Stanley Kubrick l’avare nous a gratifié d’un des films les plus puissants, les plus sombres et les plus terrifiants de l’histoire de l’humanité du cinéma, Shining.
Un peu plus loin, dans l’hôtel Overlook, se tenait la fille de Kubrick, Vivian, avec une caméra, imprimant ainsi sur la pellicule un superbe making of en 4 parties, avec un Jack Nicholson flippant plus vrai que nature…
Aux sombres héros de la route…
La tendance est aux slogans forts, aux images choc, on fait de plus en plus appel aux morts pour mettre en garde les vivants – ce qui n’est pas toujours judicieux – au risque de faire de ce monde une vive exploitation d’un marché sur lequel on n’a encore fait aucune étude d’implantation.
Après les ravages du tabac ou de l’alcool, les Liboètes peuvent désormais traverser la route en marchant sur des passages cloutés peints aux noms de victimes de la route. Voilà ce que j’appelle une fausse bonne idée ; encore une fabuleuse idée qui tend à mélanger les genres. Pourtant, l’idée aurait pu être bonne. Une campagne Draftcb.
Ci-dessous, la vidéo de la mise en oeuvre…
Confessions of a burning man
Il y a quelque chose de fascinant dans cet événement planté en plein milieu du désert, qui part aussi vite qu’il arrive, telle une tempête de sable ne laissant rien d’autre sur son passage que la poussière. Le Burning Man me fascine, et je remercie Pierre-Olivier Labbe de me l’avoir fait découvrir, ainsi que Fabienne de m’avoir fait découvrir Darkhorse. L’univers du Burning Man, c’est une sorte de joyeuse fête hippie poussiéreuse, à mi chemin entre manifestation carnavalesque et manifeste mad maxo Priscillien, et foncièrement décalée avec les icônes polies d’une Amérique qui sourit de toutes ses dents blanches, sans pour autant se montrer dramatico-lyrique, en montrant un visage souriant et joyeux. La notion d’éphémère rend tout ceci inconstant et fragile.
Le burning man, je viens de le découvrir, a fait l’objet d’un documentaire: Confessions of a burning man, dont la musique donne le ton, une musique sensuelle et suave qui nous transporte dans un univers inconnu.
[audio:http://theswedishparrot.com/ftp/Crash_and_Burn_Intro.mp3]
Quelques morceaux de Darkhorse sont disponibles à l’écoute chez Napster, et pour les acheter il faudra passer par Three Sixty Records, un label électro dans lequel on pourra trouver des petites pépites telles que Sr Mandrill ou James Bernard.
Par ailleurs, je ne saurais trop conseiller la lecture du fabuleux livre de Magnus Mills, 3 pour voir le roi, lequel nous plonge dans cette ambiance un peu baba en plein milieu du désert.
Visions multiples du Burning Man en vidéo. Continue reading “Confessions of a burning man”
Je crois qu’on a besoin d’un bon café
Je ne sais pas pourquoi j’écris ce billet parce que je me doute que tous les fous furieux des aventures de l’agent spécial Dale Cooper sont déjà au courant. La saison 1 de Twin Peaks est désormais disponible à la vente en DVD. Même si on regrettera apparemment une réalisation prise par dessus la jambe, le principal est là. Twin Peaks existe désormais en DVD. Saison 2 prévue pour la fin de l’année. Et comme dirait Cooper, « Je crois qu’on a besoin d’un bon café. »
Côté bonus, hormis une introduction de chaque épisode par la Femme à la bûche (du style : « Cette chanson se terminera sur trois notes aiguës comme de funestes battements de tambour »), on a le droit d’hésiter entre intense foutage de gueule et gigantesque poil dans la main. Les acteurs parlent de tout, sauf de Twin Peaks. Ainsi, les trente secondes d’entretien avec Kimmy Robertson alias Lucy se résument à filmer le trou qu’une taupe a creusé dans son jardin. A noter, tout de même, une interview de Mark Frost, co-créateur de la série, par deux journalistes de la revue de fans Wrapped In Plastic (« Enveloppée dans du plastique »), mais de Lynch, rien : « Lynch n’aime pas revenir sur le passé », regrette Pierre Olivier.
Via Ecrans.
Merci
Une vidéo qui n’en est pas une, mais en fait si.
HTML & Manga
Quel est rapport entre HTML et le manga ? A priori, vu de loin, pas grand chose ne serait-ce que parce que les supports ne sont pas compatibles.
Et pourtant, dans cette vidéo (sur Supowski), vous verrez qu’on peut faire beaucoup de choses avec HTML. Retour impromptu dans le web 1.0.
Rio de Janeiro, capitale provisoire
En une longue énumération qui va à l’essentiel, Blaise Cendrars dépeint une ville qui vit, dont le coeur palpite dans la poitrine de l’Amérique du Sud aux abords de l’Amazonie, face à l’Océan. Je me suis plu à illustrer ce billet avec une photo d’Iko, qui nous a ramené de beaux souvenirs de son tour du monde. En bonus, une vidéo musicale qui rappellera certainement des souvenirs à certains d’entre vous, par Chico Buarque.
Photo © l’ami Iko
Avec ses deux millions d’habitants, ses aérogares et ses terrains d’aviation aménagés dans les remblais et démolitions du Morro do Castello, ses quatre-vingt seize kilomètres de plage, de la Vermelha à la Gávea, soigneusement équipées et pourvues de piscines, de salons de beauté, de cinémas et de bars, ses casions, ses boîtes de nuit, ses mornes à macumbas tout vrombissant de tam-tams dans la nuit du vendredi saint, ses golfs, son Yacht-Club, ses gratte-ciel, ses quartiers résidentiels au bord du Guanabara et de l’océan, ses vieilles propriétés de famille dans les collines qui surplombent les rouleaux de l’Atlantique, ses couvents, San Bento, ses églises, la Candelaria, Notre-Dame de la Penha qui est comme ferveur le pendant de Notre-Dame de la Garde à Marseille, ses boulevards, ses tunnels, ses avenues où roulent à toute vitesse les automobiles de luxe, ses hôtels, le Copacabana, le Gloria, le Quintandinho d’hyper-grand-luxe, le Catteté, le palais du président de la République, le Sénat, la Chambre des députés, le quartier des ambassades, L’Académie, la bibliothèque de Dom Pedro II, les musées de peinture moderne, fauve, cubisme, art abstrait, le Théâtre municipal où triomphèrent durant et au lendemain de la guerre mondiale Louis Jouvet et Jean-Louis Barrault, Maracana, le plus grand stade du monde (160000 places assises), sa banlieue impériale, Petrópolis et Teresópolis, la quinta de l’Empereur, la Mangue et autres quartiers chauds, la Tijuca, le Pain de Sucre, illuminé la nuit par des rampes électriques plus nombreuses que les colliers de perle au cou d’une déité hindoue, le Corcovado avec son Christ géant qui ouvre les bras pour accueillir tous les pèlerins de la planète (comme la Chine, le Brésil pourrait contenir 400 millions d’habitants!), l’île Paquetá, ce paradis polynésien, l’île Villegaignon, ancien refuge huguenot, trou à chicane, aujourd’hui et comme par tradition le siège tatillon de la Direction des Douanes, le Chôrô-Chôrô, la fontaine sacrée des Tupis qui s’égoutte dans une tuyauterie de plomb, Rio de Janeiro, la métropole la mieux éclairée du monde, mieux que Paris, la Ville Lumière, Rio de Janeiro, la seule grande ville de l’univers où le simple fait d’exister est un véritable bonheur, Rio de Janeiro la reine de Tropiques, Rio… Eh bien ! Rio de Janeiro n’est qu’une capitale provisoire.
Blaise Cendrars,
in Trop, c’est trop.
Continue reading “Rio de Janeiro, capitale provisoire”
Rahsaan Roland Kirk
J’ai découvert Roland Kirk un peu par hasard, pendant mes années de fac. Saxophoniste et clarinettiste à l’origine, il s’est distingué en jouant de plusieurs instruments… à la fois, en utilisant la respiration circulaire.
Un petit florilège de vidéos vous permettra de connaître un peu ce personnage mystérieux que je tiens pour un des plus excentriques musiciens de jazz.
Imagerie rapide
Une caméra qui permet de prendre sur le vif et en haute résolution, grâce à un tramage de 2200 par secondes, voici la Phantom Miro 3, une bête de course permettant la saisie vidéo d’instants magiques. Une galerie impressionnante de vidéos (surtout celle de la voiture qui explose).
Typovidéo
Sur les conseils de Fabienne, j’ai regardé une vidéo faite à partir d’une scène culte d’un film culte, avec un travail très élaboré autour de la typo. L’idée de couper l’image au profit d’un texte animé est à mon sens une idée parfaitement originale et surtout pleine de possibilités. Du coup, j’en ai trouvé deux autres, légèrement moins bonnes, mais tout aussi sympathiques. C’est bluffant, un peu fatiguant pour les yeux, mais somme toute assez agréable, dans un format suffisamment court pour ne pas générer de trop plein. Et en prime un bonus, Pulp Fiction en version courte. Fuck…