Christmas Time

Je n’allais pas partir comme ça. Pas sans mon sapin de Noël, celui des Galeries Lafayette que je photographie tous les ans. Cette année, il n’y avait pas grand monde dans les magasins, je veux dire par là qu’il n’y avait pas tellement plus de monde que d’habitude, qu’un bon samedi bien plein. La carte bleue a failli prendre feu entre mes doigts tellement elle a crépité et demain soir, c’est déjà le Réveillon. Le petit ne tient plus en place et moi je crois que je suis en train de tomber malade, une bonne crève m’attend au coin de la rue. Je crois que je commence à avoir sérieusement besoin de sommeil, quelques jours de repos ne seront pas de trop pour se remettre de tout ça. Fin d’année, fin des temps, fin d’une époque. Je suppose qu’il est presque temps qu’on se souhaite un Joyeux Noël !!!

Christmas Tree

Des milliers d'étoiles et de lumières

J’aimerais finir l’année dans les lumières scintillantes, dans la lumière des fêtes. Jusque là tout va bien, Noël est sur les rangs, plus que quelques jours pendant lesquels je masque mon impatience, pour mon fils, pour moi, parce que c’est peut-être le dernier Noël du Père Noël, le dernier Noël avec les yeux de l’innocence dans lequel la magie est là et opère de tous ses charmes, entièrement.
Le temps s’est adouci, mais il est prévu qu’il se refroidisse intensément ces prochains jours. Tant mieux. Je me souviens de Noël 1999, en particulier ce 26 décembre où la tempête a tout emporté sur son passage ; ce matin, je suis sorti constater les dégâts, j’étais en t-shirt et il faisait 17°C, un 26 décembre…
Ce Noël-ci a quelque chose de particulier, parce que je le fais chez moi, dans mon grand appartement, avec ma magie, mes lumières, mes ambiances, tout ce qui fait que c’est vraiment chez moi. Et surtout, avec ma famille, avec tout le monde cette année, et ça j’y tiens.
Je vais finir l’année avec un beau livre, un livre de contes du Nord – finalement c’est un peu mon chez moi aussi le Nord. Ce livre, je pense que j’ai dû l’acheter il y a une bonne dizaine d’années au salon du livre de jeunesse de Montreuil. Ce livre c’est Le garçon qui voulait devenir un être humain de Jørn Riel, le beau Danois devenu chasseur sur cette terre blanche qu’on appelle terre verte (Grønland, dont les armoiries sont un ours polaire et le drapeau est rouge est blanc). Un livre dédicacé de la main de son auteur, rien que pour moi.
Dans quelques jours c’est Noël, et tout scintille. Des milliers d’étoiles et de lumières.

polar_bearPhoto © Solarnavigator

Nostalgie du catch

Le catch revient à la mode, je l’avais pressenti. Le fait est que lorsqu’il n’y a rien à la télévision, rien ne vaut quelque chose d’un peu excitant comme un bon match de catch. Les nostalgiques ne s’y trompent pas, ils ont leur propre blog. Une grande vertu libératoire. Via La Grange.
Nostalgie Catch.

bobby-genele-petit-prince

Arte et sa voix

Il y a des années qu’elle enchante la petite chaine sans pub avec sa voix si douce… Elle s’appelle Sylvie Caspar et laisse songeur… Elle parle d’elle, sans images, sans fard, mais avance à pas de velours sous son masque pour préserver le mystère… On n’en saura guère plus…

The doom generation

Ce film trainait dans mes archives depuis quelques mois, peut-être même des années, il fallait que je finisse par le visionner. Dans mes années étudiantes, j’avais assisté à la sortie de Nowhere, un OVNI cinématographique coincé dans l’univers littéraire de Bret Easton Ellis très certainement et les soap-operas pour adolescents des années 90, dans lequel on retrouve pèle-mèle des acteurs de séries dans des rôles à contre-emploi, comme Shannen Doherty (Berverly Hills), Christina Applegate (Marié deux enfants), Jeremy Jordan (acteur de porno gay), Jaason Simmons (Alerte à Malibu), Traci Lords (qui a du passer par toutes les séries pré-citées), Rose McGowan (Scream et Charmed), ou encore Staci Keanan (la blonde pénible de Notre belle famille). Sans parler de Chiara Mastroianni dont on ne sait pas très bien ce qui a pu l’amener ici. Quel beau linge ! Délectable, trash, pimpant et flippant à souhait…
Nowhere était à l’époque un film qui n’est sorti que dans les salles d’art et d’essai, un film poubelle que personne ne voulait diffuser et qu’aucun public ne voulait voir parce que la plus horrible des décadences des ados américains y était montrée sans fard. Mais je l’ai vu, un peu par hasard, et j’en suis ressorti à moitié groggy, nauséeux.

Je voulais donc voir The doom generation de Gregg Araki, sorti en 1995 soit deux ans avant Nowhere. The doom generation, c’est un faux film sur une fausse génération déglinguée, c’est une satire, une pantalonnade dans laquelle les personnages sont tellement grossiers (épais) que plus rien ne les rend crédibles, et c’est tant mieux.

Dans ce monde d’une génération qui n’attend rien – on ne sait d’ailleurs même pas d’où elle vient tellement le trait est forcé – on trouve deux adolescents (qui arrivent quand même dans les premières années de l’âge adulte), Jordan et Amy, embarqués dans une cavale infernale à cause de Xavier, un bagarreur loser branleur beau mec fouteur de merde. Tandis que les morts jonchent leur chemin à coups de membres arrachées, de têtes coupées qui continuent de parler deux heures après, qu’Amy se fait rattraper par des sex-amoureux éconduits et psychopathes, dans ce monde, tout coûte 6,66 US$. Les morts, c’est moche mais c’est comme ça, mais quand Amy shoote un clébard sous les roues de sa voiture, le monde s’écroule, la mort c’est dégueulasse et injuste et le toutou à qui on a ôté la vie a le droit à sa petite tombe au beau milieu du désert.
Le monde de The Doom Generation, c’est le monde violent de l’Amérique de tous les jours, avec ses nazillons improbables, ses services secrets paranoïaques et parfaitement à côté de la plaque, mais c’est également la vie de jeunes adultes bercés par une perte totale des repères. Cette cavale infernale ne signifie plus rien pour personne, en devient absurde ; simplement la vie de tous les jours revient hanter leur nouvelle vie faire de sexe et de drogue, par un simple “Mes disques me manquent”.
Bret Easton Ellis aurait pu écrire ce film, mais l’auteur c’est ici Gregg Araki, certainement un des plus grands réalisateurs d’aujourd’hui, même s’il reste confiné dans un paysage underground somme toute relativement malsain.

You see what I mean – Carton

Lorsque j’étais gamin, ma mère avait un petit bibelot, une cheval en bois laqué, orange et dessiné de motifs géométriques simples et harmonieux. Bien des années plus tard, j’ai appris qu’on appelait ce cheval Dalahäst (ou cheval de Dalécarlie), et qu’il représente l’âme de la Suède. Depuis ce temps, j’ai appris à aimer l’art traditionnel des pays scandinaves, et tout particulièrement les motifs anciens que l’on trouve dans l’artisanat populaire suédois et finnois. C’est donc tout naturellement que j’ai craqué pour ces cartes de vœux suédoises en carton. Des motifs simples, des floraux contrastés, rien n’est plus simple et plus harmonieux.

n° 5 Carton

carton
« You see what I mean » comme une affirmation, ou comme une question, une question qui amène une réponse à l’autre bout du monde, ou plutôt deux questions qui interrogent le monde et par lequel on répond avec l’œil du spectateur au travers de l’objectif. C’est le défi auquel nous nous plions Fabienne et moi, une fois par semaine autour d’un thème choisi d’un commun accord. L’orientation choisie, nous nous faisons la surprise de l’image avec notre personnalité, notre regard, notre sensibilité, pour donner naissance à de nouvelles perspectives qui étonneront certainement autant les visiteurs curieux que les auteurs.

Goude et Guerlain

Guerlain, célèbre marque de parfum, a vendu son âme au diable. Pour la publicité télévisuelle son dernier parfum, Guerlain s’est offert les services de Jean-Paul Goude, connu et reconnu pour ses talents de metteur en scène. Pourtant, là, ça ne colle pas du tout. Titrée “Pour l’animal qui dort en vous”, on nous présente un homme nu buvant l’eau d’une mare d’eau claire au beau milieu de ses petits copains de la savane.

Pour ce Guerlain Homme qui place un accord “mojito” en tête (rhum, menthe et citron vert) et qui se révèle agréablement séduisant sur la peau, la célèbre maison parfumerie n’a pas joué la carte people (source Weekend)

Selon Babillages, “L’homme d’aujourd’hui, c’est ça : il bouge l’air de rien dans la vie et dans la ville, avec une aisance inégalable.” Personnellement, je n’arrive pas à faire le pont entre l’homme mutant façon Manimal et l’homme urbain et actif qu’on essaie d’ordinaire de nous vendre, et sincèrement, je trouve que c’est foncièrement raté. L’image de la marque se ratatine sous une cruelle mise en scène qu’on aurait pu attribuer à un documentaire du National Geographic. Rien ne colle ici, et question marketing, c’est clair que la célèbre maison parfumerie n’a pas joué la carte people.

guerlain

What lies beneath the surface

La photographie de paysage est un véritable art à part entière. L’art de Guy Sargent a ceci de particulier qu’il représente la nature comme quelque chose de foncièrement organique dont la charge émotionnelle est forte. Entre les Cornouailles et l’Italie, en passant par Londres ou Paris, la représentation qu’il nous donne à voir est un monde à la fois lisse et rugueux, une nature qui saigne par tous les pores de sa surface comme si elle n’était qu’une immense peau.