La photo a ceci d’intéressant qu’elle permet une gamme créative immense. Les séries de photos, exposées comme dans une galerie, les images qui se succèdent selon un rythme saccadé, tel un film en noir et blanc dont la projection sur l’écran provoque des tressaillements, voilà ce que représente pour moi la photo, une sorte de dynamique dans le mouvement.
Morceaux venus d’un peu partout. Continue reading “Node n°4 ™ (Là où l'oeil est regard…)”
Jill Fehrenbacher
Jill Fehrenbacher n’est pas une inconnue dans le monde des blogs, puisqu’elle est la fondatrice d’Inhabitat, un blog dédié au design et à l’architecture “verts“.
Tandis que je naviguais sur BLDGBLOG sur un sujet qui ne m’intéressait absolument pas, j’ai été interpelé par les photos qui illustraient un sujet prétendant que “certaines hallucinations architecturales associées à des expériences de mort imminente – telles que les lumières vives au bout de longs couloirs ou tunnel – peuvent être en réalité le résultat de troubles du sommeil.” Personnellement, ça ne me parle pas du tout, mais les photos ne pouvaient m’échapper.
Les photos de Jill Fehrenbacher ne sont pas uniquement tournées vers ces couloirs, des photos hypnotisantes, parfaitement construite, d’une symétrie troublante et cadrée sur une perspective tantôt fuyante, tantôt arrêtée, mais c’est également un travail sur la surface, la réflexion des lumières, dans des compositions parfaites qui personnellement m’ensorcèlent.
PS: J’essaie de retrouver un billet sur lequel je parlais de ces photos de couloirs, mais pas moyen. Voilà, c’est ici.
PPS: Apparemment, quelques soucis d’affichage sur la page Fine Art où les diaporamas ne sont pas disponibles après le 3ème du groupe. Je contacte l’auteure pour en savoir plus.
La traîtrise de la formule
Mon métier est compliqué. Il est compliqué parce qu’il ne requiert aucune compétence spécifique – si ce n’est une curiosité naturelle et un goût prononcé de la résolution de problèmes – mais qu’au fil des années, il est devenu foncièrement lourd à gérer. Je travaille dans les statistiques, mais ne tripotant pas moi-même les statistiques mais plutôt les bilans et autres rapports, je travaille avec des bases de données et des tableaux. Continue reading “La traîtrise de la formule”
Node™ n°3
Pour commencer, je suis allé faire un tour du côté de chez Google Books sur les conseils de Manue, parce qu’il parait – enfin, non, c’est vrai – qu’à présent on peut citer des extraits de livre et les faire s’afficher dans un page en HTML, sous forme de texte ou d’image, ce qui ne manque pas de charme – je pense notamment aux oeuvres de Humboldt que j’adore compulser sur le site ou cette étrange lettre sur l’invention de la boussole. Continue reading “Node™ n°3”
Gimli, ou la métaphore douteuse
Il est court, lourdaud et épais comme un nain des mines de la Moria, mais il est aussi d’une précision et d’un confort que je connaissais pas. Gimli, c’est ainsi que j’ai surnommé mon nouvel objectif, un Sigma 10-20mm pour mon Canon EOS 350D.
Il se trouve qu’après avoir visionné et revisionné mes photos de vacances – il me faut toujours un temps de maturation -, je me suis aperçu que la plupart de mes clichés avaient été pris en grand angle (18 mm), non pas par choix mais par contrainte, une contrainte que je me suis donnée afin de simuler un travail avec une focale fixe, ce qui impose de travailler le cadrage et la position. Une fois revenu, je me suis dit que j’allais conserver le 18-55mm pour les photos prises à la volée, mais que désormais, je devais travailler avec une focale fixe. Et c’est pour cette raison que finalement, je ne me suis pas décidé pour une focale fixe, mais pour un zoom extra grand angulaire.
Ici, avec un 10-20mm, je me trouve dans une dimension que je ne connaissais pas. Le premier réflexe lorsque j’ai introduit la baïonnette dans le boitier, a été de tester la vue en 20mm et de tourner la bague pour me retrouver en 10mm. Un monde magique, étonnant… Tout à coup, je me suis retrouvé avec un angle de vue impossible à percevoir pour un humain. En effet, le champs de vision humain correspond plus ou moins à une focale de 43mm, l’angle d’observation étant d’à peu près de 60°. Ici, l’angle maximal est de 102.4°, autant dire, une aberration, mais c’est précisément là que c’est intéressant, même si je n’ai pas encore mesuré l’étendue de toutes ses possibilités.
1er essai Continue reading “Gimli, ou la métaphore douteuse”
Rares et précieux
Parce qu’ils sont rares, qu’on les voit peu et qu’on les entend encore moins souvent et parce qu’il n’y a rien de pire pour un mot que de ne pas être employé, voici une petite collection de mots rencontrés au fil des lectures, mots que je ne connaissais pas ou que j’ai rencontrés de manière tellement rare que j’en oublie le sens. A faire évoluer, grossir, à épancher comme de l’engrais dans une prairie.
Voleur de rêves
Ils sont partout, trainent ça et là, les mots, les verbes, les adjectifs, volatiles et délétères, comme des songes posés sur des fils électriques après un long voyage, heureux d’être tout simplement.
Elles sont légions, légères, frivoles et tendres, colorées et pleines de significations, bavardes comme des pies, solitaires parfois, me font penser à des iris caressés par le vent, pliées comme des roseaux, des images et des photos à profusion.
Les odeurs qui s’en dégagent aussi.
Les sons me passent dessus, glissent sur moi.
D’autres choses “glissent comme un poisson vivant entre mes mains…”
Je badine, je papillonne, je vole entre les mots, j’écoute le vent au dehors et non, vous ne rêvez pas, je dérobe tout, je me repais de vos mots et de vos sensations. J’ai un travail mais mon métier est tout autre ; je suis un voleur de rêves…
Retour à la (télé)réalité
Lorsque mon fils m’a réveillé, j’ai ouvert des yeux ronds comme des soucoupes en ne croyant pas tout à fait que les chiffres qu’affichait le réveil était deux fois 1. Je me suis levé en catastrophe parce que je devais aller à la banque et c’est précisément derrière ce guichet que j’ai rencontré Thomas du loft. Oui oui. Le Thomas du loft n°2. Je savais qu’il travaillait ici depuis pas mal de temps ; comme quoi la célébrité a du bon, elle mène à tout, même à travailler comme “agent d’accueil” dans une banque de banlieue. Je suis admiratif.
Comme ma librairie se trouve juste à côté, je suis allé y faire un tour, juste pour voir. J’ai acheté une carte postale qui ne manquait pas de charme, et c’est là que Christelle m’a appelé. Comme souvent, elle m’appelle le lundi et comme souvent le lundi, j’ai ma voix du petit matin et comme souvent, j’ai la tête dans le pâté lorsqu’elle m’appelle. Elle va finir par croire qu’elle m’emmerde. Au retour, j’ai découvert un bleu que je ne connaissais pas et j’ai soudain été rattrapé par l’impression que les jours passent trop vite.
Dans son désir de ne me voir manquer de rien, Kenya m’a ce jour apporté quatre feuilles de tilleul toutes aussi jaunes que celles du peuplier et duveteuses à leur surface, agréables à caresser, quatre feuilles que je me suis empressé de glisser entre les feuilles des Marginalia de Poe.
Dans le ciel de l’après-midi s’étalaient de gros nuages blancs sur un fond bleu de Prusse, et un peu plus loin, une chappe d’un gris bleuté foncé s’est étendue au-dessus de nos têtes, dans une sorte de peau squameuse de reptile, ondulante et surréelle.
En regardant les minutes passer, je reste seul avec mon fils en me demandant ce que j’attends réellement, si je n’attends pas tout simplement un éventuel retour à la réalité.
[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/catpower.mp3]
Oui oui, c’est bien ma voiture à gauche.
Branislav Kropilak
Branislav Kropilak est un type étrange venu de l’Est. Il photographie les trains dans toute leur longueur, les avions qui décollent avec des pauses longues et de nuit de préférence et les parkings vides. Une sorte de monomaniaque intéressant qui promet et dont le travail est à suivre de près.
L'art inspiré par les cartes
5 artistes dont la source d’inspiration se trouve sur des cartes. Un travail étonnant.