Photographie de rues à NYC. (coup de coeur)
Design 1920-1930
Chaque époque a son minimalisme et sa vision de la modernité. Celle des années 1920-1930 a ceci de particulier qu’on y ressent les prémices de la guerre, mais au-delà de ça, chacun appréciera à sa façon les lignes pures et les couleurs de ces affiches publicitaires pour des compagnies aériennes ou navales. Une belle collection.
Via AsiaOne.
Dans les coulisses de la manufacture…
Vraiment très agréable cette version. J’ai été un moment un peu perdu mais finalement on s’y fait vite… super la gestion des tags ! Par contre je n’ai pas trouvé la gestion des thèmes ?
Très émouvant en tout cas de pénétrer dans l’antre du créateur, l’atelier secret du peintre… Merci pour cette balade “volée”.
Lorran
PS: j’espère qu’en publiant en “Pending Review” je ne vais pas me retrouver en page d’accueil… 😉 non, ça a l’air ok.
Les dernières fois

Raymond Depardon – Voyages
[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Cibelle.mp3]
Les dernières fois ont parfois le goût de l’amertume et de la nouveauté ; les derniers jours sont souvent ceux qui restent le plus longtemps en mémoire et qui trainent derrière comme un batterie de casseroles accrochée à la voiture des mariés. Dernier jour sur la plage face à l’Océan avec le soleil qui fait coucou de la main en te susurrant à l’oreille qu’il est temps d’aller te coucher parce que demain tu dois te lever tôt et qu’il faut prendre la route avec tous ces cons, dernière soirée avec tes amis parce que demain tu pars pour un lointain pays étranger et que tu ne les reverras pas de sitôt tous ces goguenards qui t’ont tant fait marrer, dernière fois que tu embrasses cette fille parce que tu ne la reverras plus c’est certain, elle a décidé de faire son chemin, parallèlement ou perpendiculairement au tien et tu sais quand-même que tu la reverras dans quinze ans, elle se sera mariée avec un ex-athlète et elle vivra dans une fabuuuuuuuleuse maison dans la Vallée de Chevreuse avec ses deux enfants, dernière fois que tu manges dans ce petit restaurant qui dans un mois fermera ses portes mais tu ne le sais pas encore.
Aujourd’hui, c’était ma dernière fois à mon bureau, dans mon service, avec mes collègues et ça me fait tout bizarre, j’en ai le ventre serré – à moins que ce ne soit encore cette vacherie de gastro – et je n’irai pas jusqu’à chialer mais quand-même, mais voilà, je suis un peu ému, un peu attendri par mes collègues, certains avaient la voix qui tremblaient comme celle d’une vieille poule – deux d’entre eux m’ont même claqué la bise – et d’autres avaient un peu les yeux humides – tiens, prends un kleenex® – et puis moi, débonnaire, j’ai été invité à boire le Champagne dans mon nouveau service, comme ça, parce que c’est bien de se boire une coupette avant le week-end et merci pour tout, on a bien travaillé – cette ambiance va me plaire je sens, et dix-neuf heures arrivant, j’ai oublié qu’il fallait que j’aille signer mon contrat et j’y suis finalement allé, lu les quelques lignes – parafe chaque page, bon pour accord, lu et approuvé, signez ici, monsieur le PDG et moi-même – voilà, c’est fait, je suis content, c’est officialisé et lundi j’embarque mon carton et mon PC quatre étages plus haut, et c’est ma nouvelle vie qui commence dans un département commercial avec plein de responsabilités et tout ça, je suis content, même si c’était ma dernière fois – apprendre à tourner une page est un exercice qui ne va pas de soi et qu’il faut apprendre à entreprendre avec une certaine sérénité – ici, mais ce ne sera pas la dernière dernière fois, il y en aura plein d’autres – bon dieu, je me mangerais bien un confit de canard avec des pommes de terres sarladaises – et voilà, c’est tout, on est vendredi soir et c’est fini pour moi ici.
J’éteins la lumière, la photocopieuse – partir le dernier – et laisser derrière un petit quelque chose, au revoir messieurs dames, les rues sont remplies de gens qui vont d’un endroit à un autre sans but apparent, on est vendredi soir et il pleuviote tendrement dans les rues jaunies par les lampadaires d’altitude, Collected Stories de Kipling à mes côtés et une chanson des Stones à la radio, je me suis arrêté au tabac pour acheter des sucreries aux fruits et puis j’ai laissé l’air du dehors entrer dans la voiture par la fenêtre le nez émoustillé comme une truffe de chien qui aurait passé sa tête par la fenêtre – un chien avec des lunettes de soleil aux verres fumés, un chien qui ne veut qu’une chose, être un peu heureux, juste une petite léchouille sur la joue et pisser contre un arbre…
Photoshop express (même à pied, on y est en moins de temps)
Aguiché par l’annonce que j’ai lue sur le site Ecrans, j’ai essayé la version en ligne de Photoshop. Ni une ni deux, j’ai pas vraiment réfléchi et je me suis inscrit, en me disant que la conjugaison Photoshop et en ligne pouvait peut-être présenter un certain intérêt. Et là, désillusion, ratage, erreur grossière.
Entre l’inscription et le moment où j’ai décidé d’abandonner, il s’est passé 22 minutes, dont 3 passée à m’inscrire, 2 à uploader une image de 200Ko, et le reste à attendre que l’éditeur d’image veuille bien se sortir les doigts du fondement. Je n’écris pas souvent pour dire du mal, mais là, je suis obligé.
- Quel intérêt de se servir de Photoshop en ligne alors qu’il existe d’autres outils plus rapides, ce genre d’outil étant réservé à des manipulations sommaires ?
- Si on a Internet, c’est qu’on a un PC, donc potentiellement Photoshop, et si on est dans un cybercafé ou chez des amis, mieux vaut prévoir des piécettes, un polochon et du ravitaillement pour la route.
- Si ce n’est pas le cas, c’est qu’on est au travail, donc, il faut vraiment s’emmerder ferme – ou travailler au Ministère des Affaires Etrangères.
- C’est bourré d’Ajax tout beau mais proprement infonctionnel et interminablement… je sais pas quoi.
- L’éditeur n’est toujours pas chargé tandis que j’écris ces mots.
- Bon ben voilà, Firefox est planté.
Alors il ne me restera, après une désinscription que je ne ferais pas, histoire de ne pas perdre encore du temps, qu’une seule image tatouée sur la rétine, une image que j’ai eu tout le loisir d’observer :
Et dire qu’ils ont dû payer des gens pour ça.
Peter Franck
Peter Franck a dans l’œil cette froideur objective et ce regard implacable qui font les grands artistes. Pas vraiment porno chic ni porno crad, Peter Franck explore les lieux plutôt que les êtres et ne fait des corps que de éléments superposables, nécessaires à la composition de ses œuvres. Qu’on ne s’y trompe pas, ces femmes nues dans des positions lascives ne sont que des supports, ne font qu’agrémenter l’espace, parfaitement maîtrisé.
Une collection impressionnante, une véritable mine d’or.
Richard Widmark
Vintage French Tourism
COCK. BULL. STORY.
Des histoires en trois mots, une démarche minimaliste surprenante par Nikki Farquharson. Via Veer.
Hunter S. Thompson photographe chez M+B
On connaissait Hunter S. Thompson écrivain barré et journaliste de métier, mais je ne le connaissais pas photographe. Des clichés surprenants, pas forcément très bons, mais révélateurs de l’époque et des lieux dans lesquels il a vécu. Emouvant.
A voir également sur le site de la galerie M+B, les superbes clichés de Mike Brodie, Lisa Eisner, Alison Jackson, Mona Kuhn, Michael Muller, et Matthew Pillsbury. On trouvera également quelques clichés du grand Saul Leiter, de Rena Bass Forman et des Kodachromes de l’âge d’or du surf. Du grand art made in Californie.