Des notes pour moi-même

Je n’avais pas envisagé que les choses puissent m’apparaître ainsi, mais à présent, le terme de blog va sortir de mon vocabulaire en ce qui me concerne et ce que j’écris. On n’arrête pas de me répéter que le blog est un outil et rien d’autre, et je m’en rends bien compte. Hier, j’ai viré de Bloglines une bonne trentaine de fils qui n’étaient plus actifs depuis longtemps. C’est comme ça, les gens se lassent de la nouveauté, ils ne font plus ce en quoi ils croyaient parce que les communautés se sont délitées, l’émulation est passée et sans substance, je conçois qu’on n’ait plus rien à dire.

Je me suis toujours défendu d’être pareil et c’est certainement la raison pour laquelle je suis toujours là. Plutôt que de bloguer pour les autres, faire dans l’informatif à répétition, relayer le buzz, être sur la brêche, de bloguer, tout simplement ou alors de parler lamentablement de soi, je partage mes émotions, mes passions, les petites choses qui traversent mon existence ne serait-ce que furtivement, et je fige ces instants dans de petites notes que je laisse entrevoir mais qui ne sont réellement écrites que pour moi. Des notes pour moi-même. Ce n’est que ça. Un immense carnet de notes publiques.

You must be so good, sir, to rise and be put to death…
Veuillez, Monsieur, avoir l’amabilité de vous lever et d’être mis à mort…

William Shakespeare,
Mesure pour mesure, IV, 3

Alors du coup, nouveau décor, sombre et marin de cambuse astiquée pour que je m’y sente bien. Et puis après tout, c’est moi le seul maître à bord.

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