Des tags et des blogs

Mais enfin, ça sert à quoi les tags ? D’ailleurs, par souci de francisation, on pourrait peut-être déjà appeler ça des étiquettes, ça ne mange pas de pain. Pardon pour cette digression derechef. Je viens d’intégrer dans Dotclear la possibilité d’inclure des tags de manière automatisée (J’avais lancé l’idée sur mon ancien blog de créer un plug-in dans ce sens mais le travail qui a été effectué par le créateur du plug-in Twtags surpasse de loin ce que j’ai fait, et j’en appelle d’ailleurs à tous ceux dissertent autour du sujet à faire des efforts d’explicitation pour que cette installation soit accessible même aux non-geeks) et de créer un beau nuage de tags permettant à la fois l’affichage des billets par tags et le lien vers les tags Technorati, et je dois avouer que j’en suis très satisfait. Mais l’apparition de ces taxonomies sur mon blog me pose question.

Le gros avantage, c’est un système de sous-catégorisation évoluée. Le classement par catégories de mon blog a été clairement défini à la base et répond à des règles intrinsèques à mon blog et à ce que je compte en faire. Mais la catégorisation ne laisse pas forcément entrevoir ce dont les billets réferrants parlent, et les tags viennent compléter la hiérarchisation des sujets. Ainsi deux billets parlant du même sujet, reliés par le même tag, peuvent faire partie de deux catégories différentes. La taxonomie permet alors une transversalité du blog, et je me pose la question de savoir si cela manquait au blog. Peut-on dire que ce qui ne figure pas comme fonction dans Dotclear manque ? C’est du surplus, c’est de l’ajoût, du bonus. Ceci est valable pour moi.

A l’intérieur du blog, je m’y retrouve, j’ai mes repères et finalement, j’en arrive à naviguer simplement d’un billet à l’autre et tout à coup, mon blog m’apparaît plus clair, mais qu’en est-il de vous ? Ma classification vous semble t-elle claire et vous sert-elle réellement à vous y retrouver, en avez-vous besoin pour comprendre ce que j’écris, cela clarifie t-il votre perception de la navigation à l’intérieur de mon blog ? Autant de questions qui m’intriguent…

A l’extérieur du blog, je pingue chez Technorati pour que mes billets soient repérés dans la catégories concernée (et dans le flou des nuages), et c’est tout. Mais, car il y au moins un mais, il existe le problème de la langue, parce que je vais créer des tags en français, alors que la plupart des blogs sont en anglais et créent leurs tags en anglais. Je pourrais taguer dans les deux langues, mais à quoi bon ramener des lecteurs anglophones sur mon blog alors que je ne parle que français… En fait, si je crée des liens vers Technorati, c’est pour rediriger mes lecteurs vers des sujets proches. Mes lecteurs ne sont-ils donc pas capables d’y aller d’eux-mêmes ?

Au bout du compte, mon nuage de tags m’est propre et ne sera certainement pas le même que celui d’un autre blogueur, c’est un indicateur interne qui n’a de valeur qu’ici et qui créé du lien sous forme de dynamique hypertexte. Le tag créé de l’hyperlien interne par catégorisation transversale et ça, c’est bien, c’est très bien parce que c’est une forme de classification qui transcende l’action de l’Internet en le subordonnant à une action de recherche intrinsèque. Cette valeur que prend la taxonomie donne de la consistance à l’hypertexte, mais n’est-ce pas aussi un bon moyen pour perdre le lecteur dans un flot d’information qui le dépasse complètement ?

Décidément, j’ai un peur de me perdre moi-même dans mes mots. Et vous, êtes-vous perdus ?

Gouttes de pluie

Dehors, la pluie tombe fine depuis plusieurs. L’automne arrive tout doucement et commence à creuser son nid tout doucement. Je prends quelques gouttes sur le nez comme pour me rappeler que je ne l’avais pas vue depuis bien longtemps. Je respire un grand coup pour m’imprégner de cette odeur fraîche et revigorante. L’automne arrive et me donne des envies, l’envie d’écrire.

Ecrire oui, mais écrire quelque chose de vrai. Depuis plusieurs jours j’y pense. Depuis plusieurs nuits, je pense à un titre, je pense à un sujet et à des personnages, des situations et des lieux, des accessoires, des thèmes, des psychologies, des sensations et des affects, des ambiances, surtout des ambiances. J’ai tout, je remplis les tiroirs de ma commode avec mon matériel et je prends les choses en main. C’est décidé, je prends le large avec mes stylos, mes carnets et je vogue au loin.

mats

Moog, l'esprit synthétique

Le 22 août dernier disparaissait un grand bonhomme. Bien sûr, il ne fait pas partie de ces stars dont on ne connaît que le nom et rarement l’oeuvre, mais de ceux qui ont donné leur nom à un outil révolutionnaire. Robert Moog est décédé à l’âge de 71 ans, mais il a laissé des traces indélébiles dans l’appréhension artistique de toute une génération de musiciens qui ont découvert la musique de synthèse avec l’instrument auquel il a donné son nom. Le moog est un synthétiseur enchâssé dans du bois, ce qui lui confère un certain charme.

big modular moog

Hans Fjellestad : “J’ai découvert le synthétiseur Moog quand j’avais huit ans. Je me souviens d’en avoir joué pendant une heure. Ce qui m’a plu, c’est le son mais aussi l’instrument. Il y a des tas de boutons énormes, des interrupteurs et le bois que Bob a utilisé pour le coffrage. Je trouvais tout cela très naturel et organique.” Via Arte.

Hans Fjellestad a réalisé un film mêlant l’histoire du bonhomme et celle de l’instrument (bande annonce, où l’on peut entendre le fameux Moog) qui dans ses premières versions était un véritable mur composé de boutons, de potentiomètres et de câbles, le faisant plus ressembler à un vieux standard téléphonique qu’à un piano (le premier instrument de moog était un theremin, un synthétiseur modulaire à oscillations sur basses fréquences). Le mini-moog, sa version allégée a notamment été utilisée par l’orchestre de Zappa, mais aussi par des artistes vraiment éloignés par le style tels que Emerson, Lake & Palmer, Herbie Hanckock ou George Clinton.

Liens:

Chronique des temps (ter)

Il y a quelques temps maintenant que je gardais ce billet sous la main. Franck m’a honteusement entraîné sur un site et depuis, je revis (certainement comme lui) mes instants de jeunesse lorsque je jouais avec le circuit électrique de mes oncles… Si vous avez connu ça, vous vous laisserez forcément convaincre… C’est ici. Il suffit de choisir son véhicule, de construire son circuit, et c’est parti…. Pour avancer cliquez sur votre voiture en bas…. Amusez-vous bien.

Je ne résiste pas à la tentation de suivre une blogueuse dans son voyage. Elle se fait appeler Coyote des neiges et se trouve actuellement en Gaspésie. Voir que son compagnon aime les phares est un réconfort pour moi, ce qui me permet enfin de voir des phares sur un blog. Ici le jour 1 et ici le jour 2, j’attends la suite avec impatience….

De l’autre côté du monde, David nous donne à voir un petit bout d’automne (L’automne à Jingoji). Chacun de ses billets est pour moi un véritable objet de contemplation et je pense que je finir par aller l’ennuyer pour qu’il me fasse quelques fonds d’écran…

Retour au calme avec un très beau billet d’Enro sur la Tamise…. Un air de campagne british. (J’en profite également pour signaler la présence de ce billet sur Zatoïchi).

La surprise du jour, c’est la découverte de La Cité Des Mortes. Je ne vous en dis pas plus….

Tamise© EnroWeb

Chronique des temps (bis)

Lors de mon premier Aletheia (terme grec signifiant dévoilement, ce qui se présente dans la lumière), j’avais fait part de ma découverte du blog d’Izo et de son article sur Nobukazu Takemura, mais ce matin, je viens de lire un billet du même auteur sur ses rapports tortueux avec la France. Des mots superbes qui me laissent pantois.

Quand on commence à ne plus savoir, il n’existe aucun mode d’emploi. Comment se réadapter à une culture désormais à demi idéalisée et à demi haïe ? Comment se rapprocher d’une société qui paraît maintenant si loin et si fermée ? Se crée une étonnante double personnalité qui tend à la folie passagère.

Je continue mon petit bonhomme de chemin sur ce même blog et je tombe sur La balade de Takayama. On pourrait croire que c’est un film mais non, c’est un beau récit sur un petite ville proche de Nagoya. Encore une fois, je me laisse bercer par ses photos et ses mots. N’oubliez pas le nom d’Izo. Sur son blog, je trouve aussi un lien vers un site qui m’était sorti de la tête et que j’avais trouvé très beau. Sancho.does.Asia est un portail sur le cinéma asiatique, en français, et même si on n’y trouve rien sur Tampopo (The first Japanese noodle western!), c’est l’occasion de découvrir des petits joyaux (qu’il faudra ensuite se procurer), comme Junk Food de Masashi Yamamoto.

Je m’arrête un instant sur un blog qui parle de littérature, Pollanno et notamment sur ce billet très intéressant sur la littérature des ombres (kage no bungaku).

Je vous invite également à aller visiter ce blog très étrange, qui promet de longues heures de lecture: Extraordinary Ordinary Guy In Japan – The introduction of weird and strange things in Japan. A lire, ce billet sur les jeux d’enfants au Japon.

takayama

Sans crier gare

Il s’est installé tout doucement, effleurant le sol de son pas léger, sans crier gare… Une bise légère souffle dans le dos, s’approche pour caresser les cheveux comme une maîtresse discrète. De coutûmières effluves se penchent sur nous avec un parfum de nostalgie, comme pour rappeler l’inexorabilité des souvenirs de l’enfance, des douceurs d’un temps révolu que nos chemins ardus nous ont fait perdre de vue…

chat

En regardant l’automne arriver à pas de velours, je n’ai de cesse de repenser à ces doux instants passés dans l’ouest, sur le bord de l’eau dans laquelle se devinent de longs voyages et des aventures qu’un Stevenson sait si bien dire… Assis à la terrasse d’un bar sur le port de Paimpol, j’ai dans la tête les chants des marins, une chanson qui racontent la tristesse des veuves de ceux qui ont péri en mer et de ceux qui loin de leur port d’attache, noient leur solitude dans les vapeurs d’un rhum sans saveur…

epoque

Chronique des temps

En parcourant les blogs, des petits trésors se dévoilent, apparaissent dans la lumière. Il y a quelques temps déjà, j’ai découvert sur le blog d’Alex que le Comte de Monte-Cristo avait subi une adaptation cinématographique par un maître de l’animation japonaise, Mahiro Maeda, adaptation, si l’on en croit les quelques images pêchées sur Manganimation, qui prend des airs lyriques de space opera dans une temporalité assez floue.
Sur Cyberia, je découvre les formidables illustratrions de Abe Yoshitoshi, tandis que David, rollers aux pieds parcourt les rues sans plus savoir où il se trouve. Il nous emmène dans les allées de la kermesse de Fukuoka, un fête colorée, aux allures surannées mais tellement pleine de vie et de couleurs
Je ne perds pas le fil et je découvre Japan Time, le blog d’Izo et un article très complet sur Nobukazu Takemura, un jeune compositeur dont on peut écouter ici quelques morceaux… Surprenant, captivant. A écouter absolument.

Nobukazu Takemura

Chemins de traverses

L’automne est déjà arrivé, sans que je m’en rende vraiment compte. La date m’a échappée, et depuis hier, nous sommes entrés dans une phase descendante qui va nous plonger dans les peurs ancestrales des nuits plus longues et des veillées au coin du feu. Déjà je pense à des terres froides et lointaines, aussi lointaines que magnifiques, là où le froid enserre la terre dans ses griffes presque tout au long de l’année.

Where m’emmène jusqu’en Alaska et au Yukon, et plus particulièrement à Fairbanks, théâtre autrefois crasse de la chasse à l’or racontée par Jack London, ou bien dans les airs, au dessus des montagnes quasiment vierge du nord grâce au Talkeetna Air Taxi. Les ours et les glaciers rappellent qu’ici la nature règne encore en maître… Même si le pays est sillonné par un réseau ferré qui reste peut-être le meilleur moyen de visiter les terres sauvages de l’Alaska. Des monstres de métal surpuissants et des trains plus anciens sillonnent un paysage où la modernité réussit parfois à ne infliger de trop gros dommages à l’environnement.

Alaska Railroad

Ma bibliothèque et autres fantaisies

Nous avons tous nos lieux préférés. Déclinaisons de nos plaisirs personnels, ce sont des lieux dans lesquels on se sent forcément bien, chatoyants et confortables. En ce qui me concerne, j’ai une bibliothèque préférée, celle d’Ermont, et j’avoue presque avec honte que cela faisait quelques mois que je n’y avais pas mis les pieds…

blibliothèque

blibliothèque

Alors je me suis laissé tenter par quelques livres légers, de quoi passer de bons moments, le soir avant le coucher.

Voici le glaçon intelligent ! De forme oblongue, on le jette dans le verre et il permet de rafraîchir la boisson sur toute la hauteur, ce que ne permet pas un glaçon normal. Merci qui ? Ikea !

glaçon

Hier soir, la bonne surprise (oui, je ne regarde jamais le programme, trop peur de dire Pfff, navrant !), c’était Arsenic et Vieilles Dentelles, avec un Cary Grant au sommet de sa forme.

Arsenic et Vieilles Dentelles

Arsenic et Vieilles Dentelles, Cary Grant

Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment, je regarde beaucoup les murs…

mur

mur