Takumi Ota

Un très beau travail autour de la perspective dans la nature comme dans la ville, des lumières irréelles. Un manifeste pour la pose longue. Un travail de précision.
Takumi Ota.

Noah Sheldon

Il fait partie de ces photographes dont la lumière prend des teintes sublimées sur la pellicule. Aussi bien inspiré par les lieux dont inévitablement on ressent le calme que par la beauté froide des femmes, il fait de ses photos plein écran de superbes sources lumineuses.
Noah Sheldon. Egalement son blog.

Japon de la nuit

Deux photographes qui s’enferment dans le discours de la nuit, dans le silence des nuits sans personne, une pure objectivité teintées de couleurs qu’on voit peu, lorsque les douces âmes de l’empire du soleil levant sont tranquillement en train de rêver d’autres sillonnent les rues pour fixer sur la pellicule le sang de la vie nocturne.
Des lieux et des lumières qui n’échapperont pas aux admirateurs de Murakami Haruki.
Tomoyuki Sakaguchi et Nobuhiro Fukui.

Via Hippolyte Bayard.

The Fifth Wheel

« Imagine un aveugle qui rêve », dit-elle. Je suis assis près d’elle, sur la plage de Malibu et, malgré l’heure très tardive, nous avons toujours nos Wayfarers sur les yeux, et bien que j’ai été allongé près d’elle au soleil sur la page depuis midi (elle est arrivée sur la plage à huit heures ce matin) j’ai encore un peu la gueule de bois à la suite de cette soirée où nous avons été hier soir. Je ne me souviens plus très bien de la soirée, mais je crois que c’était à Santa Monica, mais peut-être un peu plus bas, peut-être à Venice. Les seules choses que je me rappelle sont trois bonbonnes d’acide nitrique sur une véranda, posées par terre près de la chaîne stéréo, un air de Wang Chung, moi tenant une bouteille de Curevo Gold, une mer de jambes poilues et bronzées, quelqu’un qui répète sans arrêt : « Allons chez Spago, allons chez Spago » d’une voix de fausset.

Bret Easton Ellis, Zombies.

Photo © imagebysp

J’avais été charmé par le ton cynique et désabusé de Less than zero, cette sorte de distance qui fait de son premier roman un véritable chef-d’œuvre, ainsi que par les lois de l’attraction, un autre livre étonnant, une sorte de bombe stimulante dans le monde parfois trop calme de la littérature. Pourtant, j’ai lu il y a quelques semaines de cela Zombies (The Informers), un livre de nouvelles qui semblent avoir été écrites avant Moins que zéro et qui sont d’une violence folle dans l’intériorité des personnages, et pour la première fois de ma vie, j’ai eu un mouvement de répulsion face à un livre, un réel sentiment de dégoût jusqu’à la nausée. J’ai lâché le livre, je l’ai jeté au loin pour ne le reprendre que quelques jours plus tard et le terminer à contre-cœur.
Cette fois-ci, l’écrivain, l’artiste, le génial Bret Easton Ellis a dépassé toutes les bornes avec un texte dont je n’arrive pas à justifier l’horreur, mais c’est précisément là que ça me pose problème. N’est-ce pas le propre d’un génie de susciter autant d’émotion, que ce soit dans la joie, dans la beauté ou dans l’horreur ? J’y perds mes repères, mais je suis dégouté par ce 11ème chapitre de Zombies. Je ne pourrais pas oublier ce que j’ai lu.

Josef Hoflehner

Il y a quelque chose de fantomatique par ici, quelque chose qui fait penser à ce qu’on trouve également chez Mickael Kenna, un dépouillement absolu, une lumière crue, l’espace à perte de vue, des impressions sorties d’un livre d’images aux pages blanchies par le vent.
Josef Hoflehner a quelque chose du magicien globe-trotter.

Collider

Une ambiance réellement captivante dans un décor de rêve, un site qui allie beauté et harmonie.
Collider, une usine à design de haute qualité et des images envoûtantes.

Minimal

Le minimalisme continue de vivre ses heures de gloire sur le web. Minimalsites propose de se constituer en annuaire de ces sites, avec une présentation neutre et dépouillée, qui ne font que s’attacher au contenu. Peut importe l’écrin, pourvu qu’il contienne des trésors.
Minimalsites via Asiaone.

Out my window

C’est étrange, j’ai remarqué ce blog pour le moins atypique il y a quelques temps déjà, et je n’y étais pas retourné jusqu’à ce que je me rende compte qu’il était déjà abandonné, comme si c’était la suite logique de son identité. Le sel d’Out my window consiste à montrer des photos prises depuis des appartements new-yorkais dont la spécificité est d’être en vis-à-vis. Ici on se rend compte que c’est quelque chose qui n’existe pas beaucoup en France. Le rideau est de rigueur et généralement, les plans sont souvent étudiés de telle sorte que le vis-à-vis soit de moins en moins présent.

Via Kistune Noir.