Coup de moins. Les autres sortent. Moi, on ne m’invite même plus, par habitude. J’ai l’habitude de décliner, alors maintenant, je me satisfais du déclin. On ne me regarde plus et on ne se gêne même plus pour en parler. Je ne leur en veux même pas.
Je regarde mes chaussures piteusement dans la rue en marchant vers la station de métro. Ça va passer, certainement.
Elle ne répond pas. Je m’assieds sur le perron et la tire par la main jusqu’à ce qu’elle m’imite. Je me rapproche afin de me caler contre elle. Une sensation de joie trouble m’envahit. De la main, je tourne son visage vers le mien. Alors, je me penche sur elle et je l’embrasse. Puis je l’enlace. Et je m’abandonne au souffle qui s’empare de moi. C’est ainsi que je connais l’ivresse avant le vin.
Nous oublions le temps et la peur.
Nous oublions la famille et le quartier.
Mêmes les fantômes ne peuvent nous séparer.
Naguib Mahfouz, Récits de notre quartier.
Hanlala, les maladies vénériennes, ça vous tue toute vie sociale. Mais oui, ça va passer.
Et c’est surtout difficile à avouer 😉