En France, on n’a pas de pétrole et en plus on n’a pas forcément toujours des bonnes idées. La RATP, cette ancestrale institution a mis en place depuis quelques temps déjà un système de télébillettique censé faire gagner du temps aux usagers du métro et du RER. Alors, la télébillettique, déjà, j’ai beau chercher, je ne trouve pas. Selon le communiqué, la rapidité de transmission passe-valideur augmente considérablement et apporte une plus grande fluidité de passage, près de 4 fois plus rapide qu’¢avec un coupon. Là-dessus, je me permets d’émettre une grande réserve.
Aux heures de pointes, on peut entendre aux barrières des couinements sauvages dans tous les sens et surtout, on peut voir des encombrements. Autrefois, avec votre bonne vieille carte orange, on passait son billet, on poussait le tourniquet, on rangeait son coupon et basta, on n’en parlait plus. A présent, je remarque qu’une fois sur deux, le navigo ne passe pas, il ne fait pas couiner la machine, ce qui a le don de faire soupirer ceux qui sont derrière et qui attendent que la personne en difficulté arrive à passer le cap. Quand il y a un guichet à proximité, on peut voir les files d’attente s’allonger “Monsieur, mon navigo ne passe pas !” et quand ce n’est pas le cas, on voit des hordes passer au-dessus des barrières.
Il n’y a pas si longtemps que ça, à la station Anatole France, j’ai entendu un Monsieur pester parce que, disait-il, son passe n’arrêtait pas de se démagnétiser et qu’il allait finir par “leur foutre dans la gueule”.
Le navigo, je pense, n’est pas seulement destiné à fluidifier le trafic, mais aussi à faire se dégrader les relations sociales des usagers du métro qui déjà ne sont pas forcément très bonnes.
Personnellement, le prochaine fois que je me retrouve derrière une personne avec un de ces passes qui ne veut pas couiner, ma parole, je le lui fait bouffer.