Comme un vide… Avec des temps morts qui se succèdent – un peu de moments d’attente et de langueur – l’envie de ne rien faire d’autre que d’y penser – avec une certaine oisiveté… L’impression de s’endormir tout doucement… Et puis la peur que tout lâche. La peur que ça se délite – que les murs de l’édifice commencent à se fissurer et finissent par me tomber dessus – chaos soudain ou à retardement.
Et puis tout à coup – une voix s’élève et me parle – des mots prononcés doucement – les choses me remettent en ordre – le mécanisme repart et mes yeux s’ouvrent – j’écoute avec attention – je me redresse – je reprends confiance en moi…
J’imagine des yeux qui brillent – un regard chatoyant – un sourire sur des lèvres superbes – je m’abandonne tout simplement.
Au fond d’un tiroir, j’ai retrouvé un flacon, une petite fiole d’essence de pavot – dévissé le bouchon – me sont remontés des souvenirs du sud, le Montpellier du Peyrou et de Mallarmé…