Brad Harris est un jeune photographe indépendant travaillant pour de grandes marques. Son oeuvre est empreinte de poésie et utilise souvent des cadrages originaux. Les scènes sont parfois burlesques, parfois graves.
Fait intéressant, il faut lâcher sa souris et retourner aux bonnes vieilles flèches du clavier pour naviguer.
Merci
Une vidéo qui n’en est pas une, mais en fait si.
HTML & Manga
Quel est rapport entre HTML et le manga ? A priori, vu de loin, pas grand chose ne serait-ce que parce que les supports ne sont pas compatibles.
Et pourtant, dans cette vidéo (sur Supowski), vous verrez qu’on peut faire beaucoup de choses avec HTML. Retour impromptu dans le web 1.0.
L'écriture de l'image
Illustration, typographie, musique, un mélange somptueux et inventif, une douce construction qui laisse rêveur et qui impose de prendre le temps.
Via Myninjaplease.
Moksha, l'ultime récompense
Voici plusieurs semaines que je parcours ce site et ces lignes. Elles s’appellent Yamuna Dasi, Shanti Karuna ou Shaila Wala, elles sont anonymes et hindoues et leur point commun est d’avoir connu les tragédies de la vie, le suicide, le veuvage, la perte d’un enfant ou la misère la plus extrême. Fazal Sheikh, une américaine est partie à la rencontre de ces femmes brisées, de ces femmes voilées souhaitant ne pas montrer leur visage ou au contraire exposant leur figure blessée par la vie et les coups, ou apaisée, et elle en a tiré un livre sombre, rempli d’images fortes et dures, d’ambiances sombres et vaporeuses. Moksha est une oeuvre superbe, imposante et silencieuse.
Sur la page d’accueil, retrouvez les autres livres de Fazal Sheikh.
Toyo Ito, l'inventeur
Toyo Ito n’est pas n’importe quel architecte japonais, c’est le créateur de la Médiathèque de Sendai, un monument que j’ai découvert grâce à l’exposition Le mouvement des images. L’idée de Toyo Ito est de détruire complètement les conventions architecturales*, ce qui contraste clairement avec la forme simple du bâtiment, car ici tout change à l’intérieur.
La médiathèque est composée de trois éléments distincts. Des plateaux de 2500m² sont espacés à des hauteurs différentes pour s’adapter à d’éventuelles évolutions futures, des colonnes de taille différentes et au plan aléatoire destinées à faire circuler les énergies (eau, électricité, air, etc.) sont disposées de manière anarchique sur l’espace, et la peau, faite d’aluminium et de verre sert à apporter la lumière ou à la réfléchir, manipulant la transparence et les aspects en fonction des moments de la journée.
Il suffit de voir le bâtiment en coupe sur maquette pour comprendre le génie de la structure.
Photo © Médiathèque de Sendai
Les autres oeuvres marquantes de Toyo Ito sont la Tour des Vents de Yokohama, dont la vocation est purement industrielle, la Salle de spectacles de Matsumoto, un bâtiment caractérisé par la circulation de la lumière et des espaces, et l’exceptionnelle maison White U de Tokyo sur laquelle il faudra que je revienne.
Liens:
- Vue d’ensemble de son oeuvre
- Toyo Ito, la quête de fluidité
* Oui, je sais, c’est une obsession.
Desktopography
L’aventure Desktopography est amusante. L’idée est de créer une galerie de fonds d’écran superbes autour du thème de la nature. Terminés les cascades des Rocheuses et les paysages enneigés du Vermont. Ici, c’est beau. Un peu difficile à charger mais la navigation est agréable.
If fire was made of water ?
Les amoureux de la couleur
Le chromatisme est une science compliquée, elle implique d’avoir une connaissance prérequise des gammes et des harmonies et ce sont définitivement des choses qui ne s’inventent pas. J’en sais quelque chose puisque je me suis un peu creusé le crâne pour produire ce nouvel environnement.
Toutefois, si l’inspiration vous manque, si vous recherchez des associations de couleurs harmonieuses, voici un site parfaitement conçu qui recense des palettes par couleurs ou hexadécimales. Le seul petit reproche, c’est que les palettes ne regroupent que 5 couleurs maximum, mais rien de vous empêche ensuite de jouer avec une palette hexadécimale dans votre logiciel de retouche préféré.
Colourlovers.
Minuscules écrits autour de personnages d'un quotidien qui n'aurait pas de nom
1.
Deux femmes sont debout dans le couloir du RER. Elles parlent entre elles dans une langue qui me semble totalement inconnue. Elles ont une peau noire assez claire et un nez retroussé. Incapable de me concentrer, j’essaie de trouver une ressemblance avec une langue que je connais, mais au milieu du discours fluide, sont intercalés des mots français et des mots créoles qui rendent mon écoute difficile. Au bout d’un moment, après m’être imprégné de ce flux agréable, je me rends compte que c’est du portugais, mais pas n’importe lequel, un portugais du Brésil, doux et léger, pas râpeux comme peut l’être celui des campagnes portugaises. Je les regarde parler entre elles, apparemment de tout et de rien, la conversation a l’air moins passionnante que la musicalité avec laquelle elles s’expriment.
2.
Je la remarque tout de suite parce qu’elle parle fort dans son téléphone alors que le silence règne dans le train. C’est le genre de fille que la discrétion n’étouffe pas. On a vite fait de catégoriser les gens et celle-ci fait partie de l’espèce de plus en plus répandue de Petassus Maximus, ça se voit tout de suite. Elle porte sur elle un morceau de tissu informe rayé noir et or qui lui va du bas des épaules au haut des genoux qui n’arrête pas de découvrir ses épaules, ce qui est certainement l’effet recherché. Gloss sur les lèvres, lunettes de soleil teintée, bagues énormes, elle est toute jeune et déjà complètement envasée dans le monde de l’apparence. Je ne retiendrai qu’une seule chose d’elle, son parfum doux que j’ai pu sentir malgré la distance. Un parfum reconnaissable puisque j’ai déjà pu le sentir des dizaines de fois.
3.
Train de 8h11. Sur le quai du train, elle ne peut qu’attirer les regards. Elle porte un pantalon court qui s’arrête sous le genou, fait d’une étoffe lisse et luisante comme le satin. Légèrement évasé à partir du genou, il enveloppe ses fesses avec magnificence, dans une courbe parfaite, laissant deviner des formes généreuses qu’elle doit savoir agréables au regard. Un jour, j’ai dit à une femme concernée par mes dires que j’adorais les femmes qui épousaient parfaitement leur pantalon. C’est exactement le cas. Lorsque de profil, je regarde avec envie ce magnifique fessier, je peux deviner la courbe de sa cuisse, ses fesses bombées et relevées, et de face, l’étoffe serrée peut même laisser deviner le dessin délicat de ses lèvres. Décidément trop absorbé par cette vision heureuse, je délaisse son visage que je trouve quelconque et sans intérêt. Certaines femmes ne sont parfois qu’en partie désirables.