Les peintres douaniers ont mauvaise réputation car leur oeuvre est souvent considérée comme mineure, leurs sujets bien loin des préoccupations habituelles de l’art, et leurs techniques souvent différentes et peu admises par les peintres plus urbains
, mais ce sont les témoins privilégiés d’une époque, d’un moment, de faits et des habitudes des hommes. Louis-Marie Faudacq (1840-1916) fait partie de ces hommes qui, ayant passé une partie de leur vie au bord de la mer pour exercer sa profession, ont su donner une âme au papier, sur lequel il dessinait la vie de tout les jours, les gens sur les estrans et les grèves du Trégor et du Goëllo. Un trait fin allant à l’essentiel, de rares couleurs finement choisies, de nombreuses notes griffonnées sur des carnets que j’ai eu l’occasion de voir au château de la Roche-Jagu cet été, voici le monde de Faudacq, un monde fait des goëmoniers et de pêcheurs de harengs, de gens simples travaillant dans des conditions rudes.
Quelques images de son oeuvre: bateaux goémoniers, bateaux de pêche fin 19e siècle, Dessin d’un canot sardinier, faisant sècher ses filets.