Grand Moleskine

Mon Grand Moleskine, c’est mon journal qu’on peut retrouver là où se trouve ma gazette. Son grand format est un peu pervers car je ne peux m’empêcher d’y fourrer toutes sortes de choses, des motifs découpés, des vieux billets de train, des tickets de métro, des articles de journaux et depuis peu, je me suis rendu compte que je pouvais y glisser mes autres carnets, les petits, les fins. Il commence à être un peu épais, mais je fais ce que je veux, c’est à moi !

Sur la première photo, on peut voir l’accessoire ultime: l’élastique à carnet ! Mais ce sera pour un autre jour, les accessoires.

Grand Moleskine
Grand Moleskine
Grand Moleskine

Un peu de tout, vite fait

Violence publicitaire

Il y a quelques temps de ça, on a commencé à voir débouler à la télévision des publicités, ou plutôt un format coincé dans les plages publicitaires qui sont en fait des communiqués officiels destinés à informer sur des combats sociaux.

Tout a commencé avec les spots sur la prévention routière, où l’on n’hésitait pas à montrer un enfant passer au travers d’un pare-brise, des personnes ensanglantées assises dans une voiture ou un monospace reversé sur la route qui se fait percuter par un autre véhicule.

Et puis il y a eu la campagne de prévention contre la pédophilie, dans laquelle on voyait un homme simuler la copulation sur une serviette de plage représentant une petite fille.

Et les enfants en bas-âge qui tombent de leur table à langer ou qui se noient dans leur baignoire. Continue reading “Violence publicitaire”

Nocturne Indien à Paris

Parti à la recherche d’un Paris en plein automne, en fin d’après-midi, je ne me doutais pas que j’allais vivre une expérience si riche. Tandis que sur les quais de Seine, en arrivant à proximité de l’hôpital Beaujon, le soleil doré illuminait une rangée de marronniers plantés le long de la route, nous roulons tranquillement vers le nord de Paris, rue Ordener, puis rue Custine, en passant du côté de l’escarpée rue du Mont-Cenis et ses escaliers qui ont fait la réputation de Paris au travers de certaines photos. Au coucher du jour, une lumière argentée illumine les rues qui s’éclairent. Rue André del Sarte, Ronsard et Charles Nodier autour du Marché Saint-Pierre, zouzou qui dort profondément à l’arrière, tandis que je regarde les passants qui ont l’air heureux dans ces rues grouillantes.

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Ray Harryhausen, le magicien

Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez forcément son oeuvre, ou tout au moins son travail. Si comme moi vous avez vu dans votre jeunesse des vieux films Hollywoodiens comme Jason et les Argonautes, Le choc des titans ou Le 7ème voyage de Sindbad, vous vous souvenez certainement de ces effets spéciaux terrifiants. Des armées de squelettes en déroute, un cyclope géant et unicorne, un danseuse à queue de serpent, autant d’animations qui ont hantés mes nuits d’enfants et me laissent des souvenirs impérissables. Ray Harryhausen est un des maîtres du cinéma fantastique et grâce à ses techniques d’animation image par image, il a influencé les plus grands spécialistes des effets spéciaux d’aujourd’hui. Une oeuvre à redécouvrir.

Liens:

Ray Harryhausen

Du silence

Lorsqu’on pénètre dans une chambre anéchoïque pour écouter le silence, on s’aperçoit au bout d’un moment qu’on entend deux choses: un son continu très aigu et un son intermittent grave. Ces deux sons correspondent respectivement à la fréquence du signal électrique du cerveau et à la pulsation du sang qui circule dans les veines.

Le silence n’existe pas. C’est encore un mot qu’on a inventé et qui ne correspond à rien. Rien de palpable, rien de tangible. Un percept qui nous échappe, un concept qu’on peut tout juste approcher sans le toucher.

Il faudrait arrêter le sang de circuler et enlever le cerveau pour qu’on puisse l’écouter. Le problème c’est qu’on ne pourrait pas l’écouter, puisqu’on serait mort. Et si on est mort, alors on ne peut pas écouter le silence. J’entends souvent dire “le silence, c’est la mort.” .C’est faux. Le silence c’est la vie. Le silence c’est laisser les choses venir à soi d’elles même. Tout un univers de sons discrets à écouter, le plus souvent possible.

John Cage était un compositeur qui, tout comme Marcel Duchamp pour l’art, a donné un sérieux coup d’embrayage à la musique contemporaine. Il a articulé son oeuvre autour de deux notions principales: le silence et le hasard. Ces deux notions se retrouvent dans cette composition célèbre: 4’33.

Yb

Hideyuki Nakayama

Hideyuki Nakayama

Juste un beau site d’architecte, absolument minimaliste.

Photographies de Mitsuo Okamoto. Cliquez sur l’image sur le site pour voir défiler.

Bathysylvivesperosonobuccinophile

Avant de sortir d’une semaine de travail, voici de quoi se détendre un peu. Que l’on soit sujet à la capillotétratomie ou que l’on soit diptérosodomite, ou que l’on soit même atteint de chirohirsutisme, rien ne vaut parfois une bonne séance de cétacéhilarité. En rédigeant ce billet, j’essaie de ne pas tomber dans l’erratippexodactylographisie, ce qui serait franchement mal venu et pour cesser tout endovulnerocultellogyrisme, je vous laisse vous tordre de rire en lisant ce petit lexique de langue xyloglotte (comprendre langue de bois).

Voici comment l’auteur définit lui-même ce catalogue:

Le xyloglotte (en grec : langue de bois) est une langue nouvelle reposant sur le concept incontournable du complexificationnage. L’idée maîtresse s’exprime et se comprend aisément : pourquoi, comme le disait autrefois mon prof de math, se compliquer la vie à faire simple alors qu’il est si simple de faire compliqué ? Alors s’il existe des mots et des expressions compréhensibles par le commun des mortels, quoi de plus distrayant que de les rendre abscons ? Vous en avez rêvé, je l’ai fait.

Mon premier Moleskine

La première fois que je l’ai vu, je me suis rué dessus, sans vraiment savoir ce que c’était. Dans ma précipitation, j’ai pris le modèle carnet de voyage avec 5 onglets dont finalement, je n’ai que faire. Mais c’est mon premier moleskine et je l’adore.

Moleskine
Moleskine
Moleskine

Le livre et la glèbe

L’aspect d’un livre compte pour beaucoup dans l’acte d’achat. Lorsque je cherche un livre, comme par exemple la semaine, et que son aspect me rebute, rien à faire, ce n’est pas la peine que je l’achète car je sais que je ne le lirai pas. Je suis tombé sur sur Au-dessous du Volcan, le superbe livre de Malcolm Lowry (site officiel) et dont l’adaptation au cinéma par John Houston avec Albert Finney est une petite merveille du 7ème art, édité, il me semble, dans la collection Points Seuil. La simple vue de ces pages de mauvaise qualité, de la typographie ramassée et tout sauf moderne et de ces larges marges, j’ai presque jeté le bouquin comme si je venais de toucher le cadavre d’un animal mort. C’est plus fort que moi, je ne peux pas supporter ça.

Type Generator

Pareillement, un livre qu’a priori je n’achèterai pas en fonction de son auteur ou de son titre peut au contraire faire l’objet d’une belle surprise. Je pense notamment aux livres de la collection Bibliothèque Pavillons chez Robert Laffont, qui a eu la présence d’esprit de faire appel à un designer pour la concevoir. J’ai acheté un livre de Tennessee Williams, Sucre d’Orge sur lequel je n’aurais peut-être jamais posé les yeux si sa couverture à la fois brillante et mate, épurée et dont l’harmonie des couleurs fait envie, ne m’avait pas ainsi chatouillé les papilles oculaires.

D’autre part, je déteste les livres brochés. Je ne sais pas pourquoi mais sans parler du prix, j’ai toujours préféré lire les livres au format de poche. D’une part parce qu’ils sont d’un moindre encombrement dans une bibliothèque (surtout lorsque celle ci menace d’empiéter chaque un jour un peu plus sur l’espace vital) mais aussi parce que rien n’est aussi transportable qu’un livre de poche, dans un sac, dans une poche. Il n’y a que de très rares exceptions: Ulysse et Finnegann’s Wake de James Joyce, quelques tomes des oeuvres complètes d’Antonin Artaud, mais à part ça, je n’ai que des livres de poche. Sont exclus de mini-bibliothèque les éditions J’ai Lu, Garnier-Flammarion et Livre de Poche pour leur excessive laideur et le papier tour juste à subir le même sort que les pages du Figaro, c’est à dire boucher les toilettes. Par contre, y figurent en bonne place les éditions 10/18, Actes Sud et Points Seuil.

Mes critères de sélection d’un livre (en dehors des critères d’auteur et de titre) ? Sa couverture, la qualité de son papier, la typographie utilisée, sa consistance, son odeur, sa présence…