Nous y sommes. Cela fait plusieurs jours que je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire sur ce billet, le 1851ème billet de ce blog. Et comme finalement, plus je réfléchis, moins je sais ce que je vais dire, je me jette à l’eau sans savoir si je sais nager. Je me noierai peut-être, peut-être pas. Parfois, je me dis que j’ai du mal à me faire comprendre et lorsque je disais que ça sentait le sapin, cela n’avait rien à voir avec ma vie, mais simplement avec mon blog. J’ai fait un bref retour en arrière et j’ai relu quelques billets du tout début (je sais, il paraît qu’il ne faut pas), des billets hésitants mais qui avaient le mérite d’être pleins d’une substance confortable et douce. Pour faire court, ma vision des choses de l’époque et de maintenant n’a pas foncièrement évolué mais lorsque je regarde en arrière, j’ai envie de retrouver cette ambiance particulière et cette teinte des mots qui étaient les miens. Je ne renie rien, je constate. Depuis mon retour de vacances, depuis ce mois quasiment vide de tous billets, j’ai peut-être compris que l’addiction profonde dont je pensais être victime n’était peut-être pas si irrémédiable que ça et mes changements récents de comportement vis à vis de la blogosphère en sont bien la preuve. Toutefois, je n’abandonne pas la blogosphère car telle une mère nourricière, elle m’a permis de me faire connaître beaucoup de choses et d’évoluer très rapidement dans certains domaines. C’est tellement bon d’être ici.
J’ai envie d’écrire, de me sentir un peu plus isolé, de respirer un air frais, de parler de moi et moins me sentir esclave. Car un blog peut rendre esclave. Dans ce genre de situation, je pense toujours à Arthur Conan Doyle qui avait fait mourir Sherlock Holmes et qui sous la pression de ses lecteurs l’avait ressuscité. Devenu esclave de son propre personnage… Je suis devenu esclave de Lithium, esclave de sa pensée et de sa fantaisie, esclave de son personnage et de son image. Alors j’ai décidé de rompre. Les changements divers et variés auxquels j’ai crû pouvoir concéder un certain pouvoir n’ont rien donné de bon et désormais, je suis persuadé que les chemins les plus droits ne sont pas forcément les plus praticables, ni les plus surs.
C’est à croire que tout ceci est lié à mon anniversaire ! L’année dernière, j’avais quitté mon premier blog (L-in-A) pour des contrées moins sures et transitoires, puis je suis arrivé ici, sur brindilles.net en pensant que cette fois-ci c’était pour de bon et puis en fait non. Je tourne une page, laissant en jachère un blog contenant deux ans de ma vie. Plein de billets, plein de commentaires, plein de plein de choses.
Comme la lune sur la branche ferme ses portes pour de bon. Mon blog, sera toujours là, mais derrière, il n’y aura plus personne.
Pour ceux que je vois sortir leurs mouchoirs et commencer à éponger leurs chaudes larmes, je vais revenir d’ici quelques jours avec un blog tout neuf. Rien de vraiment nouveau sur la forme, mais quelque chose d‘autre, un autre nom, un autre moi… Je vous informerai ici même de la nouvelle adresse.
Au revoir…