Il est certains romans qui vous laissent pantois. Une couverture, quelques mots volés à la sauvette lors de l’achat, ou de l’emprunt, le nom d’un auteur ou un titre enjôleur et quelque chose se passe. Pourtant, celui-ci, ce n’est même pas moi qui l’ai dégoté. En fait, le livre trainait sur la table de nuit, et puis je me suis dis et merde !
Je n’aime pas les livres abandonnés… Celui-ci devait être lu. Je pense que jamais je ne trouverais de livre dont la couverture correspond autant au texte, ceci grâce à une superbe photo de Joshua Sheldon.
Le livre commence dans un paysage étrange, sableux, une plaine, rien de plus, si ce n’est qu’une étrange petite maison en fer blanc. Ici, nous sommes chez un homme, un solitaire vite rejoint par une femme qui va chambouler sa vie et ses habitudes. On le voit alors se plier à des contraintes qu’il ne connaissait pas jusqu’ici et on voit croit apercevoir une métaphore vive sur l’aliénation de l’homme par la femme. Dans un univers où tous les repères sociaux sont complètement inexistants, on voit finalement s’établir quelque chose qui ressemble à la naissance d’une société, ses injustices, ses jeux d’influence, et ses déceptions. Mais avant tout, c’est une histoire qui parle de charisme et de la quête du bonheur, sans pouvoir vous en dire plus. C’est littéralement une histoire qui ne se raconte pas car jusqu’au bout, personne ne peut voir où nous allons être embarqués. Le désert reste notre seul décor, et le fait de vivre dans une maison en fer blanc est érigé en art, voire en science. Un roman absolument étranger…
En lire plus:
- Magnus Mills sur Wikipedia
- Une interview sur The Barcelona Review
Ses autres livres:
Une chose qui m’a frappée: en lisant le 4ème de couverture, je me suis dit que la personne qui l’a rédigé n’a pas dû lire le roman, ce n’est pas possible.
Je ne l’ai pas sous la main, que dit la personne ? Qu’on rigole un coup ? 😉
eh bien l’accent est surtout mis sur l’arrivée de Mary, une “snob délurée”, selon le texte de l’éditeur, qui “décide d’habiter chez lui et de démonter tranquillement ses habitudes de vieil ours.” Et c’est tout. Le texte ne laisse rien sous-entendre de tout ce qui advient après, ce qui fait que si on s’arrête au 4ème de couverture (sur lequel on se base souvent pour décider ou non d’acheter un livre, quand même), on peut croire qu’il s’agit d’une bête histoire romantique – sauf si on connaît déjà un ptit peu Magnus Mills 😉
Oui effectivement, c’est un peu réducteur. Je comprends mieux pourquoi je ne retiens jamais ce que disent les quatrièmes de couv’ 🙂