A l'écoute du monde

J’aime cette photo. Elle me parle, elle me fait comprendre certaines choses à propos de son écriture. Notamment dans les tous premiers mots de Good blonde and others, tandis qu’il énonce les principes de sa prose… Kerouac est le seul auteur qui me parle. Je veux dire réellement. Lorsque je le lis, je peux entendre sa voix, me parler en français avec son accent américain mâtiné de québécois. A chaque fois, c’est lui qui me lit son oeuvre.

Jack Kerouac

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/TELEPHONE%20CALL%20FROM%20ISTANBUL.mp3]

A l'écoute du monde

J’aime cette photo. Elle me parle, elle me fait comprendre certaines choses à propos de son écriture. Notamment dans les tous premiers mots de Good blonde and others, tandis qu’il énonce les principes de sa prose… Kerouac est le seul auteur qui me parle. Je veux dire réellement. Lorsque je le lis, je peux entendre sa voix, me parler en français avec son accent américain mâtiné de québécois. A chaque fois, c’est lui qui me lit son oeuvre.

Jack Kerouac

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Le vent et le sable

Je n’ai jamais eu l’occasion de voir ce genre de phénomène mais très sincèrement, ça ne donne pas envie de rester dans les parages (à moins d’avoir commandé un gommage intégral).

Tempête de sable à Al Asad, Irak. Via Pruned.

Un 22 mars

Encore failli me battre ce matin à la gare. Cet idiot a couru vers moi avec son papier sur lequel j’ai tout de suite reconnu la tête de Sarkozy. Je lui ai fait un sourire forcé pour lui signifier que je n’en voulais pas, que j’avais la collection complète, de Besancenot à Le Pen en passant par Bayrou, mais ce foutu imbécile a insisté en me plaquant son torchon sur la poitrine. J’ai regardé son doigt qui me vrillait le plexus et j’ai senti que la moutarde me montait au nez. Je ne suis pas d’une nature nerveuse mais ce genre de trou du cul a tendance à vite me faire basculer. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire qu’il fallait qu’il se calme sans quoi il allait moucher rouge. Il s’est écarté comme s’il venait de s’apercevoir que j’avais une lèpre purulente et je me suis tiré en le remerciant de montrer le vrai visage d’une campagne sournoise. Il a réussi à me faire trembler de rage pendant quelques instants et j’ai serré les mâchoires fort au point de me faire mal… Un peu plus loin, j’ai poussé deux connes qui ne voulaient pas se pousser de devant les tourniquets. Ouais, j’en voulais à tout le monde.

Et puis je me suis calmé en regardant cette fille dans le train, en me disant que définitivement, certaines femmes ne devraient pas se maquiller, parce que ça ne fait qu’empirer les choses.

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Monster%20Men.mp3]

Clin d’oeil…

Summertime

L’été est là.
Il paraîtrait même qu’il neige dans certaines régions de France.
Les feuilles commencent à rougeoyer depuis qu’elles sont tombées et se ramassent à l’appel.
Le vent souffle, la marée monte, les crabes tambourinent… et les rochers sont emportés par la houle.
Je lis et relis ces quelques mots de saison finissant par des mots d’amour, dans lesquels je m’enveloppe pour me protéger du froid.

[audio:http://www.maplanete.ch/radio/summertime-janis.mp3]

Lost in Anywhere devient Manufacture d’ambiances et de désirs.

Besoin de mer…

Pors-Hir

Un 21 mars

En sortant du boulot, je passe devant le café d’en face. Il y fait sombre. Seules quelques lumières sont allumées, des appliques en verre dépoli fichées aux murs. Sur les tables, de jolis petits photophores ouvragés diffusent une lumière fantômatique sur les visages de deux filles attablées, devisant avec passion autour d’un verre haut rempli d’un liquide transparent, une rondelle de citron vert comme posée en équilibre sur le rebord. Il fait froid, le vent souffle fort et me fait pleurer. Je me sens envahi par une vague de tristesse en les regardant, sans vraiment savoir pourquoi.

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Astrud_Gilberto_The_Gentle_Rain%20.mp3]

J’imagine simplement qu’elles doivent être amies et qu’elles se racontent des choses qui ne passionnent qu’elles, mais c’est le principe de l’amitié non ? Etrangement, je ne peux pas regarder leur visage – leurs contours m’échappent – je ne les vois pas vraiment – elles sont comme transparentes – de simples ombres au coeur chaud qui s’animent au son de la discussion… Moi aussi j’aurais aimé m’assoir sur un de ces tabourets hauts plantés au pied du comptoir, avec un ami – une amie – discuter – boire un verre – ou sans rien dire – penser tout haut – sentir du regard et boire encore – sentir l’ivresse monter et se dire qu’on ne va pas rentrer tout de suite – non il fait froid dehors et puis je n’ai pas faim – l’alcool brûle l’estomac – non allez, viens, on ne rentre pas, je ne suis pas fatigué – S’il vous plaît, nous allons fermer – Non attendez, on finit notre verre… Juste une minute – Tu disais quoi ? – Bon allez viens, on va trouver un autre café – j’ai envie de boire un dernier verre – je ne t’ai pas dit ? Il faut que je te raconte ça – derrière les rideaux rouge – pour éviter les courants d’air – assieds-toi – un autre whisky – j’ai mal au crâne – je vais rentrer me coucher – déjà – il fait froid dehors. Il n’y a plus personne dans les rues – ils sont tous rentrés chez eux – et alors ? qu’est-ce que vous vous êtes dit ? – Rien on est rentrés chez nous sans un regard – Il fait froid non ? J’ai les mains douces, mais avec ce froid elles ont tendance à devenir sèches… Regarde – touche – elles sont douces n’est-ce pas ? Le temps passe vite quand on discute comme ça, tu ne trouves pas ? Je ne t’ai pas dit au fait ? – Nous allons fermer, merci – de rien – on y va ? Non attends je n’ai pas envie de rentrer – J’ai envie de boire encore, je ne vois plus mon verre – je ne me sens pas bien – tu peux m’appeler un taxi s’il te plait ? – Allez viens. Non merci. Il est encore tôt, je dois rentrer chez moi. Les lumières se sont tues, les flammèches sont mortes, il fait nuit noire.
Et vous avez parlé de quoi sinon ? De rien, je suis rentré directement, j’étais fatigué. Et puis je ne sais pas, je me sentais las, je n’avais pas envie de parler.
Tu as vu ? Je me suis rasé…

Helvetica

La nouvelle tourne depuis quelques jours sur les blogs dédiés à la typographie. Voici l’annonce d’un film documentaire réalisé par Gary Hustwit autour de la police Helvetica qui fête cette année ses 50 ans. Plus qu’un documentaire réservés aux spécialistes, c’est un véritable document ethnographique sur l’importance de la typographie dans notre paysage visuel urbain. On ne les voit souvent pas, mais les polices sont partout autour de nous*… Des trailers à visionner ici pour se mettre l’eau à la bouche. Ici les photos du pool TypeCon sur Flickr.

Helvetica

* Non, ceci n’est pas un message politique.

Ruud Van Empel

Ruud Van Empel utilise le cibachrome, un procédé positif-positif qui permet de faire des tirages à partir de diapositives (oui, je sais, ça fait presque partie d’une autre époque) et son oeuvre photographique a pour le coup une texture et une lumière, un traitement de l’image qui ne peut que faire penser aux tableaux du Douanier Rousseau*. Une oeuvre chatoyante et joyeuse…

Ruud Van Empel

*Le premier qui chante la Compagnie Créole, c’est deux claques…

Will it blend ?

Dans la catégorie des idées à la con, il y a “Will it blend?“. Un pseudo scientifique met tout ce qui lui passe sous la main dans un blender. Tout ceci est classé en 2 catégories, ce que vous pouvez essayer à la maison et ce qu’il vaut mieux ne pas essayer chez soi. Etonnant et déjanté.

Will it blend ?