aux dés…

Enfin…

Pour la première fois, j’ai réussi à faire publier un article ailleurs que sur mon blog. En l’occurrence, c’est sur Agoravox et j’avoue avoir été un tantinet surpris que la rédaction le publie. Première page, second article, ma photo à côté, c’est du bonheur ! En plus, c’est vraiment le bon jour.

Pour la postérité….

Le blog à 1000 mains

Agoravox se veut de publier des informations originales inédites en centralisant les dernières nouvelles sur un sujet précis. Le journalisme bloggeur par tous les internautes désirant participer – pour autant que leur information soit complètement nouvelle, hors de toute rumeur, sans “plagiat” aucun – sous faute de ne pas être publié.

Une idée intéressante, qui doit faire trembler les journalistes de ce nom!

Particules élémentaires

Je suis certain que vous n’avez pas pu passer à côté d’un non-événement ; la sortie du nouveau livre de Patrick Poivre d’Arvor, dans lequel il révèle l’existence d’un secret de polichinelle qui a l’air d’étonner tout le monde (le fait qu’il soit le père du fils de Claire Chazal). Etonnamment, rien n’est dit sur le véritable nom du bonhomme. Il prétend toujours s’appeler Patrick Poivre d’Arvor alors qu’il s’appelle en réalité Patrick Poivre. La particule a été rajoutée. D’Arvor n’a jamais été un nom de famille breton mais ni plus ni moins que le nom du littoral en Basse-Bretagne du nord, Ar Vor n’est n’est que la mutation de mor (la mer, la marée).

Je sais, c’est aussi un non-événement.