Penwork

Il arrive parfois qu’on trouve des petits trésors, des ouvrages numérisés qu’on imaginait tout simplement impossible, comme le Codex Argenteus par exemple. Celui que je viens de trouver date de 1914 et a été écrit et illustré par un certain William E Dennis et traite de l’art du dessin à la plume. Une œuvre d’art sur la toile.
Via Drawn.

Brevet n° 6281

L’histoire veut que l’épingle à nourrice (safety pin) ait été inventée à New-York par un monsieur qui souhaitait régler une dette de jeu, le 10 avril 1949. Son génial concepteur s’appelait Walter Hunt et il semblerait qu’elle ait été conçue un peu au hasard, et si ce type a également inventé les souliers à clous et le stylo à encre, il n’en était pas moins un génie autant qu’un inventeur raté, incapable de gagner sa vie avec son intelligence. Toutefois, l’homme était certainement un visionnaire humaniste, puisque dès lors qu’il eut inventé la première machine à coudre réellement opérationnelle, il se refusa à en déposer le brevet de peur de causer des pertes d’emplois sur le marché du textile. Le pauvre homme, si seulement il savait…

Christian Gieraths

Puisque l’école de Duesseldorf – dite aussi école des Becher – est passablement en vogue en ce moment (Cf l’exposition actuellement visible au Musée d’Art Moderne de Paris), un de ces plus jeunes élèves, Christian Gieraths apparait comme l’une des étoiles montantes du mouvement objectiviste. Une graine de grand parmi les immenses. Une photographie sans histoire et dans l’histoire, proche des univers de Stephen Shore et consorts, une vision un peu plus universelle à la clef.

Layer House

La Layer House par Hiroaki Ohtani a quelque chose de fondamentalement révolutionnaire. Construite sur un plan très peu large, son originalité vient de ses murs formés de rails dans lesquels sont enchassés aussi bien des structures décoratives que les éléments qui décident de la place des escaliers. Destinée à combler des petits espaces comme on peut en trouver dans les rues de Kobe, c’est un modèle unique de micro-maison tournée entièrement vers la chaleur intérieure. Coup de cœur pour la salle de bain au rez-de-chaussée et son atmosphère mêlée de béton et de bois ouvragé.

Sharon Jones & the Dap Kings

[audio:http://theswedishparrot.com/xool/casella.xol]

Découverte hier soir chez Tracks, qui n’hésite pas à proclamer que la vraie Amy Winehouse, la vraie reine de la soul, c’est elle, elle sait faire bouger les fesses comme personne. Sharon Jones est une guerrière flanquée d’une bande de joyeux drilles au look vintage et qui ne se produit que grâce à la qualité exceptionnelle de Daptone Records, un label qui ne jure que par la Motown et qui n’hésite pas à enregistrer ses morceaux sur vinyle en une seule prise sur de vieux seize pistes à bandes magnétiques et avec des micros hors d’âge que leur jalouserait Benny Goodman. Un son soul et funky incomparable. Shake ya’ booty…
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Raconteurs d'histoires et éléphants maladroits

Texas flood

[audio:http://theswedishparrot.com/xool/elephant.xol]

Je me suis dit que j’allais arrêter d’écrire quelques temps, histoire de reposer un peu mon esprit et de me défaire de toutes ces idées aliénantes qui m’obsèdent et qui ces derniers jours m’ont empêché de dormir, parce que je suis comme ça – un peu comme tout le monde – ce qui me mine ou me déplaît m’empêche de dormir et plus le sommeil irrattrapable s’accumule, plus la perte de performance s’accroît à tout point de vue, alors pour tenter de garder les yeux ouverts et simuler un semblant de lucidité, un entrain qui me permettrait de ne pas sombrer et de continuer à marcher, je fais des plans, j’imagine de petites constructions, j’organise ma vie sous forme de tableaux desquels — je respire un coup — desquels j’extrais d’emblée toute forme de souffrance – une ataraxie positiviste, et… je me surprends, je l’avoue, à rebondir de façon spectaculaire, alors, oui, je m’en rends compte, je perds de cette énergie qui me traversait parfois, autrefois, avant ce mois de juin fracassant, mais je commence à en gagner, d’une toute autre forme, par ailleurs. Donc, après avoir suivi des pistes qui se sont révélées être des chemins trop compliqués, pour ne pas dire que ce sont des fausses pistes, je me suis aperçu que je cherchais quelque chose là où il n’y avait rien. Toute cette périphrase n’est destinée, au bout du compte, qu’à dire que je vais me remettre sérieusement à écrire — dans un seul but que je me suis avoué tout seul.

Je fais simplement une petite parenthèse à propos d’un livre sorti en octobre, écrit par Christian Salmon, Storytelling, un livre qui après la lecture de Servitude et Simulacre de Jordi Vidal, viendra brosser un tableau parfait que je livrerai en hommage à certaines personnes dignes du plus profond des mépris, un mépris dont il faut, comme le disait Chateaubriand, savoir être économe au vu du nombre de nécessiteux.