La bonne humeur est là, Noël approche, il fait un froid brûmeux, les lumières scintillent de partout, l’air est à la fête, du moins essayé-je de m’en persuader. Sereinement, il y a de quoi, je regarde les jours passer, l’Avent égrenant ses jours lentement et je suis toujours et encore de bonne humeur. Du mal à tout, à écrire, à lire, à penser, à ordonner mes idées, je vis une sorte de rêve éveillé dans lequel je ne me soucie plus de rien, un peu comme si j’avais été drogué alors que ce n’est que de la vie qui coule dans mes veines. Légèrement… Une vie de verre, transparente. Je me plonge dans les écrits d’autres personnes dont je suce la sève, buvant assoiffé chacun des mots qui coulent et j’arrive à garder les yeux ouverts, invariablement. Je ne sais pas de quoi est fait ce bonheur passager mais j’en profite au mieux et je souris béatement, à qui ? à quoi ? Aux anges, à l’air, au vent, aux miniscules particules d’eau en suspension dans l’air… L’expression du bonheur se lit dans mes yeux, une infinitésimale lueur… Approche-toi et regarde, plonge-toi dedans et n’en ressors lorsque tu en seras baigné. Sens le souffle hivernal t’envelopper.
Ceci n’était qu’une brève incartade, un écrit passager. Je ne le referai plus.