Un 30 mars

Certaines journées sont comme ça – ça grippe dès le départ – ça accroche – le ciel qui se couvre – la voiture qui ne veut pas démarrer (ça m’apprendra, tiens) – des mots désagréables – de longues minutes sous la flotte, les gouttes qui ruisselent sur le manteau, les yeux qui se ferment et j’ai envie crier un gros BORDEL DE MERDE !!! – nostalgie de l’enfance tout à coup – et puis je me radoucis – l’avenir s’assombrit ? Non…

Ma mémoire s’efface – les yeux brûlent – envie de me recroqueviller – ça recommence – par vagues successives, le doux ressac de la marée finit toujours par laisser l’estran à sec, puant et mortifère – je ne m’en sors pas – mauvaises nouvelles, les lumières s’éteignent les unes après les autres, les étoiles du ciel disparaissent – il fait nuit noire – il temps de fermer ces paupières lourdes – demain, tout sera mieux – ou alors lundi – ou alors dans dix ans – ou alors pas du tout.

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