KLIM

Moleskine et typographie, un mélange savant et sensuel. Kris Sowersby est typographe (néo-zélandais) de métier, cette étrange activité passionnante qui consiste à donner aux lettres des formes harmonieuses et pertinentes pour rendre lisible n’importe quel texte. Ils sont partout autour de nous, dans les moindres recoins et pourtant on ne les voit pas toujours, un peu comme les nuages dans le ciel. Lui, nous fait entrer au coeur de son métier en nous dévoilant son travail préliminaire. J’aime beaucoup les sites des typographes car ce sont généralement de choses très épurées mettant en avant le travail des polices.

KLIM Moleskine

Via Moleskinerie.

Perles du désert

Deserts

Riche idée de la part des éditions Mercure de France de publier dans la collection Petit Mercure ces recueils de textes thématiques.

Errant dans le rayon littérature de voyage, coincé entre un livre de Nicolas Bouvier et un autre d’Ella Maillart, j’ai découvert ce petit recueil, le goût des déserts. Persuadé que j’y trouverai des ambiances dont je suis friand, je me suis trouvé face à des auteurs que je ne connaissais pas, des personnages dont je ne soupçonnais pas l’existence et des destins hors du commun.

J’y ai découvert Ibn Baṭūṭa, amateur de melons, mais aussi le Vicomte Charles de Foucauld, un noble périgourdin qui finira sa vie assassiné dans un ermitage du Sahara, et le très énigmatique Michel Vieuchange qui déguisé en femme visitera la ville interdite de Smara.

On y découvre aussi des trésors de poésie comme ce texte rapporté par Anne-Marie Tolba dans Villes de sable, les cités bibliothèques du désert mauritanien.

Mon pays est une perle discrète
Telles des traces dans le sable
Mon pays est une perle discrète
Tels des murmures des vagues
Sous un bruissement vespéral
Mon pays est un palimpseste
Où s’usent mes yeux insomniaques
Pour traquer la mémoire

Ousmane Moussa Diagana, Notules de rêve pour une symphonie amoureuse.

Un peu hors propos, mais d’une beauté rare, ces mots de Lyautey à propos d’Isabelle Eberhardt :

“… Elle était ce qui m’attirait le plus au monde “une réfractaire” et trouver quelqu’un qui est vraiment soi, qui est hors de tout préjugé, hors de toute inféodation, de tout cliché, et qui passe à travers la vie aussi libérée qu’un oiseau dans l’espace, quel régal !”

L’horizon s’ouvre de multiples possibles avec ce petit livre, comme avec ce superbe poème d’Amr Ibn Kalthoum :

Elle te laisse voir quand seul à seul tu l’approches…
deux bras pareils au col d’une chamelonne toute blanche
jouvencelle racée qui n’a jamais conçu
un sein plus moëlleux que bure d’ivoire préservée des mains des toucheurs
et ces reins tendres et longs et vivaces et ces rondeurs que leur voisinage alourdit
et ces hauts de cuisse à resserrer la porte et cette taille qui affole ma folie
et ces deux piliers d’ivoire et de marbre sonnant du cliquetis des bijoux […]

Pour finir, ces quelques mots de Dino Buzzati, celui des Tartares :

Selon moi, ce qui fait surtout impression dans le désert, c’est le sentiment de l’attente. On a la sensation que quelque chose doit arriver, d’un moment à l’autre. Vraiment. Là, jaillit des choses que l’on voit.

 

Meta brindilles VII

Hotel QT

Hotel QT

Ridgemont Typologies

Ridgemont Typologies – Mark Luthringer

Hakan

Hakan – gros coup de coeur…

Easton Chang

Easton Chang

Daniel Blom

Daniel Blom

LampLamp

LampLamp

Balcony

Tiny island chez MoonRiver

Emili Ana

Emili Ana design studio – pour les airs

Unsinnimage

Unsinnimage – Porno chic ou pas, voire vulgaire

Dans la terre

Je n’ai pas pu résister à la tentation de plonger mes mains dans la terre.
Fraîche, grise, lisse, j’ai remis les mains dedans pour éprouver des sensations perdues, une réminiscence du passé.
Je suis reparti avec de la poussière dans le creux de mes mains, les ongles tartinés, de petits rouleaux coincés sous les ongles et cette odeur âcre qui me suivait.
Pendant cinq minutes, j’ai été heureux de pouvoir retrouver ces moments…

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Sacr%e9%20G%e9ranium.mp3]

StringedPhoto © Smartini

Vallées sèches

En faisant un tour du côté de Dark Roasted Blend (qui n’est jamais avare de photos époustouflantes), j’ai découvert des paysages étonnants : les vallées sèches de l’Antarctique. Dans tous les liens proposés par cet article, on découvre des paysages grandioses et des curiosités.

  1. Антарктика, Путешествие в Сухую долину
  2. The Dry Valleys of Antarctica
  3. Landforms
  4. Et une superbe présentation sur le site du Washington Post.

The Dry Valleys of Antarctica

Bibliochaise

Question à deux sesterces : Quel serait le meuble le plus utile à un bibliomane paresseux ? La réponse est : la bibliochaise, bien sûr. Pas la peine de chercher dans un dictionnaire, ça n’existe pas. Par contre, ce fauteuil bardé de 5 mètres linéaires dédiés à la bouquinerie existe lui bel et bien. Voici un bien bel objet destiné à passer de longues soirées d’hiver bien entouré. Par contre, il faut se contorsionner pour faire son choix. Ne manque plus qu’un petit frigo.

Bibliochaise

Chez Nobody&Co, via Swismiss.

The Los Angeles River

Un documentaire sur un lieu mythique et souvent filmé, mais au final un peu marginalisé. La rivière de Los Angeles parcourt 82 km, de Canoga Park à Long Beach et traverse le comté de Los Angeles. Presque entièrement bétonnée et ne servant principalement qu’à canaliser l’eau des orages, elle est aujourd’hui au centre d’une polémique puisque certaines personnes souhaitent son retour à l’état naturel.

Via Coudal. Plus d’infos sur Plasmatic Concepts.

The Los Angeles RiverPhoto © lynda walldez

Taj Lake Palace

En plein coeur du Rajasthan existe un lac, le lac Pichola situé près de la ville d’Udaipur. Sur ce lac, une petite île et sur cette île, un palais construit en 1746, destiné à servir de palais d’été aux seigneurs de la région. Entièrement fait de marbre blanc, il a été reconverti en hôtel de luxe depuis 1963 et compte 83 chambres et 17 suites dont les prix commencent à 370 € la nuit, magnifiquement ornées de soieries et d’éléments architecturaux d’une finesse incroyable. Il a servi de cadre au tournage de l’épisode de James Bond, Octopussy.

Taj Lake PalacePhoto © J04

Rudyard Kipling dans ses Letters of Marque, 1899 (D’une mer à l’autre, lettres de voyage)[1] encense ce lac: If the Venetian owned the Pichola he might say with justice, “See it and die.

Liens:
  1. Lake Palace sur Flickr
  2. Guide de Voyage Visuel
  3. Tajhotels
  4. Nivalink
Notes

[1] Pas la peine de le chercher neuf, l’ouvrage est épuisé depuis 1922.