Anatomie de la solitude, entre Wim Wenders et David Lynch, un découpage minutieux de cette vision blanchie et simplifiée à l’extrême, la terre et les corps se rejoignent au royaume du vide absolu. Un lumière crue et des tonnes de choses à dire. Matthew Genitempo.
Floodfish & Ghostschool
Le premier, je le connais depuis assez longtemps et j’aime suivre ses images toutes les semaines. Jason Das de son vrai nom est de ces aquarellistes dont les petits détails de la vie fleurissent sous forme de scènes colorées à l’allure cartoonesque. Sa vie, son œuvre sur son blog, Gas, water, nothing.
Le second, Wilbur Freeborn, est un furieux du moleskine qui croque des scènes de tous les jours, comme si un moment d’attente n’était pour lui qu’un prétexte à dessiner.
You see what I mean – Au fond de mes poches
Petit bonhomme qui se hisse sur le bord de la falaise avec ses bottes trop grandes pour lui et son bonnet flottant orné d’un tout petit grelot en or dont le son couvrait discrètement celui, continu et persiffleur, du vent. Un peu plus bas, celui-ci jouait avec les anfractuosités de la falaise et faisait chanter la pierre. Petit bonhomme parcourait tous les jours la lande d’ajoncs et de bruyère, la bruyère dont ses yeux avaient pris la couleur, il parcourait la lande pour raconter ses histoires à qui voulait l’entendre et sortait des histoires à dormir debout de ses poches, lesquelles étaient toujours pleines de cailloux…
n° 10 Au fond de mes poches
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.
Dear computer…
Un expérience fascinante…
Regarder cette animation terrifiante en écoutant Glenn Gould, a priori ce n’est compatible, mais c’est à essayer.
Dear computer.
Pete Scully
Pete Scully et ses moleskine sur Flickr…
Et sur son blog avec un design pas inconnu…
PANTONE by Letraset posters
Asakusa, Tokyo
Chez Andreas Seibert, la pègre tokyoïte…
Et plein d’autres choses…
Le son de ta voix
– Papa ?
– Oui mon chéri ?
– Rien…
– …
– Je voulais juste entendre le son de ta voix.
La poubelle jaune
Je suis d’un naturel plutôt débonnaire, mais j’ai cette fâcheuse habitude d’être un peu joueur, un joueur qui je l’espère ne se prive pas d’avoir de l’humour. Aussi, j’aime bien dire ce que je pense et enquiquiner ceux qui me tapent sur les nerfs, et en ce moment, c’est au gardien de ma résidence que j’en veux.
Dans la cave, nous avons à disposition de grands bacs jaunes et gris afin de procéder au tri sélectif, mais depuis quelques jours, les bacs sont fermés et je me retrouve à devoir vider mes déchets dans un petit trou ne dépassant pas 30 centimètres sur 20. Ce qui a le don de m’agacer.
Alors j’ai écrit une lettre anonyme que j’ai collé un peu partout dans l’immeuble.
Photo © Joshua Rothhaas
Serait-il possible d’avoir des poubelles sélectives ouvertes et accessibles autrement que par des chatières à peine plus grandes qu’une bouteille de lait, histoire que deux points soient éclaircis ?
1- Sur les panonceaux visibles au-dessus des poubelles, il est inscrit que peuvent ses recycler les cartonnettes et les cartons, i.e. tout ce qui est en carton.
Un petit carton, un grand carton et un immense carton ont comme dénominateur commun d’être… en carton, donc recyclable.
Il n’y a donc aucune raison de jeter les grands cartons aux encombrants, sinon l’intérêt du tri sélectif est amoindri.
Soit on trie, soit on ne trie pas. Nous ne sommes pas dans une usine de calibrage d’œufs à trier par taille ce qui rentre et ce qui ne rentre pas.
Tous les cartons jetés aux encombrants seront incinérés car personne ne passera derrière vous pour trier à nouveau, tandis que les petits seront recyclés. Je crois que c’est important d’en avoir conscience.
2- Ensuite, j’imagine et je conçois que ça puisse être un passe-temps, voire un sport, de passer un bon ¼ d’heure à passer ses petites bouteilles en plastique et ses cartonnettes une par une par ces trous de souris, ou encore de descendre trois fois par jour au local poubelle pour jeter la moindre petite chose qui se recycle, mais personnellement, je ne fais qu’un voyage par semaine. Aussi, passer tant de temps à jeter ses déchets me parait un tantinet contre-nature.Mon propos ne va pas plus loin.
Alors à présent, serait-il possible d’avoir à nouveau des poubelles grandes ouvertes ?Un voisin qui se considère éco-citoyen et qui espère ne pas vivre dans un internat pour jeunes garçons indisciplinés ou une caserne de gendarmes.
(et merci pour les poubelles ouvertes, la nature et ma santé mentale)
J’imagine qu’une âme bien intentionnée aura tôt fait demain matin d’arracher mes petits papiers, parce que ces choses là ne se font pas, comprenez-vous ? Je m’en fiche complètement, comptant uniquement sur le fait de susciter des réactions, et à défaut, des sourires…
La suite au prochain épisode…
You see what I mean – Dans la vapeur blanche du soleil
Paris dans le froid, un jour d’hiver lumineux dans une petite rue qui n’attirerait pas le touriste et pour cause, il n’y a aucune curiosité à y découvrir, aucun immeuble remarquable, aucun musée, ce n’est qu’une petite rue sous le soleil glacial. Né d’un livre de Nicolas Bouvier, dans la vapeur blanche du soleil… Cette petite rue dans laquelle se promenait des filles – dans le sillage de leur passage leur parfum suave et frais et un peu plus loin tellement près d’elles que je pouvais sentir l’odeur âcre et animale du cuir de leurs bottes. Je ne me rappelle plus vraiment quel jour c’était mais le ciel avait cette couleur laiteuse des beaux jours de printemps et la saveur piquante des jours sous des latitudes septentrionales. Face à moi la lumière – derrière moi l’impression tenace que j’étais en train de manquer quelque chose…
n° 9 Dans la vapeur blanche du soleil
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.