Moka au bar du Banana Moka Night Café

Evidemment — évidemment comme si c’était évident — personne ne m’a demandé pourquoi “Moka au bar à…”, ce à quoi je répondrais « Mais j’en sais rien moi !!! Quelle question !! » Et pour le coup, je n’ai rien à en dire, je fonctionne au fantasme, à la petite bête qui monte, au centilitre d’alcool par litre de sang, et je me moque de tout avec la plus grande circonspection, et avec aplomb. Tant que j’aime rien ne me fait vaciller.

Je retourne aux sources, aux sources de tout avec le maître qui s’appelait Matsuo Munefusa (松尾宗房) et plus connu sous le nom de Bashō (芭蕉). Révolutionnaire du haiku, il invente le shōfu.

Shōfu, c’est quatre choses distinctes ; sabi (recherche de la simplicité et conscience de l’altération du temps), shiori (suggestions émanant du poème), hosomi (amour des choses humbles) et karumi (une pointe d’humour, car la vie n’est après tout pas si grave…) Un homme qui invente d’aussi belles choses n’aurait pu porter un autre surnom que Bashō qui signifie bananier

Photo © Musapix

Musapix prend d’étranges photos de feuilles de bananier et moi je me débats avec le reste du monde pour continuer à vivre normalement. Je rêve d’une liqueur de banane, certainement achetée dans une boîte à touriste à Las Palmas de Gran Canaria ou à Ténérife, près d’une baraque à frite, une bouteille en forme de régime et un goût trop sucré pour être appréciable, un bouchon qui reste dans la main, l’autre morceau dans le goulot.

La nuit ferme les yeux sur mes désirs et ce qui s’ensuit n’a pas droit de cité…

4 Replies to “Moka au bar du Banana Moka Night Café”

  1. tu vois qu’on a bien fait de pas te demander “mais pourquoi moka au bar blablabla ?”

    les feuilles de bananier, c’est beau, majestueux, presque sensuel, refuge à gecko, chapeau de soleil, assiette pour pique-nique, parapluie… (et la liqueur de banane ça doit être au moins aussi écoeurant qu’une liqueur de litchi ou de kiwi.. beurk !)

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