Dehors, le vent souffle fort. J’aime le vent, il bouscule tout, chasse les poussières, donne un coup de neuf à tout ce qu’il touche, imprime sur la peau des odeurs de frais…
La peau…
Parfois, il ne suffit pas d’avoir envie de se battre, encore faut-il en avoir les moyens, et plutôt que s’obstiner, au risque de tout gâcher, de tout casser inutilement, il vaut mieux laisser prendre le large, dire aux gens qu’on n’insistera pas parce que ce serait égoïste de continuer comme ça et qu’on risque de se faire mal. Alors oui, ça fait mal, ça fait atrocement mal, ça donne presque envie de se sortir les entrailles du ventre, de pleurer un bon coup en pensant naïvement que ça passera.
Les larmes…
Et puis je sais que ça ne passera pas. Rien n’est aussi simple, parce que certaines histoires n’ont pas pour vocation d’être simples. Au bout du chemin, il ne me reste qu’une solitude infinie, compagne de tous les instants, cette vieille fille de l’enfer, cette chienne qui a décidé de ne pas casser sa pipe.
Pourtant, je continue d’avoir de l’espoir, c’est certainement mon côté… mon côté quoi d’ailleurs ? Je dois me reprendre, et je me connais, je sais que je le peux… le temps d’une chanson qui me berce comme lorsque j’étais enfant, la douceur protectrice de bras dans lesquels on a envie de se blottir pour respirer la tendresse… un baiser tendre… des mains qui caressent… Ce n’était pas un rêve…
[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/19%20-%20Jethro%20Tull%20-%20Nursie.mp3]
Tiptoes in silence ’round my bed
And quiets the raindrops over my head.
With her everlasting smile
She stills my fever for a while.
Oh, nursie dear I’m glad you’re here
To brush away my pain…