Moi aussi je veux en être

Un commercial, c’est un animal qui se casse sans arrêt la gueule.
C’est ce qui arrive quand on ne fait que courir avec le pantalon baissé.

En ce moment j’ai une petite dent contre le commercial. Le commercial me rebute, il me hérisse le poil, il est un peu le morpion sur la couille, inopportun et dérangeant, vaniteux comme un milliardaire qui signe un chèque pour payer son assurance-vie et ambitieux au point de servir son intérêt personnel avant toute chose.
Rien ne vaut un bon chargé d’études, moi je dis. Le chargé d’études est fiable et rigoureux, chiant parfois dans son travail, mais toujours au service d’une cause louable.
Ou alors…

Un commercial c’est celui dont la chaise ne sèche jamais, à force de faire sous lui.

Oh bon Dieu, ça me démangeait.

8 Replies to “Moi aussi je veux en être”

  1. Ouais, mais aussi, un commercial c’est quelqu’un qui risque sa vie tous les jours, quelqu’un qui, au mépris du danger, fait des promesses que d’autres tiennent, touche des primes, et va déjeuner dans de bons restaus avec ses potes (au lieu de manger de mauvais sandwiches mangue-papaye), tout en sachant qu’un jour, il finira au bout d’une husqvarna rose à poignée en fourrure, tenue par un chargé d’étude excédé (et au gout de chiotte, soit dit en passant, parce que bon, les poignées de tronçonneuse en fourrure, hein?)

    Alors, bon, respect quand même, pour les commerciaux.

  2. Oui mais François, tu vois, c’est pas parce qu’il finira dans les atrocités des douleurs provoquées par une tronçonneuse sur perche télescopique (3 mètres quand même) occasionnées par un chargé d’études qui en aura eu marre qu’on lui chie dans les bottes qu’il faut avoir du respect pour lui. Comme je te disais, le commercial est commercial parce qu’il n’a pas suffisamment de couilles, ni de compétences, pour être chargé d’études.

    Fabienne, et pire aussi qu’un sandwich mangue/papaye 😉

  3. Le commercial est de notre temps, comme les indices de la bourse, vendant du virtuel, obéissant à des objectifs à très court terme de rentabilité maximum, suivant le courant, nous laissant croire qu’il a la main sur les manettes alors qu’il flotte, comme nous, perdu au milieu des flots, agrippé à son portable.

    Le commercial fatigué se regarde dans les toilettes grises d’une aire d’autoroute.

    Le commercial a les photos de ses enfants en fond d’écran.

    Le commercial croit en ce qu’il fait, et espère devenir patron de l’agence dans les 5 ans.

    Le commercial vend du confort, du douillet, de la sécurité à des clients faussement crédules.

    Le commercial veut atteindre ses objectifs pour toucher sa prime, quel que soient les moyens mises en oeuvre pour y parvenir.

    Le commercial mérite de la compassion, car on ne fait la paix qu’avec son ennemi.

    Hors-sujet :
    Pourquoi ne vois-je plus la page “READING”, ça me donnait plein de pistes de lecture, je me sens tout perdu.

  4. ouais ben le commercial qui a sonné à ma porte hier avait tellement abusé de déo Axe qu’il dégageait une aura olfactive insupportable, à tel point que je lui ai demandé de reculer avant de lui claquer la porte au nez. Maudite soit cette pub Axe qui fait croire aux mecs qu’il est indispensable de s’asperger de déo comme on déverse du napalm sur la jungle nord-vietnamienne ou comme on sulfate une vigne par avion.

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