Felix, Robert Walser

death in the snow

Robert Walser est un personnage hors du commun. Peu connu de son vivant, il fut encensé par des personnages tels que Kafka et Robert Musil mais ne connut jamais de gloire auprès du grand public. Auteur allemand installé en Suisse, il passa une partie de sa vie interné en hôpital psychiatrique et sa mort tragique, un jour de Noël, arriva tandis qu’il se promenait dans la neige.

Felix est une sorte de pièce de théâtre écrite en solitaire tandis qu’il était enfermé et provient de ses fameux microgrammes. Texte court, c’est une ode à la jeunesse, à l’établissement de la personnalité au travers des différentes époques de la vie, à la recherche des fondements de la personnalité, et même si le texte reste dans sa forme profondément classique, l’impertinence et l’insolence du personnage de Felix restent profondément contemporaines. Courts moments de vie, d’une vie rêvée ou réelle, peu importe, on rit, on est ému, on se sent emporté dans une autre époque, rigide et froide, dans laquelle la jeunesse était encore un mauvais moment à passer et une ère de répression et de modelage social débridé.
Un texte sublime, rare, édité dans une collection miniature helvète, Mini Zoé.

Photo © MontanaRaven

CrackSkullBob

Je suis généralement peu touché par les blogs tout en image mais celui-ci a des qualités graphiques rares et de diverses influences. Typographie, peinture, photo, dessin, Sparky Donatello est un artiste du blog complet et accessoirement utilisateur de Moleskine, prolifique et sensuel.

CrackSkullBob

CrackSkullBob

Jean Mineur (Balzac 0001)

Amoureux d’une certaine ambiance de la télévision française, La Dernière Séance véhiculait une image tendre et rétro. Jean Mineur et son petit personnage faisaient partie du folklore. Sovenir.

PS: Comme me l’a apprit mon grand-père, Balzac 0001 était en fait un numéro de téléphone qu’on pouvait composer sur les anciens cadrans téléphoniques avec les lettres.

Le retour de Helge

Il a été longtemps absent, mais j’avais gardé l’adresse de son blog dans mon lecteur RSS, au cas où, et bien m’en a pris car il est revenu, ce dont j’avais presque fini par douter. Il y a quelques temps de cela, nous avions eu quelques discussion, notamment autour du Jardin Majorelle de Marrakech. Helge, c’est un blogueur, mais avant tout un photographe qui capture à merveille des ambiances dans lesquelles j’adore me plonger.

Helge Fahrnberger

Helge

Celui qui ne savait pas

Qui ne savait pas quoi ? Qui ne savait pas quoi dire, qui ne savait pas où il en était. Certes les enjeux d’un blog restent d’une toute relative importance, mais il faut savoir que pour moi, mon blog est comme une deuxième peau. C’est un rideau de fumée que je jette aux yeux du monde pour éviter de trop me dévoiler. Etrange attitude quand on sait tout ce que j’ai dit à propos de moi. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque de parler de moi, de faire comme certains, de prendre la monde entier à parti et de me dévoiler. Entre ce que je fais découvrir de mon univers, ce que je n’ai pas envie de dire parce que je ne veux pas laisser trop la porte ouverte à des personnes qui n’ont pas à venir fouiller ma vie, et ce que je ne veux pas dire car cela requiert une certaine discrétion aux yeux de ceux que je connais et qui semble plus facile à dire à des personnes qu’on ne connait pas suffisamment pour que cela impacte leur vision de votre personne (je reprends mon souffle), entre tout cela, je ne sais plus où se situe mon écriture.

Le Scintillement

J’ai séduit une partie de mon lectorat en révélant certains aspects de ma personnalité qu’on dit parfois complexe, alors qu’il me semble n’être qu’immanence, en jetant en patûre aux brebis égarées des morceaux de mon écriture, aux choses imaginées que j’ai pu dire, et aujourd’hui, je ne dis plus rien. Je continue d’écrire, certes, mais dans une certaine mesure, et pas publiquement. Ce rapport au lectorat me manque, et l’envie de renouer avec le plaisir de partager un peu de ceci avec vous me donne des fourmis.

Le fond existe, mais je me demande encore comment mettre cela en valeur. Il existera toujours un gouffre entre ce que je désire et ce qui est réellement et ce qu’il est possible de faire.

Il sera question d’un huîtrier, de deux lecteurs divergents, d’un Bartleby déguisé en ange de la mort, d’un voleur de rêves et d’autres personnages encore.

Je n’ai pas le droit de garder tout ça pour moi…

Nooka

Comment lire l’heure sur une montre bracelet qui n’indique en rien l’heure, ou du moins en apparence. Habitués des aiguilles ou des chiffres digitaux des montres à cristaux liquides, oubliez vos maniaqueries et osez repenser votre façon de voir les choses. La tendance est aux montres qui ne donnent pas l’heure mais donnent à réfléchir. Des leds, des écrans verticaux et horizontaux, un système comptable original, c’est la recette des montres NOOKA, entre autres. Des beaux objets qui, personnellement, me donnent à nouveau envie d’en porter.

montres Nooka watch

Esquisito – Levallois

La pause du midi, c’est sacré. En l’occurrence, hier midi, je suis allé au 73 rue Carnot, à Levallois-Perret. Une rue plutôt calme, une façade peinte en vert sur laquelle je lorgnais depuis longtemps, les lettres ESQUISITO inscrites en grand dans un vert plus clair et surtout une vitrine mettant en scène raviolis en tout genre, antipasti fringants dans leurs plats, fromages appétissants et charcuteries à découper…

Le cadre est moderne et rappelle les petites échoppes modernes de Florence, c’est chaleureux, le percolateur crache son liquide noir et fumant… A emporter ou à consommer sur place, Esquisito propose une gamme de produits très frais en provenance d’Italie, et je me suis laissé tenter par un panaché de raviolis au basilic et raviolis au gorgonzola et aux noix. Pour l’entrée, des bâtonnets de mozzarella enroulés dans de la bresaola.

Consommés hier soir, je le concède, ce sont des produits frais et succulents, même si je n’ai pas trouvé les commerçants très agréables. Ni bonjour, ni au revoir, je me suis même vu repris par la patron parce que je ne prononçais pas bresaola comme il le fallait. Je veux bien que le rythme soit effréné, les clients pas toujours délicats, mais il ne faut pas pousser non plus. J’en garde en bon souvenir, mais voilà, l’expérience s’arrête là.

Yvonne Todd

Nous parlions du répugnant en art dernièrement. Yvonne Todd a une démarche assez particulière qui ne saute pas aux yeux, mais après une lecture approfondie, on finit par comprendre qu’elle tourne autour du répulsif et de l’enlaidissement en frisant parfois l’indécent. Au premier abord, on est littéralement rebuté, et puis on finit par comprendre que tout ceci est finalement bien difficile à démêler et parfois, pas toujours cohérent.

Yvonne Todd

Via PCL LinkDump