Je traine ces mots qui roulent sur ma langue depuis quelques semaines, tentant de ne pas le dire trop fort et de le conserver bien à l’abri de ma parole. Je tente de me dire que ce sont des mots qui résonnent bien et collent à ma vie de manière plus importante qu’il n’y parait. Lorsque je parcours le monde dans mes rêves je vois des hommes et des femmes des enfants et des vieillards pour qui la vie n’est rien qu’une succession de jours à l’intérieur desquels on tente simplement de rester debout et de ne pas mourir de faim. La vieille femme Inuit qui a passé sa vie à voir ses enfants mourir peut maintenant s’éteindre car elle est arrivée là avec toute la souffrance du monde sur ses épaules et sans maladie. J’apprends à me contenter de ce que j’ai en n’hésitant pas à regarder par-dessus mon épaule si ce qui m’entoure n’est pas l’herbe du voisin, plus verte que celle de mon jardin.
4 Replies to “En fait, je m'en fous”
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.
Le visage de cette femme est caché par le texte…?
Oui, et il n’y a pas que le visage, c’est parce qu’elle est trop indécente…
dire je m’en fous c’est refuser de s’impliquer, de participer au monde, c’est assumer son égoïsme face à certaines choses. enfin, c’est comme ça que je le ressens
Non, dire je m’en fous, c’est dire que je m’en fous parce que rien finalement n’a vraiment de conséquences lourdes…