Moog, l'esprit synthétique

Le 22 août dernier disparaissait un grand bonhomme. Bien sûr, il ne fait pas partie de ces stars dont on ne connaît que le nom et rarement l’oeuvre, mais de ceux qui ont donné leur nom à un outil révolutionnaire. Robert Moog est décédé à l’âge de 71 ans, mais il a laissé des traces indélébiles dans l’appréhension artistique de toute une génération de musiciens qui ont découvert la musique de synthèse avec l’instrument auquel il a donné son nom. Le moog est un synthétiseur enchâssé dans du bois, ce qui lui confère un certain charme.

big modular moog

Hans Fjellestad : “J’ai découvert le synthétiseur Moog quand j’avais huit ans. Je me souviens d’en avoir joué pendant une heure. Ce qui m’a plu, c’est le son mais aussi l’instrument. Il y a des tas de boutons énormes, des interrupteurs et le bois que Bob a utilisé pour le coffrage. Je trouvais tout cela très naturel et organique.” Via Arte.

Hans Fjellestad a réalisé un film mêlant l’histoire du bonhomme et celle de l’instrument (bande annonce, où l’on peut entendre le fameux Moog) qui dans ses premières versions était un véritable mur composé de boutons, de potentiomètres et de câbles, le faisant plus ressembler à un vieux standard téléphonique qu’à un piano (le premier instrument de moog était un theremin, un synthétiseur modulaire à oscillations sur basses fréquences). Le mini-moog, sa version allégée a notamment été utilisée par l’orchestre de Zappa, mais aussi par des artistes vraiment éloignés par le style tels que Emerson, Lake & Palmer, Herbie Hanckock ou George Clinton.

Liens:

Chemins de traverses

L’automne est déjà arrivé, sans que je m’en rende vraiment compte. La date m’a échappée, et depuis hier, nous sommes entrés dans une phase descendante qui va nous plonger dans les peurs ancestrales des nuits plus longues et des veillées au coin du feu. Déjà je pense à des terres froides et lointaines, aussi lointaines que magnifiques, là où le froid enserre la terre dans ses griffes presque tout au long de l’année.

Where m’emmène jusqu’en Alaska et au Yukon, et plus particulièrement à Fairbanks, théâtre autrefois crasse de la chasse à l’or racontée par Jack London, ou bien dans les airs, au dessus des montagnes quasiment vierge du nord grâce au Talkeetna Air Taxi. Les ours et les glaciers rappellent qu’ici la nature règne encore en maître… Même si le pays est sillonné par un réseau ferré qui reste peut-être le meilleur moyen de visiter les terres sauvages de l’Alaska. Des monstres de métal surpuissants et des trains plus anciens sillonnent un paysage où la modernité réussit parfois à ne infliger de trop gros dommages à l’environnement.

Alaska Railroad

Rouler à l'huile de colza

Si vous n’avez pas compris que ces derniers temps, il y a comme qui dirait des petits soucis financiers liés à l’augmentation du pétrole, c’est que vous ne devez finalement pas vivre sur cette planète. Même les économistes s’arrachent les cheveux devant une augmentation des prix qui ne semblait pas devoir intervenir avant 10 ou 20 ans. Nous y sommes et pour rouler moins cher et polluer moins, il existe une solution. Après ce qui va suivre, vous ne douterez plus que le lobby pétrolier a depuis bien longtemps rongé la politique…

Si votre voiture roule au diesel, vous pouvez faire de réelle économies en utilisant de l’huile de colza. Le prix du litre d’huile de colza tourne actuellement autour de 0.80 €, contre 1.10€ pour le litre de diesel. En utilisant un mélange approximatif de 2 litres d’huile de colza pour 9 litres de diesel, vous obtenez quelque chose qui fonctionne parfaitement, sans danger pour votre moteur non préparé.

Avantages:

  • Economies à la pompe.
  • Consommation moindre (jusqu’à 60/70 Km par plein de diesel selon la taille du réservoir).
  • Pollution (émission de particules) réduite de 30%.

Inconvénients:

  • Si la population se retourne vers ce genre de solution, le prix au litre de l’huile de colza risque de flamber (offre et demande).
  • Impossible à faire en hiver, a fortiori si vous habitez une région où les températures passent régulièrement sous le zéro. L’huile de colza, comme beaucoup d’huiles naturelles, fige en cas de gel. Le risque d’encrassement du moteur est alors inévitable.
  • Légère odeur de friture (ce qui peut éveiller les soupçons menant à la situation suivante).
  • Ceci est complètement illégal et si les douanes exercent un contrôle, vous êtes passibles d’une amende pour infraction à la réglementation sur les produits pétroliers et la TIPP applicable au diesel vous sera réclamé (envolées les économies).

On le sait depuis longtemps, l’huile de colza est parfaitement compatible avec le diesel, mais comme son utilisation est interdite, qu’on ne vienne pas dire que l’Etat n’exerce pas une pression illégale sur l’utilisation des produits pétroliers. Les victimes se comptent par milliers tous les jours à la pompe.

Plus d’informations ici.

Il en faut peu

… pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire
Du nécessaire
Un peu d’eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel
Et de soleil.

… ou bien si peu pour me faire pleurer.

Oui j’ai la larme facile, le coeur à fleur de peau, les émotions qui s’emballent, l’amour grand comme ça.

Alors, quand je trouve dans ma boîte à courriel, un poême rien que pour moi, qui me touche au plus profond, je fond tout simplement.

Merci à toi (qui sauras te reconnaître) pour ces mots aussi doux qu’une peau de bébé, tendres comme du Marshmallow.

Bon, je file chercher ma boîte à mouchoirs et puis reviens.

Auvergne jour 2

Nous sommes repartis, un peu reposé, mais on n’est pas là pour rigoler, il faut battre la campagne…

Un autre petit tour par la Bourboule et puis s’en vont….

Les thermes de la Bourboule et la vue sur le téléphérique…

auvergne-27 auvergne-28

Un déjeuner en forêt très apprécié par zouzou

auvergne-29 auvergne-30

Le col de la Croix Saint-Robert est devenu un indispensable, surtout pour nous rendre là nous voulons.

auvergne-31 auvergne-32 auvergne-33 auvergne-34

Besse-en-Chandesse, nous y sommes déjà allés et nous voulions absolument y retourner, notamment pour acheter du fromage. Finalement, le charme qui avait opéré la première fois n’agit plus autant. Besse est une petite ville anciennement fortifiée et autrefois très riche. Les lourdes bâtisses noires s’enroulent autour de petites places sur lesquelles se trouvent des fontaines d’eau de montagne qui ont fait la joie de mon fils.

auvergne-35 auvergne-36 auvergne-37 auvergne-38 auvergne-39 auvergne-40

Finalement, nous repartirons avec du bon pâté au bleu d’Auvergne et du jambon de pays. On n’est pas là pour rigoler, je vous l’avais bien dit…

Nous repartons vers Super-Besse, que je déconseille vivement à tous les amateurs de nature. Cette pseudo-station de sports d’hiver est laide à souhait, inutile et incertaine. Heureusement, le chemin du retour par Picherande et La Tour d’Auvergne rattrape le tableau.

Ma liberté, mise au point

Pendant que je me préparais à rédiger ce billet, je me suis demandé si j’allais finalement le mettre en ligne car totu ce que je vais dire me semble naturel. D’autant plus que les personnes qui viennent ici sont généralement des gens qui me connaissent depuis plus ou moins longtemps et savent de près ou de loin ce que je suis et ce que je pense, notamment que je ne suis pas quelqu’un d’intolérant.

Vous vous souvenez peut-être de mon billet sur Amadou et Mariam ?

Eh bien ce matin, j’ai constaté avec surprise que s’était immiscé un commentaire d’un certain ou d’une certaine Doudou, commentaire des plus mal venus…

je trouve leurs chansons super !!!!!! je ne comprend pas les gens qui font des commentaire aussi méchants que ca ! si ils n(aiment ce style de musique c’est leur droit mais aucune critique ne doit ^étre faite chacun son style !!!!!!

Peite explication de texte:

je trouve leurs chansons super

Eh bien j’en suis ravi, tant mieux pour toi…

je ne comprend pas les gens qui font des commentaire aussi méchants que ca !

Comment ça, quelqu’un a été méchant dans les commentaires ? La seule à avoir commenté est Mitternacht et honnêtement, je ne crois pas que son point de vue soit méchant

si ils n(aiment ce style de musique c’est leur droit mais aucune critique ne doit ^étre faite chacun son style !!!!!!

C’est ici que le bât blesse. Chacun son style, c’est certain (en même temps j’adore ce genre de lieu commun qui fait avancer le schmilblick). Mais comment ça aucune critique ne doit être faîte ? Qui es-tu pour me dire ça ? Qui es-tu pour me faire la morale sur ce que je trouve bien ou pas, qui es-tu pour dicter ce qui doit être critiqué ou non ?

Je crois cher Doudou, que tu sois un homme ou une femme, qu’il ne faut pas que tu accèdes un jour à un poste à responsabilité car tu es véritablement un danger pour les autres. Ou alors un idiot, c’est selon…

Quant à ce que j’écris sur mon blog, je l’écris en accord avec ma conscience, en prenant soin de ne pas déborder, de rester dans un cadre légal, de ne pas froisser les gens que j’aime ou que je respecte, et si un jour il me prend de dire que je déteste Chirac et Sarkozy, j’espère que je ne verrais pas débarquer tous les électeurs de droite et d’extrême droite et me voir inonder de commentaires me disant que je suis méchant et que je ne dois pas critiquer.

Ici, sur ce blog et jusqu’à preuve du contraire, je suis le seul maître, c’est moi qui décide, c’est moi le chef et si j’ai envie de jouer les dictateurs, c’est mon problème. Borgo a les clefs du blog et lui aussi a ce droit de faire ce qu’il veut.

Alors, de grâce, ne venez nous faire chier…

Le difficile aveu, la douloureuse vérité…

Il faut que je vous l’avoue dès maintenant. Non, en fait, j’ai deux choses très importantes à vous dire.

La première, est très importante pour vous.

La première chose, c’est que demain est un anniversaire important, celui de mon blog.

Eh oui, deux ans déjà. Mon premier billet (Compay Segundo) date du 14 juillet 2003 et à l’époque, les blogs étaient encore quelque chose de complètement nouveau et presque nébuleux pour moi. D’ailleurs, tout ceci n’était pas là, mais ici. Je ne renie rien de cette époque et j’aimais beaucoup re-créer une page HTML tous les jours. Enfin voilà, c’est tout, c’était juste pour marquer le coup et demain je ne serais pas là pour le fêter.

La deuxième chose, c’est qu’à partir de 21h00, plus de Lithium, absence, évaporation, fuite, évanouissement.

Lithium (c’est moi), part en long week-end et ne revient que lundi prochain. Alors j’entends déjà la rumeur dans la salle, Mais comment peut-il ? Comment peut-il se soustraire à son devoir et ainsi nous abandonner à notre détresse ?. Mais mes enfants, Lithium est un homme, fatigué de surcroît, il n’est pas un héros et doit prendre légalement ses 6 semaines de vacances par année civile (oui, vous avez bien lu, j’ai 6 semaines de congés). Je vous laisse à votre triste sort de blogonautes complètement intoxiqués à chacun de mes billets, et j’en suis fort marri. Mais bon, je pars, sans regarder derrière moi….

Comment ça où vais-je ? Vous ne voulez pas que je vous héberge non plus ? Non, je n’emmène personne d’autre que Bine, Zouzou et mon veau chien. C’est tout et toute personne qui sera découverte recroquevillée dans les soutes sera immédiatement jeté sur le bas-côté de l’autoroute A10 ou A71. Non mais. Bon, je vais dans le Massif Central et plus précisément dans le Puy-de-Dôme (63), à Savennes, tout près de la Bourboule. Je ne vous en dit pas plus sinon vous allez venir m’embêter. Dans le bled où je serais, il y a quatre maisons, des champs à perte de vue et le premier commerce à 4 Km. Pas de téléphone, donc pas de mail, pas d’Internet et pas de blog. Juste une étable et un lit.

Voilà, le retour à la nature, le repos et la montagne… A lundi prochain !

vacances

Pourquoi j'ai failli devenir moine…

Je suis un être de passion (ou de passions, c’est selon) et lorsque je fais quelque chose, lorsque je m’engage dans quelque chose, j’y vais généralement de manière absolue. Ayant par la passé énormément étudié l’Art, avec un grand A, pas celui des galeries new-yorkaises, j’ai passé aussi beaucoup de temps à réfléchir sur l’Art, ce qui conduit inévitablement sur les chemins tortueux de la Philosophie et de la Religion.

santa croce florence

Toute l’Histoire de l’Art occidentale est intrinsèquement liée à la Religion, car dans la plupart des cas, les oeuvres d’art étaient destinées à figurer dans les églises, les commandes émanaient de la part des pontifs de l’Eglise ou des mécènes qui cherchaient à s’attirer les bonnes grâces des instances religieuses.

La Religion est d’autant plus liée à l’Art que l’Art est toujours au centre de la problématique de la création, un thème religieux fondamental, et l’Art est censé montrer la réalité de la Nature, ce qui dans un certain sens est également le sens de la Religion. Georg Wilhelm Friedrich Hegel démontre parfaitement (de manière certes apodictique et difficilement contestable, mais parfois un peu farfelue) dans la Phénoménologie de l’Esprit les mécanismes de la naissance de l’Art et de la Religion, l’Art étant l’acte fondateur conjoint à la conscience malheureuse, la Religion étant le point de convergence des énergies intentionnelles…

Dans ce contexte, je suis devenu croyant, puis ma croyance s’en est allée… je suis redevenu un païen convaincu, mais il fut une époque où pour comprendre l’Art, je me suis fondu dans la Religion au point que je ne désirais qu’une seule chose. Devenir moine, entrer dans les ordres afin de goûter à la contemplation, laisser s’insinuer en moi la force de l’Esprit face à la factualité du corps… tel a été mon souhait pendant de nombreuses années.

Mon cheminement de pensée a été également très imprégné par la force de la spiritualité de Saint-François d’Assise et des Franciscains. Une doctrine monacale basée sur la pauvreté du clergé et la prédication me convenait totalement, mais je n’ai jamais réellement réussi à passer le cap de l’entrée dans les Ordres, c’est peut-être d’ailleurs ce que j’ai fait de mieux dans ma vie… Je n’en sais rien.

Tout ça pour dire que je compte désormais parler un peu d’Art, un peu de Religion, mais certainement sous un angle moins rébarbatif et moins aride que ce qu’on peut ordinairement trouver chez les prédicateurs et les réels croyants.

Saint Romuald