You see what I mean – Un goût de cendres

A l’heure où la nuit avance tout doucement sous couvert d’infortune, les ombres glissent sur les murs, se répandent et s’étirent comme d’immenses flaques d’huiles ou ces esprits que l’on représente comme tel, des djinns, la fumée avance et masque tout sur son passage, laisse un goût de cendres dans la bouche, une arrière sensation poisseuse et crasse dont la couleur est toujours indéfiniment grise…

n° 12 Un goût de cendres

Un goût de cendres

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Sur le papier

C’est toujours mieux sur le papier, c’est toujours plus frais et plus consistant, il y a toujours plus à voir sur le papier que dans la réalité parce qu’en vrai c’est toujours un peu décevant, un peu plus terne et un peu plus saugrenu même. Et c’est vrai. Sur le papier c’est toujours mieux parce que le papier permet de ne pas se teinter de la couleur désespérante de la réalité. On nous avait dit vous verrez ce sera bien et tout, mais en fait, c’est quand même mieux sur le papier.
Alors oui, définitivement, c’est toujours mieux et c’est tant mieux.

n° 11 Sur le papier

Sur le papier

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Au fond de mes poches

Petit bonhomme qui se hisse sur le bord de la falaise avec ses bottes trop grandes pour lui et son bonnet flottant orné d’un tout petit grelot en or dont le son couvrait discrètement celui, continu et persiffleur, du vent. Un peu plus bas, celui-ci jouait avec les anfractuosités de la falaise et faisait chanter la pierre. Petit bonhomme parcourait tous les jours la lande d’ajoncs et de bruyère, la bruyère dont ses yeux avaient pris la couleur, il parcourait la lande pour raconter ses histoires à qui voulait l’entendre et sortait des histoires à dormir debout de ses poches, lesquelles étaient toujours pleines de cailloux…

n° 10 Au fond de mes poches

Tas de cailloux

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Dans la vapeur blanche du soleil

Paris dans le froid, un jour d’hiver lumineux dans une petite rue qui n’attirerait pas le touriste et pour cause, il n’y a aucune curiosité à y découvrir, aucun immeuble remarquable, aucun musée, ce n’est qu’une petite rue sous le soleil glacial. Né d’un livre de Nicolas Bouvier, dans la vapeur blanche du soleil… Cette petite rue dans laquelle se promenait des filles – dans le sillage de leur passage leur parfum suave et frais et un peu plus loin tellement près d’elles que je pouvais sentir l’odeur âcre et animale du cuir de leurs bottes. Je ne me rappelle plus vraiment quel jour c’était mais le ciel avait cette couleur laiteuse des beaux jours de printemps et la saveur piquante des jours sous des latitudes septentrionales. Face à moi la lumière – derrière moi l’impression tenace que j’étais en train de manquer quelque chose…

n° 9 Dans la vapeur blanche du soleil

Dans la vapeur blanche du soleil

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Suivez la flèche

Adolescent par la fenêtre de ma chambre au premier étage, je pouvais dominer toute la vallée de la seine et orienté sud-ouest, tous les soirs, je regardais le soleil se coucher derrière la terrasse de Saint-Germain-en-Laye où je suis né et parfois, je prenais en photo ce soleil rougeoyant sur des pellicules entières. Je les ai retrouvées ces photos, j’en ai des dizaines, du même cadrage, du même soleil, prises du même endroit. Pourtant aucune de ces photos ne se ressemble à cause de la luminosité, des nuages, de tas de paramètres entrant en ligne de compte. L’autre jour, j’étais en de train de me les geler sur mon balcon histoire de prendre un peu l’air lorsqu’en regardant au loin, j’ai vu ces étranges zig-zags dessinés dans le ciel éthéré. J’y ai vu comme un croix mais ce qui m’a le plus frappé, c’est cette sorte de flèche dirigée en plein vers l’astre sur le déclin dans le ciel de l’hiver, comme tirée d’un arc par un Dieu de la Grèce ancienne.

n° 8 Suivez la flèche

Suivez la flèche
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – L'imaginaire

A la recherche du temps dans mes petits endroits oubliés parsemés de petits bouts de papier et d’objets dont il faut finalement toujours se débarrasser sous peine d’en faire des montagnes, au fond d’un tiroir traine une petite boîte d’allumettes qui vient de je ne sais où, je le crois et en la regardant, ses inscriptions en japonais pas une trace de langage connu me reviennent en mémoire des instants de ma vie que j’avais cru oubliés à jamais. Le flux et le reflux me surprennent et m’envahissent comme l’eau de mer au bord de l’estuaire, sa force à lui l’imaginaire me surprend au saut du lit et toque à la porte. Je me demande finalement si cette vie-là était bien la mienne. N’ai-je pas trop rêvé ?

n° 7 L’imaginaire

L'imaginaire
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – La peau

La peau, a priori est ce qu’il peut y avoir de plus sensuel dans le champ d’expérimentation de l’être humain. La peau est le médium par lequel nous sommes à mieux le même d’appréhender l’autre. Rien n’est plus sensuel, rien ne nous fait plus approcher le plaisir que le contact de la peau, des chairs, rien ne nous emmène plus sur les chemins de la volupté. Et pourtant, celle-ci me semble parfois comme étant inatteignable parce que finalement tellement loin de soi qu’il en devient une sorte d’idéal platonicien sans substance. Aussi parfois, l’idée que je me fais de la peau est une sorte de pellicule sans épaisseur, une surface froide et métallique glissante sur laquelle la lueur de la lune se reflète avec compassion.

n° 6 La peau

Kokeshi
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Carton

Lorsque j’étais gamin, ma mère avait un petit bibelot, une cheval en bois laqué, orange et dessiné de motifs géométriques simples et harmonieux. Bien des années plus tard, j’ai appris qu’on appelait ce cheval Dalahäst (ou cheval de Dalécarlie), et qu’il représente l’âme de la Suède. Depuis ce temps, j’ai appris à aimer l’art traditionnel des pays scandinaves, et tout particulièrement les motifs anciens que l’on trouve dans l’artisanat populaire suédois et finnois. C’est donc tout naturellement que j’ai craqué pour ces cartes de vœux suédoises en carton. Des motifs simples, des floraux contrastés, rien n’est plus simple et plus harmonieux.

n° 5 Carton

carton
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Transparence

L’hiver est par définition le temps des lumières, le temps où tout s’illumine à l’approche des fêtes de fin d’année et où le soleil si bas prend des teintes argentées, donne un couleur métallique à la ville. Effets de transparence au cœur de la cité qui étend ses longs bras dans les plaines, du haut de ma tour, je scrute les lumières qui scintillent au cœur de la nuit ou lorsque le jour touche à sa fin, derrière mes fenêtres comme le gardien du haut de son mirador surveille les âmes libres qui continuent de vivre en dehors de tout contrôle.

n° 4 Transparence

Transparence

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

You see what I mean – Le matin

La matin est un moment magique lorsqu’il est nimbé des premières lueurs du soleil. Cela signifie aussi des odeurs de fraicheur après la douche l’odeur mentholée du dentifrice qui subsiste dans la bouche et surtout l’odeur du café qui vient de couler juste avant le coup de feu qui annonce le départ vers l’école puis la gare. Les lumières sont alors incomparables et révèlent la beauté d’un monde qui a pendant notre sommeil sombré dans l’obscurité. La brume et les halos s’éteignent alors.

n° 3 Le matin

matin

« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.