Enjoy the Loir et Cher

Chaque fois que je m’arrête dans le Loir et Cher,
Ils ne me laissent plus partir de chez eux.
Je leur dis qu’il faut que je rentre sur Paris,
Que je ne fais pas toujours ce que je veux
Et qu’il faut que je trouve encore un poste d’essence,
Que je n’ai pas le temps de finir ma bière
Et que je reviendrai un de ces dimanches
Passer la nuit dans le Loir et Cher.

Désolé pour ce massacre, mais ça me fait hurler de rire…
Enjoy the Loir et Cher… Continue reading “Enjoy the Loir et Cher”

Frank Zappa – Stevie's Spanking

Ce que je viens de trouver sur Youtube est un petit bijou. Ce que j’écoutais avec mes premiers CD, mes cassettes audio, bandes magnétiques pourries quand j’étais adolescent, je peux désormais le voir là sur mon ordinateur. Frank Zappa et Steve Vai dans un duel de guitares affolant sur Stevie’s Spanking. Vai, qui en passant n’a fait que d’horribles albums depuis qu’il a été viré de la troupe de Zappa (et encore, je suis gentil et celui qui viendra me contredire… bon), en caleçon moulant et ticheurte léopard se donne à fond sur cette vidéo. Zappa, lui, toujours décontracté, maître parmi tous, exécute son solo, sa clope coincée entre les cordes. Prise de vue originale, angles hallucinants, c’est un de ces terribles morceaux d’anthologie intense comme seul Zappa savait en créer.
En bonus, Terry Bozzio sur Black Page (Zappa in New-York), nerveux et sec et une autre vidéo qui picote un peu les yeux, de More trouble every day avec le génialissime Napoleon Murphy Brock et sa voix craquante (il me semble qu’on voit aussi Ruth Underwood – ben oui, je les connais tous). Continue reading “Frank Zappa – Stevie's Spanking”

Steeple Remove

Sur scène, ça joue tétu, grave, tendu, avec cette impression délicieusement inconfortable que l’apocalypse est sans doute au coin du prochain bleep, du prochain riff.
Car c’est un electro rock de combat, largement hérité des pilonnages allemands des années 70 et des épilepsies de Suicide, que jouent ces normands. Puis le tumulte s’apaise en des grondements psychédéliques, comme ces orages qui font semblant de s’éloigner pour mieux aveugler et assourdir – et le calme est encore plus inquiétant.

Ce n’est pas moi qui le dit – non décidément je ne pourrais pas écrire ce genre de choses – mais Steeple Remove c’est une belle découverte, le site très agréable d’un groupe d’electro, très animé, reposant, aux ambiances extatiques. Difficile de le dire avec des mots, c’est le genre d’ambiances dont il faut savoir s’envelopper suavement.

steeple remove

Unravel

Trois versions vidéo d’une même chanson (la meilleure est à mon sens celle qu’elle chante au son du clavecin), une chanson mythique qui donne la chair de poule et qui me plonge dans l’ambiance froide et bleutée d’un pays aux traditions millénaires – Björk utilise les mêmes techniques vocales que ses ancêtres chanteurs de sagas – , issue de l’album Homogenic (1997).
Rien à faire, des années après, j’ai toujours la même sensation à l’écoute du voile sucrée de ce petit bout de femme passionnée, les mêmes images, les mêmes souvenirs, la même nostalgie. Continue reading “Unravel”

Raconteurs d'histoires et éléphants maladroits

Texas flood

[audio:http://theswedishparrot.com/xool/elephant.xol]

Je me suis dit que j’allais arrêter d’écrire quelques temps, histoire de reposer un peu mon esprit et de me défaire de toutes ces idées aliénantes qui m’obsèdent et qui ces derniers jours m’ont empêché de dormir, parce que je suis comme ça – un peu comme tout le monde – ce qui me mine ou me déplaît m’empêche de dormir et plus le sommeil irrattrapable s’accumule, plus la perte de performance s’accroît à tout point de vue, alors pour tenter de garder les yeux ouverts et simuler un semblant de lucidité, un entrain qui me permettrait de ne pas sombrer et de continuer à marcher, je fais des plans, j’imagine de petites constructions, j’organise ma vie sous forme de tableaux desquels — je respire un coup — desquels j’extrais d’emblée toute forme de souffrance – une ataraxie positiviste, et… je me surprends, je l’avoue, à rebondir de façon spectaculaire, alors, oui, je m’en rends compte, je perds de cette énergie qui me traversait parfois, autrefois, avant ce mois de juin fracassant, mais je commence à en gagner, d’une toute autre forme, par ailleurs. Donc, après avoir suivi des pistes qui se sont révélées être des chemins trop compliqués, pour ne pas dire que ce sont des fausses pistes, je me suis aperçu que je cherchais quelque chose là où il n’y avait rien. Toute cette périphrase n’est destinée, au bout du compte, qu’à dire que je vais me remettre sérieusement à écrire — dans un seul but que je me suis avoué tout seul.

Je fais simplement une petite parenthèse à propos d’un livre sorti en octobre, écrit par Christian Salmon, Storytelling, un livre qui après la lecture de Servitude et Simulacre de Jordi Vidal, viendra brosser un tableau parfait que je livrerai en hommage à certaines personnes dignes du plus profond des mépris, un mépris dont il faut, comme le disait Chateaubriand, savoir être économe au vu du nombre de nécessiteux.

Deixa

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Deixa.mp3]

Simplement quelque chose d’agréable… Comme pour dire quelque chose qui n’a vraiment de sens que dans l’hypothèse.

Deixa

Geneviève Castrée

Geneviève Castrée

Venue tout droit du froid Canada, elle a une voix pure et cristalline aposée sur des mélodies douces et monocordes, rappelant le chant religieux des bénédictines ou les mélopées tristes des sagas du grand Nord – un terrible accent venu du coeur de la terre…
Quelque chose d’incroyable qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Un grand merci à Romu pour m’avoir fait découvrir cette fée clochette…

[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Raffinerie.mp3]

En savoir plus sur Geneviève Castrée sur Quartier Libre.

La lune dans la rivière

Que certains blogs s’arrêtent et se perdent dans la nature, qu’ils soient francophones ou non, ça ne me fait ni chaud ni froid parce que c’est comme ça, ça ne manque pas. Par contre, quand je vois que la belle Israélienne MoonRiver n’a rien posté depuis le 28 août dernier, je commence à m’inquiéter. Elle a bien dit qu’elle faisait un break, mais j’imagine parfois le pire, surtout que la fin du mois d’octobre est pratiquement là. Continue reading “La lune dans la rivière”