The Gumbo Variations

En 1991, j’ai découvert Franck Zappa. Quatre ans plus tard, il décédait d’un cancer de la prostate. Un choc pour moi qui espérait pouvoir le voir un jour sur scène. A la place, je me suis fait berner en allant voir un tribute à la Cigale peu de temps après sa mort. Ses premiers musiciens avaient mis en scène une sorte de parodie monstrueuse en se moquant ouvertement de l’homme qui les avait viré dans les années 70. Ils ont fini par se recevoir des canettes de bière à la tronche.

Le premier album que j’ai découvert de lui était Hot Rats, sur lequel on trouve hormis Willie the Pimp, un morceau de jazz-rock instrumental d’une force étonnante. Dans The Gumbo Variations, on entend toute une panoplie d’instruments, tous très indépendants et qui pourtant parlent d’une seule voix pour produire un tableau de plus de 16 minutes sur lequel j’adore me trémousser. Trois partie; saxo, violon et la virtuosité de Zappa à la guitare à la fin. Une batterie survoltée et une basse qui ne fait pas de la figuration. On entend également les claviers, loin d’être inutiles.

Quand on pense que ça date de 1969 et que rien de tel n’a plus jamais été produit à ce jour, on voit à quel point Zappa a su marier la musique sérielle et dodécaphonique avec le rock et le jazz. Je m’en étonne encore à chaque écoute. Attention, musique à haute teneur en folie douce et flexions des genoux (pas la peine d’attendre que ça chante, c’est juste instrumental).

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/The%20Gumbo%20Variations.mp3]

(La première fois que j’ai écouté ça, j’avais les cheveux longs, des bottes en daim et une chemise péruvienne, des merguez étaient en train de flamber dans la cheminée…)

Un 25 mars

C’était aujourd’hui l’anniversaire de mon grand-père qui, comme tous les ans, a un an de moins que ma grand-mère pendant quinze jours. Encore un bon anniversaire, mon Pep’s.
Un week-end passé sur les genoux, enfin presque, à cause de ce genou que je ne sens plus depuis vendredi matin. Le gauche. Quelque chose d’assez étonnant. Et puis vendredi soir, je me suis retrouvé avec la cage thoracique complètement bloquée, comme enserrée dans un corset, resté sur la moquette de la chambre incapable de respirer normalement pendant deux bonnes minutes. Et encore ce genou que je ne sens plus. Evidemment, je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le cours de Rogozinski sur la folie du corps. Je me suis souvenu d'Oliver Sacks et de son livre l’homme qui prenait sa femme pour un chapeau dans lequel il fait le point sur ce sixième sens à peine reconnu par la médecine, la proprioception. Ce qui est le plus étrange avec ce genou, c’est que lorsque je le touche, mes doigts ne touchent pas mon corps, j’ai l’impression d’une chair morte ne m’appartenant pas et mon genou lui, n’a pas de sensation lorsque mes doigts appuient dessus. Les nerfs. Tout ceci se passe au niveau des nerfs. Et je ne sais pas quoi faire. Alors je ne fais rien.

Bar à quenelles

Samedi, je me suis senti con. C’était carnaval. Mon fils et ses camarades ont brulé le bonhomme carnaval pour dire au-revoir à l’hiver, mais ça n’a rien changé, il faisait un froid de canard, le vent m’a déchiré les oreilles et m’a filé mal crâne. Tout partout alentour, c’était plein de parents d’élèves qui avaient tous l’air plus con les uns que les autres, des parents d’élèves endimanchés un samedi matin, les mêmes que je vois toute la semaine à l’école mais en bande désorganisée. Là, ils étaient trop nombreux. C’était trop pour moi. Et puis je me suis rendu compte que j’en étais un aussi. Ça m’a fait mal d’être mêlé à ça. Une image que je n’aime pas qu’on me renvoie, surtout quand je ne demande rien à personne.

Un 21 mars

En sortant du boulot, je passe devant le café d’en face. Il y fait sombre. Seules quelques lumières sont allumées, des appliques en verre dépoli fichées aux murs. Sur les tables, de jolis petits photophores ouvragés diffusent une lumière fantômatique sur les visages de deux filles attablées, devisant avec passion autour d’un verre haut rempli d’un liquide transparent, une rondelle de citron vert comme posée en équilibre sur le rebord. Il fait froid, le vent souffle fort et me fait pleurer. Je me sens envahi par une vague de tristesse en les regardant, sans vraiment savoir pourquoi.

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J’imagine simplement qu’elles doivent être amies et qu’elles se racontent des choses qui ne passionnent qu’elles, mais c’est le principe de l’amitié non ? Etrangement, je ne peux pas regarder leur visage – leurs contours m’échappent – je ne les vois pas vraiment – elles sont comme transparentes – de simples ombres au coeur chaud qui s’animent au son de la discussion… Moi aussi j’aurais aimé m’assoir sur un de ces tabourets hauts plantés au pied du comptoir, avec un ami – une amie – discuter – boire un verre – ou sans rien dire – penser tout haut – sentir du regard et boire encore – sentir l’ivresse monter et se dire qu’on ne va pas rentrer tout de suite – non il fait froid dehors et puis je n’ai pas faim – l’alcool brûle l’estomac – non allez, viens, on ne rentre pas, je ne suis pas fatigué – S’il vous plaît, nous allons fermer – Non attendez, on finit notre verre… Juste une minute – Tu disais quoi ? – Bon allez viens, on va trouver un autre café – j’ai envie de boire un dernier verre – je ne t’ai pas dit ? Il faut que je te raconte ça – derrière les rideaux rouge – pour éviter les courants d’air – assieds-toi – un autre whisky – j’ai mal au crâne – je vais rentrer me coucher – déjà – il fait froid dehors. Il n’y a plus personne dans les rues – ils sont tous rentrés chez eux – et alors ? qu’est-ce que vous vous êtes dit ? – Rien on est rentrés chez nous sans un regard – Il fait froid non ? J’ai les mains douces, mais avec ce froid elles ont tendance à devenir sèches… Regarde – touche – elles sont douces n’est-ce pas ? Le temps passe vite quand on discute comme ça, tu ne trouves pas ? Je ne t’ai pas dit au fait ? – Nous allons fermer, merci – de rien – on y va ? Non attends je n’ai pas envie de rentrer – J’ai envie de boire encore, je ne vois plus mon verre – je ne me sens pas bien – tu peux m’appeler un taxi s’il te plait ? – Allez viens. Non merci. Il est encore tôt, je dois rentrer chez moi. Les lumières se sont tues, les flammèches sont mortes, il fait nuit noire.
Et vous avez parlé de quoi sinon ? De rien, je suis rentré directement, j’étais fatigué. Et puis je ne sais pas, je me sentais las, je n’avais pas envie de parler.
Tu as vu ? Je me suis rasé…

Le bibliomane, Charles Nodier

Vous avez tous connu ce bon Théodore, sur la tombe duquel je viens jeter des fleurs, en priant le ciel que la terre lui soit légère. Ces deux lambeaux de phrase, qui sont aussi de votre connaissance, vous annoncent assez que je me propose de lui consacrer quelques pages de notice nécrologique ou d’oraison funèbre. Il y a vingt ans que Théodore s’était retiré du monde pour travailler ou pour ne rien faire : lequel des deux, c’était un grand secret. Il songeait, et l’on ne savait à quoi il songeait. Il passait sa vie au milieu des livres, et ne s’occupait que de livres, ce qui avait donné lieu à quelques-uns de penser qu’il composait un livre qui rendrait tous les livres inutiles ; mais ils se trompaient évidemment. Théodore avait tiré trop bon parti de ses études pour ignorer que ce livre est fait il y a trois cents ans. C’est le treizième chapitre du livre premier de Rabelais. Théodore ne parlait plus, ne riait plus, ne jouait plus, ne mangeait plus, n’allait plus ni au bal, ni à la comédie. Les femmes qu’il avait aimées dans sa jeunesse n’attiraient plus ses regards, ou tout au plus il ne les regardait qu’au pied ; et quand une chaussure élégante de quelque brillante couleur avait frappé son attention : « Hélas ! disait-il en tirant un gémissement profond de sa poitrine, voilà bien du maroquin perdu ! » Il avait autrefois sacrifié à la mode : les mémoires du temps nous apprennent qu’il est le premier qui ait noué la cravate à gauche, malgré l’autorité de Garat qui la nouait à droite, et en dépit du vulgaire qui s’obstine encore aujourd’hui à la nouer au milieu. Théodore ne se souciait plus de la mode. Il n’a eu pendant vingt ans qu’une dispute avec son tailleur : Continue reading “Le bibliomane, Charles Nodier”

Pulse

Loin d’être calme, je vis chaque moment à toute vitesse, la tête en ébullition… Je n’arrive pas à me concentrer, je carbure au café quinze heures par jour, je commence à m’organiser dans tous les sens, je classe mes affaires, je repère où chaque chose se trouve et je me construis des espaces de rangement strictement virtuels.

En fait, je lis beaucoup de choses, à droite et à gauche, je fais ce qu’il ne faut pas faire, je compare mon écriture à ce qu’ont fait les autres avant moi. Je suis seul dans ce que je fais, je n’ai personne pour me seconder, pas de secrétaire, pas de nègre, je suis tout seul avec mon clavier, mes carnets et mes stylos… Je me rends compte au fur et à mesure que je trouve moi-même les réponses à mes questions sur le fait d’écrire en lisant et relisant ce que j’ai fait dans chacun de mes univers. J’y vois des imbrications, un immense jeu de lego qui se met en place. Et j’adore ça, je suis incroyablement excité (je sais, c’est un peu tout le temps) et je commence à avoir de l’espoir. J’entrevois clairement la possibilité d’écrire plus, mieux, de manière quasiment militaire, et je le fais.

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/02%20-%20Before%20You%20Leave.mp3]

Tu sens les pulsations ? Tu sens comme ça bouge ? Hmmm… Je ne compte plus les fois où je me suis lamenté sur ma paresse et mon manque de volonté, mais tout ça semble être du passé, depuis quelques temps déjà. Je me sens comme un adolescent au purgatoire… Mêmes émois… Aujourd’hui, il est temps de se mettre en route, à l’ancienne, comme au temps où l’on partait sur les routes désertiques avec une grande bagnole avec une seule banquette à l’avant… Un parfum de désert, une traversée des grands espaces que je ne pensais plus possible…

C’est certain qu’Amiens n’est pas le désert, quoique c’est une ville en plein milieu des champs. J’aime me lancer sur cette autoroute A16, alors que le soir est tombé, que le brouillard fin enveloppe la campagne. La vitesse est grisante, il n’y a pas grand monde; je colle mes mains sur le volant, je m’enfonce dans mon siège et j’écrase le champignon pour faire des accélérations spectaculaires qui ne font rire que moi. Le moment de folie passé, je roule tranquillement en regardant l’horizon, en m’imaginant au volant d’une Chevrolet Impala sillonnant le routes de l’Iowa, mais bien vite, je vois des champs de betteraves à perte de vue et je suis au volant d’une 206 qui sent encore l’usine.

Et c’est soudain; c’est le drame. J’ai dû pêcher dans une autre vie, faire beaucoup de mal à des gens très bien, tuer des animaux. Bref, mauvais karma.

Je n’ai même pas parlé des livres que j’ai lu ces derniers temps, ce documentaire bouleversant de John Hersey sur Hiroshima, ce livre divertissant et parfois rude d’Augusten Burroughs, Courir avec des ciseaux, et tous ceux que j’ai entâmé ou entassé sur la tablette qui me sert de table de chevet. J’avais envie de passer à autre chose. Tout à coup, Kerouac, Bukowski, les auteurs japonais, John Fante, mes livres d’architecture, Henry Miller (c’est très californien tout ça), tous ceux qui m’accompagnent d’ordinaire m’ont paru dramatique, trop peu en phase avec la légèreté dont j’avais besoin ces derniers temps. Alors j’ai fait quelque chose que je ne croyais plus possible depuis bien longtemps; lire une oeuvre du XVIIè siècle d’un ecclésiastique britannique. Présentées comme ça, les choses manquent de piquant, c’est certain. J’avais essayé de me plonger dans une matinée d’amour pur de Yukio Mishima (ce nom résonne avec une certaine poésie à mes oreilles, plus que son vrai nom, Kimitake Hiraoka), mais les nouvelles m’ennuient pour le moment. C’est donc avec une certaine joie que je me suis permis de reprendre une lecture qui devait dater d’au moins sept ou huit ans : The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman de Laurence Sterne, volume 1. C’est un texte étonnant, mais j’en ai encore lu trop peu pour pouvoir disserter dessus. La moitié du livre est consacré aux notes de Guy Jouvet, traducteur génialissime qui a su respecter les caprices typographiques de l’auteur. J’aime ces livres savants qui digressent à l’infini et finissent par nous emporter dans un labyrinthe sans fin de connaissances, un peu à la manière des écrits conjoints de Gilles Deleuze et Felix Guattari. Par exemple, j’ai appris hier soir qu’il existait, selon Ambroise Paré, trois niveaux corporels des esprits, mais évidemment, l’intérêt universel de la chose sur ce blog reste somme toute assez limité. Cette lecture est incroyable, impertinente, drôle, terriblement érudite, annotée de citations de Montaigne, La Bruyère et dirigée par les opinions mêmes du traducteur / commentateur.

Il faudrait aussi se replonger dans un livre que j’ai dévoré autrefois pendant mes études, Principes fondamentaux de l’histoire de l’art : Le problème de l’évolution du style dans l’art moderne de Heinrich Wölfflin. Alors oui, ça parait pédant de placer ça dans une conversation entre le fromage et le dessert, ou alors (et attention, c’est du vécu) au square en rencontrant un couple autrefois ami, poussette et chien en laisse à la clef (Elle dit: je suis désolée, je ne vous invite pas à manger en ce moment, on est plein dans les cartons. Ce que à quoi j’ai répondu intérieurement: “Merci de tout coeur !” Elle reprend: “Mais on peut toujours aller se faire une balade au parc ?” et moi de penser “C’est ça ouais, compte là-dessus, plutôt crever d’une chaude-pisse”), mais au bout du compte, ce livre est très facile à lire et apprend les différences fondamentales entre le style classique et le baroque, dans la courte évolution qui a fait basculer l’un dans l’autre. Non ? Toujours pas convaincu ? Alors on y comprend mieux comment Titien (Bon dieu, il s’appelle Tiziano Vecceli non ? On ne peut pas lui foutre la paix en l’appelant par son vrai nom ?) a révolutionné l’art en son temps. Je n’essaie pas de vous convaincre, je parle en l’air, c’est tout. Et puis lisez aussi Elie Faure et Ernst Gombrich, ça ne peut que faire du bien…

Euh… J’ai parlé du livre de Régis Debray (pauvre homme affublé d’un prénom aussi ridicule, que Dieu pardonne ses parents) Vie et mort de l’¢image. Une histoire du regard en Occident ? Non alors j’en touche deux mots. Ce livre est en fait sa thèse de doctorat, dirigée par François Dagognet, celui-là même qui a fait sa carrière sur les détritus et les sécrétions corporelles (comprenne qui pourra). Et… c’est tout. On ne badine pas avec les grandes oeuvres – avec l’amour non plus.

J’aurais aimé… être… architecte. J’aurais pu si j’avais travaillé.
J’aurais aimé… être… journaliste. Je n’ai jamais essayé.
Et si finalement je devenais écrivain? (dis-je en pouffant).

Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui tourmentent les hommes, mais les opinions qu’ils forment sur les choses.
Epictète, Encheiridion

J’ai une mémoire prodigieuse pour certaines choses, c’est déjà ça non ? Comme chacune des notes de la Marche Funèbre pour la Reine Mary, d’Henry Purcell… – je suis incapable de me souvenir de ce que j’ai fait hier, mais la partition, ça oui, c’est comme si elle était imprimée sur ma rétine – Montez le son, et je vous demande un peu de recueillement pour cette pauvre Mary qui repose par six pieds sous la terre d’Albion – on parle bien de la Reine d’Angleterre, pas du RMS, le paquebot, on est d’accord ?

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Purcell.mp3]

Queen Mary

Comme pour faire contraste avec le superbe portrait de Mary, je pense tout à coup à la grossièreté, dans ce qu’elle a de plus global. A ces mots que je prononce parfois au grand désespoir des gens que je côtoie, à ces textes que je me refuse de censurer parce qu’ils sont ce qu’ils doivent être au moment où je les écris, à toutes ces choses que la morale réprouve. Il me semble qu’on peut tout à fait se gratter les couilles en public, le tout étant de le faire avec élégance. La grossièreté ne trouve de sens que si elle est accompagné de son corrélaire, l’élégance. En disant cela, je pense à la dernière publicité Chanel, pour un rouge à lèvre. On y voit une blonde qui est à mon sens censée représenter le désir, la chair, l’envie, mais le problème c’est que cette poupée donne l’effet totalement opposé. Elle est d’un vulgaire affligeant, on croirait voir un pute fraichement débarquée d’Ukraine, tout ce qu’il y a de plus vulgaire et de repoussant chez la pétasse de luxe. Alors oui, je préfère me gratter les couilles en public avec mon charme habituel plutôt que de subir les charmes éventés d’une catin du port de Hambourg essayant de provoquer en moi des émois sexuels en trémoussant son cul enturbanné avec des lèvres qui me rappellent une danseuse de peep-show dans une rue commerçante de Copenhague (les voyages forment la jeunesse parait-il). Où se trouve la grossièreté ? Dans les mots de Bukowski ou dans les images surfaites d’une publicité pour un rouge à lèvres ? Ou encore dans les mots de cette épitaphe qui ornera ma tombe ?…

Je vous emmerde… Et vous me le rendez bien.

Ceci ne s’adresse pas forcément qu’aux lecteurs du Parisien (bon dieu que ce journal est minable, l’expression même de la vulgarité – encore – d’un certain lectorat)… Je suis de retour, c’est indiscutable (pas de fausse modestie), avec mes stylos Pilot Tech-Point V7, mon envie de crustacés, mes mains et mes doigts dans lesquels on peut voir, selon la lumière, soit la main câleuse du scribe ou la main délicate de l’intellectuel – merde, ce ne sont que des mains après tout – et puis mon irrésistible envie d’être tout pour quelqu’un. Dans ma réclusion, je souffre de la solitude de celui qui désormais ne va faire qu’attendre. Et Dieu sait que je peux être patient pour ce genre de chose, même si ça me ronge les chairs.

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Bee%20Gees%20-%20Saturday%20Night%20Fever%20-%20Disco%20Inferno.mp3]

Je vais ressortir mes pinceaux, mes carnets et je vais me remettre à peindre avec cette technique si particulière qui consiste à peindre avec du thé. Avec ce soleil, quelques idées en tête, je rêve de navires et de marées lointaines…

Repartir vers le large…

Juste le temps de souffler

Chut ! Silence….

Des nuits difficiles au sommeil agité je sors épuisé.
Le réveil ne sonne plus que pour une autre conscience que la mienne.
Je m’évapore, je me disperse, je chauffe, je suis saigné à blanc… J’ai engrangé trop de choses ces derniers temps, j’ai dépensé mon énergie sans compter, je n’arrive pas à canaliser mes émotions, je me suis vidé de mon sens en très peu de temps, rendu corps mort.
Je suis pas fatigué, simplement je suis harassé, je suis à bout, j’ai envie de taper sur tout le monde, je suis à cran, je ne dors plus et je fais comme si, j’ai plus faim. Je ne veux alarmer personne, c’est comme ça que je fonctionne, il faut que je tombe bas, que je sois à deux doigts de m’écrouler pour repartir. La constance ne me connait pas… Toujours à fond, toujours sur la ligne, à deux doigts de tomber.
Je vais reprendre mes esprits et je repars.
A présent vous êtes habitués à ces pauses. Une de plus…

Une bibliothèque infinie

Du pain sur la planche, je n’ai pas de temps à perdre… Je compte bien lire tout cela avant la fin de l’année, sans compter quelques autres qui n’y figurent pas parce qu’ils se trouvent dans les starting-blocks et c’est sans compter également ceux qui sont en cours de lecture. Je vous le dis comme je le pense, la lecture est un pêché mortel à cause duquel je me fouette tous les jours avec des orties fraichement coupées. La lecture c’est mal. Continue reading “Une bibliothèque infinie”

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Tout ceci se passe de commentaires…

Les créatifs des arts visuels en publicité ne sont pas morts…

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Dexter

Dexter

Dans la famille des séries effrontées, on avait Six feet under avec leurs croque-morts et leurs cadavres en veux tu en voilà, on avait Nip/Tuck qui déjà avait franchi les limites de la morale (pardon pour les gros mots). Sexe, drogues et charcuterie sont désormais notre lot quotidien. Mais je viens de regarder le premier épisode de Dexter (pas la peine de chercher, c’est pas encore sorti), et je viens de me rendre compte qu’on pouvait encore faire pire en mélangeant un peu des deux et ça tombe franchement bien parce que le frangin coincé et néanmoins gay de Six feet under, Michael C. Hall, est également le héros de cette nouvelle production Showtime. Méconnaissable, charmant, sexy, Dexter Morgan est médecin légiste, spécialisé dans les tâches de sang, comme il aime à se décrire. Jusque là tout va bien. Pourtant, lorsque la nuit tombe, il devient un redoutable serial killer particulièrement ignoble, même s’il ne s’attaque qu’à la pire engeance de la société. Violeurs et pédophiles en feront les frais. Après tout, la morale est sauve non ? Ça vaut bien quelques haut-le-coeur ? Le trailer en dessous… Continue reading “Dexter”